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Jeudi dernier, Beyries nous a donné rendez-vous à la Place des Arts, accompagnée de quatre musiciens et d’invités surprises. Une mise en scène et de grands décors exploitaient toute la profondeur du Théâtre Maisonneuve. Une présentation bien différente de la version intimiste qu’elle avait donnée au Boquébière de Sherbrooke, en novembre 2017…
Et c’est tant mieux! Parce que si on aime revoir nos artistes, on aime aussi voir et entendre des choses différentes. Alors oui, Beyries a fait quelque chose de différent, et même, elle a osé : elle s’est approprié la scène, la salle, elle en a fait comme une grande réunion d’amis, une grande fête où il faisait bon se retrouver.
Quand Beyries arrive sur scène, entourée de sa belle bande, elle s’ancre, bien droite, sur le devant de la scène, croise ses mains derrière le dos, ferme les yeux et lève légèrement le menton. Méditative, elle lance les premiers accords de « Same Light », qui nous plonge parfaitement dans son univers sonore : un univers riche, plein et rond, où les voix tiennent une place importante.
« Beyries aime beaucoup les harmonies vocales. Elles deviennent comme un autre instrument » nous explique Judith Little, sa choriste et complice, qui chante avec elle depuis 2016 et qui fait un travail absolument remarquable, en valorisant le rôle de deuxième voix, de voix de soutien, complémentaire à celle de l’artiste.
Elle est accompagnée par deux autres choristes, Miel et Frank Julien, qui enrichissent la section de voix pour mieux faire face aux polyvalents musiciens : Alex McMahon, Guillaume Chartrain, Gabriel Gratton et Joseph Marchand. Un groupe qui se promène d’un instrument à l’autre tout au long de la soirée, de la batterie au bongo, du clavier à la slide guitar, tout pour ajouter à la belle densité musicale des compositions de Beyries.
Prendre le temps
Beyries est visiblement bien sur scène. Elle n’hésite pas à le dire. Et on aime ses moments de journal intime, où elle prend le temps de nous raconter ce qu’elle vit ou encore des anecdotes sur ses musiciens. On écoute, parce que chansons et récits s’alternent avec beaucoup de calme, comme si le temps n’avait pas de prise.
Beyries vit très bien avec les silences : ses déplacements ne sont jamais précipités; quand elle nous parle, sa voix est très posée; même quand elle boit, elle prend son temps. Et c’est comme un moment de respiration partagé par toute l’assistance.
Une assistance si vendue à Beyries, que chaque pièce est accueillie dès les premières notes par des applaudissements et des sifflements enthousiastes. Visiblement, le public aime écouter Beyries, mais ne connaît pas encore parfaitement son répertoire. En formule musiciens de rues, elle va se promener avec tout son groupe entre les rangées du Maisonneuve, pour faire chanter à la salle « Je pars à l’autre bout du monde ». Mais on chante légèrement, occupé à écouter cet adorable groupe acoustique imprévu, auquel s’ajoute banjo et accordéon.
Se faire plaisir
Ce qui est marquant chez Beyries, c’est qu’elle est rassembleuse, chaleureuse. Elle aime les gens, elle dégage une gratitude et une chaleur humaine qui fait qu’on se sent dans une atmosphère très intime quand on l’écoute chanter.
La mise en scène dynamique amène les musiciens à se déplacer souvent sur scène, et dès la troisième chanson, guitare, basse et percussions entourent Beyries, pour l’accompagner sur « Au-delà des mots ». Et la chanteuse pose une main sur l’épaule de l’un, fait une accolade au passage de l’autre, glisse quelques mots à l’oreille du suivant : elle est proche de son équipe. Les mouvements sont fluides, comme les relations semblent l’être.
Et c’est avec cette même chaleur qu’elle accueillera Safia Nolin pour partager quelques pièces avec elle, puis Maxime Le Flaguais, auteur de « J’aurai cent ans », qui interprètera cette fameuse chanson en duo en sa compagnie. Affronter la scène un micro à la main, « ça prend du courage! », nous dira-t-il.
Malgré la grande qualité de son équipe, ce qui me fera plaisir pour une prochaine fois, ce sera de retrouver Beyries en format intime. C’est encore là qu’on profite le plus de son émotivité. Si le pari de la Place des Arts était intéressant, j’ai trouvé la finale fatiguée (les voix, l’énergie, même la guitare de Beyries n’était plus accordée). Détails pardonnés, parce qu’on retient surtout des interprétations poignantes, comme celle de « Maman ».
À suivre sur la petite scène du Théâtre Granada de Sherbrooke, en novembre prochain, où elle partagera la scène avec Pomme, en première partie.