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J’ai découvert les Grandes Crues en 2018 via leurs capsules web. J’ai adoré leur franc-parler, à la limite du choquant mais si assumé qu’il est simplement drôle. Je trouve que leur nom de duo est terriblement bien choisi et c’est donc plein d’attentes – et me promettant une mémorable soirée de rigolade – que je suis entrée dans une Salle Maurice-O’Bready remplie le 5 mars dernier. Mais la magie n’a pas opéré…
« La vie, c’est deux choses: faire c’qu’on aime; pis être capable de l’faire hangover! ». La table est mise, le ton est donné, comme nous le répèteront (trop) souvent Eve Côté et Marie-Lyne Joncas. Ce dynamique duo qui, sur le web, nous donne le sentiment d’être dans le salon de nos amis à rigoler avec un bon verre, avait-il sous-estimé la salle de Sherbrooke? Reste que cette complicité qu’on apprécie tant à l’écran, et que je recherchais comme spectatrice, n’était pas au rendez-vous.
Si l’humour gras des Grandes Crues se prend bien à la pièce, on s’aperçoit vite que, sur une grande scène de spectacle, l’audace et les gros mots ne suffisent pas à opérer une connivence. Le spectacle Su’l gros vin est long; le duo ne semble pas trouver son rythme et les interactions avec les spectateurs ne suffisent pas à réchauffer l’ambiance. Est-ce que les spectateurs en ont eu pour leur argent? Je suis perplexe.
Ce qui fonctionne
Néanmoins, le public était au rendez-vous. Tellement, que le Centre culturel de l’Université de Sherbrooke a déjà annoncé une nouvelle supplémentaire pour ce spectacle. Vous pourrez donc faire fi de mes commentaires et vous faire votre propre opinion le 26 juin 2020.
Parce que vous rirez, bien sûr! Reste que les Grandes Crues sont solides sur scène, que leurs textes sont maîtrisés (parfois mécaniques, mais pas trop) et que même, par moments, on aime croire qu’il y a un peu d’improvisation.
Et puis, il y a quand même cette progression des personnages au cours du spectacle, heureuses buveuses à la langue bien pendues dès le départ et que l’ivresse rattrape à grande vitesse, surtout dans la deuxième partie.
En plus, elles ont bien choisi leur première partie: Alex Roy, qui sera au Cabaret d’Eastman le 1er juin. Ce n’est toujours pas du grand humour, mais Alex, lui, avait du rythme: il s’est donné dans une prestation de beatboxing qui se défendait et il a très bien rempli son rôle de réchauffer la salle.
Les Grandes Crues nous ont fait une agréable présentation de « l’exposé d’anglais » et, dans leur discussion sur la « libération » du sacre, Eve nous a servi une savoureuse répartie, façon Céline Galipeau au téléjournal, assaisonnée de sacres bien placés.
« Weird »
Il faut toujours s’assurer de débrancher son micro quand on quitte la scène. Marie-Lyne l’aura fait avec un tout petit peu de retard à l’entracte. J’ai cru intercepter ce mot, « weird »… une simple hypothèse, et je me suis questionnée sur sa raison.
La salle était très jeune et interactive, mais pas nécessairement aux moments désirés par notre duo. Les répliques fusaient vers la scène, du parterre comme du balcon, et pas toujours à propos bien sûr.
Peut-être que cette dynamique particulière aurait été différente dans une plus petite salle, dans un genre de bar-salle de spectacle, façon Vieux Clocher de Magog. Peut-être que la proximité du tandem avec le public, une scène plus petite et un joyeux mélange de spectateurs autour de tables de bistro (et verres à la main) auraient rendu les échanges crus, mais pourtant un peu plus faciles, plus amusants.
Reste que les Grandes Crues plaisent et attirent, en témoigne un calendrier de tournée qui affiche complet la plupart du temps. Pour ma part, je continuerai de me régaler avec leurs interactions structurées, efficaces, et toujours drôles… Mais sur le web!