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Je me devais de partager avec le lectorat cette expérience avant-gardiste que j’ai vécue. C’était pour moi une première que celle d’assister à un visionnement d’un film immersif présenté sur le dôme à 360° de la Satosphère de la Société des arts technologiques à Montréal (SAT).
Temporel est une histoire d’amour entre un père et sa fille, installée sur une toile de fond inspirée du concept physique de l’espace-temps.
L’idée originale de Temporel été influencée par l’endroit où on avait prévu présenter ce film : un dôme de 360°. Habituellement, ce sont des spectacles à teneur astronomique qu’on y voit, la majorité des dômes étant des planétariums.
Donc, au départ, les coréalisateurs-coscénaristes Jean-François Ethier et Dominic St-Amant ont pensé à un scénario incluant la science de l’espace ; ils l’ont agrémenté d’une thématique universelle.
Dominic St-Amant parle ici du concept en physique qu’on appelle système de référence ou référentiel. Évidemment, j’étais bien d’accord avec l’amour paternel comme scénario de film, mais couplé à l’espace-temps d’Einstein ?
La scientifique en moi voulait savoir : est-ce que ce film qui, soit dit en passant, m’a beaucoup émue, a été vérifié scientifiquement ?
L’autre scénariste-réalisateur (ils sont deux), Jean-François Éthier m’assure que ça a été le cas.
L’histoire est celle de David, interprétée par le comédien David La Haye, un astronaute voyageant dans l’espace. Le film débute alors qu’il revient sur Terre, faisant atterrir son vaisseau spatial sur un bout d’autoroute déserte dans une campagne isolée.
Il enfourche sa moto (qui l’attend sur la route ! Bien quoi : ça prend un peu de magie !) et roule à tombeau ouvert vers la maison où habitent sa fillette Romy (Melie-Rose Gazé (enfant) et Megan Lamontagne (ado adulte)) et sa grand-mère, jouée par Claire Pimparé.
Pendant ce séjour terrestre, David passe du temps de qualité avec Romy. Selon moi, parmi ses beaux moments, il y a ceux où père et fille sont étendus au sol, à regarder le ciel, sa tête rousse au creux du bras de son père.
Une mauvaise toux amène David chez le médecin ; diagnostic : il souffre d’une maladie incurable qui le mènera à la mort dans quelques mois.
David se trouve alors face à un immense dilemme que nous explique Jean-François Éthier.
Le tournage d’un film immersif ne se fait pas comme un film traditionnel, me fait remarquer Dominic St-Amant.
Les codes et les langages du cinéma traditionnel sont connus depuis longtemps : comme le cadrage, les valeurs de plans, la profondeur de champ, le mouvement, le rythme du montage, etc.
Mais ceux du cinéma immersif restent à développer et Temporel est un premier pas expérimental dans cette direction. Selon Jean-François Éthier, on regarde un film classique, mais on fait partie d’un film immersif.
Et pour ce faire, beaucoup de recherches et d’expérimentations sur le mouvement ont été réalisées, dont :
Tout est fait pour que le mouvement, qui contribue au narratif de l’histoire, transporte le public avec lui ; pour qu’il soit porteur d’émotions, dix fois plus que quand on regarde un film traditionnel.
Il faut dire que l’immersion est parfois exigeante pour l’auditoire, car la vue et l’ouïe sont extrêmement stimulées.
Ce qui a d’ailleurs été pris en considération dans la réalisation et dans le rythme du montage afin que le tout reste digeste. D’où la raison pour laquelle ce film de 40 minutes est divisé en chapitres, permettant au public de prendre une respiration avant de reprendre son envol (NDLR : je n’ai pas eu le vertige sauf à quelques courts moments. Mais tout se gère bien.)
Temporel, ce premier long métrage de fiction canadienne projeté en dôme a remporté le prix spécial du jury au Festival Fulldome UK 2024, au Royaume-Uni.
Et note importante qui ajoute de la beauté dans nos oreilles : ce film est magnifié par la trame sonore originale de Karkwa qu’on peut entendre sur l’extrait du film.
Touchante, cette histoire à saveur scientifique d’un amour entre un père et sa fille m’a donné la chair de poule… d’émotions.
Temporel, produit par Phosphen, est présenté du 14 au 25 janvier 2025, à 18 h 30 et à 20 h, à la Satosphère de la SAT. Billets en vente ici.