Le 7e art s’installe à nouveau dans nos parcs montréalais du 14 juillet au 27 août. Pour sa 12e édition, le Cinéma sous les étoiles présente 52 films documentaires projetés gratuitement. Voici une sélection de ceux que vous devez absolument écouter.

Je m’appelle humain de Kim O’Bomsawin – Jeudi 15 juillet à 21h au Parc Molson (où 19 août en cas de pluie)

La réalisatrice Kim O’Bamsawin (Ce silence qui tue) part à la rencontre de la poétesse innue Joséphine Bacon. Au milieu des magnifiques paysages de la Côte-Nord où elle est née, la parolière partage son savoir sur son patrimoine et son identité. Arrachée à son mode de vie traditionnel à l’âge de six ans pour être envoyée au pensionnat, elle a dédié son existence à faire rayonner sa culture par l’art. Accompagnée de la poétesse innue Marie-Andrée Gill, elle raconte son histoire avec passion. Sublimé par une photographie somptueuse, le long-métrage émeut et sensibilise aux discriminations et aux traumatismes subits par une communauté millénaire.

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Une discussion en présence de Joséphine Bacon aura lieu après la projection.

Photo : cinemasouslesetoiles.org

Champions de Helgi Piccinin — 18 août à 20h15 au parc Saint-Gabriel

Captivé par les thèmes de l’identité et de la diversité, le documentariste québécois Helgi Piccinin signe un film à la fois intimiste et touchant. Durant trois ans, il a suivi le parcours vers les Jeux olympiques spéciaux de Dubaï de son frère Stéphane et de son amie Audrey Vincent, différents intellectuellement. C’est en faisant leurs portraits que le réalisateur parvient à mieux comprendre son timide petit frère coureur de demi-fond. Portée par l’exubérance contagieuse d’Audrey et la sensibilité de Stéphane, l’œuvre dépeint avec poésie la normalité du handicap.

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Les Rose de Félix Rose — 12 août à 20h30 au parc Molson

Né dix-sept ans après les circonstances qui ont rendu Paul Rose célèbre, son fils Félix Rose livre ici un portrait familial au point de vue particulier. En tête à tête avec ses proches, il parvient à expliquer en détail l’impact que la Crise d’octobre a eu sur ces derniers. Superbement exécuté et vulgarisé, le film nous plonge au cœur du Front de libération du Québec (FLQ), depuis sa genèse jusqu’à l’arrestation de ses membres. Son avis nuancé sur les événements de 1970 et son angle singulier permet une meilleure compréhension de ce qui reste un épisode majeur de l’Histoire du Québec.

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Y’a pas d’heure pour les femmes de Sarra El Abed — le 29 juillet à 20h45 au parc Molson

Réalisé à Tunis par Sarra El Abed, ce court métrage documentaire s’immisce dans un salon de coiffure fréquenté par sa grand-mère. En novembre 2019, alors que les élections présidentielles se préparent, les femmes s’y rassemblent pour discuter du futur du pays et confrontent leurs avis. En revenant sur les traces de son histoire, la réalisatrice tente de comprendre ce qui a forgé sa conscience politique et féministe. Avec justesse et humour, elle explique intelligemment l’avènement de la démocratie en Tunisie.

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Photo : cinemasouslesetoiles.org

Scars de Alex Anna — le 27 juillet à 20h45 au parc Médéric Martin

Ce court métrage documentaire réalisé par Alex Anna (Laurie Mannessier) traite d’un sujet très personnel pour l’autrice : l’automutilation. Grâce aux animations qui se promènent sa peau parfois marquée, elle parvient à briser les tabous qui entourent le thème de la santé mentale dans la société. En se livrant complètement, elle invite les individus en souffrance et leurs proches à prendre la parole à s’ouvrir aux autres. 

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