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Du 1 au 12 novembre se déroule la 29e édition de Cinémania, diffusée au Cinéma Moderne, Cinéma du Parc, Cinéma Impérial, Cinéma du Musée et à la Cinémathèque, partenaire de longue date du festival.
Voici le troisième d’une série de comptes rendus consacrés à mes coups de cœur du festival.
Lundi 6 novembre, Sucré Seize au Cinéma Impérial
Après une première mondiale à Londres, à l’occasion d’une nomination dans la catégorie « Best International Feature » au prestigieux festival de cinéma indépendant Raindance (25 octobre au 4 novembre dernier), Sucré Seize faisait cette semaine un glorieux retour au bercail. Le film, escorté par plusieurs membres de l’équipe de production et par la jeune et belle distribution, était présenté en grande pompe lundi dernier au vénérable Cinéma Impérial pour une première nord-américaine.
Sucré Seize est le produit de la rencontre de trois femmes. Pour raconter la genèse de l’œuvre, il faut remonter à sa matière première : : le texte protéiforme, entre théâtre, monologue, essai et poème, écrit par Suzie Bastien, chroniqueuse et autrice de théâtre québécoise emportée à 58 ans seulement par un cancer en 2021. La pièce, du vivant de son autrice, n’avait jamais été mise en scène, ni ici ni ailleurs. Il demeurait dans l’ombre jusqu’à ce que Luce Pelletier fasse sa découverte pendant la pandémie.
Au cours de cette période, restrictions sanitaires obligent, la directrice du théâtre de l’Opsis se tournait justement vers la recherche de talents d’ici plutôt que d’ailleurs à faire rayonner, dans le cadre de la poursuite du Cycle des Territoires féminins, voué à l’expression de l’univers propre de femmes créatrices. Elle est tombée sur ce texte sensible et cru, qui offrait à la fois l’occasion de mobiliser de jeunes actrices sorties de l’école de théâtre et paralysées par la pandémie et celle de présenter une réflexion sur l’imaginaire et la réalité du fameux « sweet sixteen », moment charnière dans la vie d’une femme.
Le texte, au sortir de la pandémie, a d’abord été monté pour le théâtre et présenté dans les Maisons de la culture. Puis, Luce Pelletier a eu l’idée de faire appel à la talentueuse actrice et réalisatrice Alexa-Jeanne Dubé pour une transposition à l’écran.
Le résultat est une symphonie en quatre temps, entre complainte déchirante et ode à la vie. Avec poésie et raffinement esthétique sont déployées toutes les tonalités sonores et colorimétriques de ce point de bascule fugitif entre la naïveté et la légèreté de l’enfance et les tourments de l’âge adulte. Le texte, délicatement métaphorique, à la fois dur, vrai et tendre, est magnifiquement interprété par les jeunes actrices, qui font preuve d’une grande générosité, justesse et retenue, alors qu’elles donnent corps aux aspects les plus vulnérables de la féminité s’épanouissant.
Le film, dont la sortie en salle au Québec est prévue pour l’hiver 2024, est à voir absolument entre amies, entre sœurs, entre cousines, mères et filles. On vous conseille aussi de lire nos autres critiques sur le festival et de consulter nos offres.