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Le 1er septembre 1920, le général français Henri Gouraud proclame la naissance de l’État du Grand-Liban, dans un fameux discours qui sera repris, cent ans plus tard, par Emmanuel Macron pour évoquer « l’échec de la classe politique libanaise à sauvegarder l’héritage français ». En effet, ce « grand » Liban annoncé en grande pompe par la France, mais presque invisible sur la carte de monde, n’a pas tardé à constituer l’un des points les plus chauds de la planète, un concentré de problèmes géopolitiques et socioculturels du monde et de l’époque.
Pays des cèdres comme des excès et de l’extravagance, générateur du pire et du meilleur, le pays a traversé, depuis sa naissance, une multitude de crises majeures, y compris une guerre civile atroce de 15 ans. Récemment frappé d’une explosion meurtrière qui a coûté la vie à plusieurs centaines de personnes, démolissant une économie nationale déjà agonisante et surchargée de deux millions de réfugiés syriens et palestiniens vivant dans des conditions inhumaines, le Liban vit une réalité démographique, économique et socio-politique extrêmement instable et fait face à de nombreux défis existentiels qui pourraient remettre en cause sa raison d’être ou, du moins, son mode d’existence instauré par les Français depuis un siècle.
Le pays se trouve à la croisée des lignes de force extérieures les plus conflictuelles de la région, certes, mais il est aussi victime des visions antinomiques des Libanais eux-mêmes relativement à son identité, à son positionnement géopolitique, à son passé, ainsi qu’aux perspectives de son avenir :
– Les utopistes pour qui le Liban est plus qu’un pays : il est un message d’espoir, de diversité et de liberté, un exemple de pluralisme pour l’Orient comme pour l’Occident, comme l’a dépeint le Pape Jean-Paul II.
– Les dogmatiques aux inspirations multiples, religieuses ou tribales, antiques ou modernes, qui calquent leur vision sur un quelconque postulat : de la lignée phénicienne qui recherche un « essentialisme libanais » à la réduction du Liban à une simple invention coloniale servant à démanteler le Proche-Orient avant de le partager entre les grandes puissances.
– Les réalistes qui présentent le Liban comme une « maison a plusieurs demeures », hantée de récits inconciliables sur l’identité, l’histoire et l’avenir : des Maronites bâtisseurs aux Nationalistes syriens et arabes, en passant par mille et une tribus fondatrices imaginaires.
Y-a-t-il une issue pour cette impasse politique, pour ne pas dire existentielle ? A l’occasion du centenaire du Liban, le FMA invite des spécialistes à débattre de cette question. Ils nous aideront à mieux saisir la complexité du présent et de l’avenir de ce merveilleux et surprenant pays, éternelle source à la fois des pires tribalités politiques et des plus ingénieuses individualités !
Conférenciers :
Révérend Père Georges W. Hobeika (Recteur de l’Université Saint-Esprit de Kaslik-USEK, Liban)
Scarlette Haddad (Journaliste au quotidien L’Orient Le Jour, Liban)
Marie-Joelle Zahar (Politologue à l’Université de Montréal, Montréal)
Animatrice : May Abu-Saab (Animatrice – Radio Canada International, Montréal)
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