Les rouges pour la fin

« Soit t’es boss de tes bécosses, soit t’es porteuse de civilisation! » annonce un hibou à l’envers, prince de Stadacone, à une poète d’Hoch’lag. L’Opéra punk Les rouges pour la fin est un récit-performance transdisciplinaire. L’œuvre aborde le désœuvrement, le sentiment d’imposteur, les clichés, l’incompréhension, la résistance. On parle ici du choc culturel que peuvent vivre les descendants des Premières Nations fondus dans la masse urbaine québécoise depuis plusieurs générations. Tissée avec en filigrane la sagesse de la Roue de médecine autochtone, cette œuvre de poésie street souhaite faire résonner la fulgurance d’une rencontre avec ses origines en temps d'apocalypse. Avec la présence de la musique punk rock expérimentale du groupe Big Messe.

Ce récit a été écrit in situ dans le centre d’art wendat Ahkwayaonhkeh par Malorie Yawenda Picard lors d’une résidence d’écriture offerte par la Maison de la littérature Kwahiatonhk et le Salon du livre des Premières Nations. Il a été mis en voix, musique, scène, corps et lumière grâce à deux résidences de créations en arts vivants à Montréal: avec les Productions Ondinnok et LA SERRE - Arts vivants. Un laboratoire de gestation en arts vivants a été présenté dans le cadre du Festival OFFTA les 25 et 26 mai 2024 au Théâtre Prospero. Cette expérience multidimensionnelle déroutante et poignante – à l’image des plus grands coups de foudre – est présentée en grande première au Festival Phenomena.

L’Opéra punk Les rouges pour la fin est une œuvre transdisciplinaire qui réunit arts visuels et médiatiques, littérature, arts vivants et musique. Sa création a rassemblé des artistes établis et émergents, anglophones, francophones, autochtones et immigrants, de 35 à 74 ans.

Malorie Yawenda Picard : texte, dramaturgie, mise-en-scène, direction artistique, interprétation, production

Jocelyn Sioui : co-production

Cédric Soucy : Régie, assistance à la production, soutien à mise en scène et co-direction artistique

Patrick Hamilton : Direction musicale et conception musicale principale

Tim Harding : Direction technique

Sabrina Ménard : Assistance à la mise-en-scène

Malorie Yawenda Picard : voix et piano

Patrick Hamilton : synthétiseurs et basse

Blair Mackay : percussions

Eric The : guitares

-os-

-os- est une performance se déployant comme un magma expérientiel brouillant les limites entre le théâtre, la musique bruitiste et électroacoustique, la poésie performée, le rap et l’art vidéo en direct. Le collectif artistique tourne le dos aux modèles courants de création pour faire apparaître un modus operandi libéré de toutes contraintes. Le collectif souffle un élan de survie sur un monde dont les aspects politique et humain sont morts et enterrés.

-os- est une contre-attaque sonore et visuelle face au triste spectacle qu’offre à voir le premier quart de siècle du deuxième millénaire. Personnel et enraciné dans la rage des artistes cloué·e·s durant les confinements, le propos apparaît universel, lié à l’état d’un monde qui s’enfonce dans une polycrise sociale, humanitaire et écologique.

L’impossible exige qu’on s’y retrouve.

Jocelyn Pelletier : idéation, mise en chaos, motricité, environnement scénique

Érick D’Orion : maximalisme numérique sonore, conception et performance sonore

Joël Lavoie : art audio, musique acousmatique, conception et performance sonore

David B Ricard : pression exercée sur la lave, conception et performance vidéo

Chantal Labonté : artefacts lumineux, conception et performance lumières

Elena Stoodley : chant, boucles, parole franche