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Pour sa 45e édition, le Salon du Livre s’écrit en trois volets (en ville, au Palais des Congrès, sur le numérique). Depuis le 11 novembre, l’odeur du livre fraichement imprimé et le bruissement des pages feuilletées ont envahi nos quartiers. Bibliothèques, librairies, bistrots et autres commerces de la métropole invitent déjà lecteurs et lectrices à s’évader sur le chemin encré et enchanté de la littérature.
Bientôt (du 23 au 27 novembre), le Salon investira le Palais des congrès de Montéal pour une nouvelle édition autour de la corporéité du livre.
Les livres, supports matériels d’histoires qui s’agrippent à nos pensées et qui marquent nos vies, « prennent corps » dans la lecture mais aussi à travers les rencontres entre lectrices, lecteurs et artisans du monde du livre. La rédaction d’atuvu.ca vous propose ainsi de faire un bout de chemin avec l’autrice Juliana Léveillé Trudel qui nous parle de son nouveau roman On a tout l’automne (Éditions de la Peuplade, 2022) ainsi que de ses coups de cœur pour la 45e édition du Salon du Livre.
7 ans après la publication de son premier roman Nirliit, l’autrice retourne dans la beauté et la dureté du Nord québécois pour adresser un récit poétique sur le deuil et la peur de perdre ceux que l’on aime. Histoire d’une revenante dans la toundra, ce deuxième roman plonge le lecteur dans la réalité de la jeunesse de Salluit, ville du Nunavik. On suit une jeune narratrice qui, restée attachée aux paysages de Salluit et à ses habitants, y retourne deux ans plus tard.
Son espoir de renouer avec le lieu vient se confronter à la dure réalité d’une jeunesse en transition vers l’âge adulte. Sur fond d'une nature en évolution, du duvet rouge de l’automne au gel blanc de l’hiver, trois langues s’entremêlent, l’inuttitut, le français et l’anglais et tressent une poésie du passage, de l’enfance vers l’adolescence, d’une langue à une autre, d’une saison à la suivante, du déni vers l’acceptation de la perte…
Pour prendre la plume, Juliana Léveillé-Trudel s’inspire de son vécu, de ses désirs et insatisfactions. Plutôt que de nourrir une frustration face aux injustices dont elle est témoin, elle écrit. On a tout l’automne, puise son essence dans son expérience personnelle du deuil, dans ses propres séjours au Nunavik, ainsi que des liens qu’elle a tissés avec les adolescents. Le roman mêle ainsi le récit des enfants à celui de la narratrice pour « faire un miroir, entre ce que vivent les enfants et la narratrice, qui essaie de s’en inspirer pour combattre sa peur de la mort. »
« La précision de l’inuttitut dans toute sa splendeur : chacune des peurs nommée en fonction de ce qui la cause. […]
Irsi (Avoir peur d’un être vivant dangereux ou d’une réalité insaisissable.)
Ilirasuk (avoir peur à cause d’une situation sociale gênante). […]
Pingigak. (Avoir peur pour quelqu’un d’absent, craindre qu’il lui soit arrivé malheur.) »
- On a tout l’automne, Juliana Leveillé-Trudel, Éditions Peuplade, 2022
L’autrice tisse un récit autour des trois langues employées à Salluit : l’inuttitut, le français et l’anglais. Cette cohabitation linguistique ajoute à la vraisemblance du récit et montre combien les langues sont le reflet de notre façon de voir, de ressentir le monde et en disent long sur les réalités sociohistoriques.
Lire On a tout l’automne c’est découvrir des mots comme Ukiurtatuq (Hiver à répétition) dont la traduction française est Arctique. Un mot qui n’a été inventé qu’après la colonisation, moment où les populations nomades ont eu besoin de situer leur territoire par rapport aux autres.
Pour vous procurer ce condensé de sensibilité, rendez-vous au Salon du livre où l’autrice fera des séances de dédicaces les 24 novembre (16h) et 27 novembre (13h). Vous pourrez également la retrouver dans le Grand Entretien (24 novembre à 15h) et pour un atelier d’écriture le 25 novembre à 10h30!
À l’occasion de sa présence au Salon du Livre, Juliana Léveillé-Trudel vous livre ses quatre suggestions :
Mercredi 23 novembre | 19h30 - 20h45
Pour ouvrir le bal des cabarets littéraires, le Salon du Livre rend hommage aux écrivains et écrivaines disparus récemment. Dans ce nouveau format, les mots de Marie-Claire Blais, François Blais, Serge Bouchard et Simon Roy prennent corps à travers la voix de la comédienne Émilie Bibeau.
Juliana Leveillé-Trudel évoque le Cabaret de la mémoire vivante comme un moment privilégié pour se replonger dans la prose de Serge Bouchard, auteur qu’elle admire.
Peut-on bâtir le Québec sans le détruire et sans verser dans l’insignifiance?
Tout au long de son essai, Marie-Hélène Voyer questionne le lien qu’entretient le Québec avec le temps et l’espace. Elle adresse une analyse d’un Québec qui se construit sur des démolitions en série et sur des images empruntées. Ode aux lieux modestes, L’habitude des ruines les présente comme des espaces fugitifs d’espoirs et de solidarités.
Séance de dédicaces les 24 novembre de 18h30 à 19h30 et 25 novembre de 19h à 20h
La Banalité d’un tir raconte l’histoire d’Ana López, née d’une mère canadienne et d’un père colombien. La jeune femme grandit au Québec tiraillée entre deux cultures, celles du Nord et celle du Sud. Entre ses deux identités, l’héroïne doit subir sa marginalisation et la disparition de son père, Alejandro, reparti en Colombie.
Séance de dédicaces les 25 novembre de 18h00 à 19h00 et 26 novembre de 14h00 à 15h00
L’anthologie de poésie bilingue innu-aimun - français Nin auass - Moi l’enfant, correspond au parcours des écrivaines Joséphine Bacon et Laure Morali dans les dix communautés innues du Québec, pendant quatre ans. Elles y ont rencontré plus d’un millier d’enfants et de jeunes qu’elles ont accompagnés dans l’écriture du recueil.
Ces quatre suggestions sont piochées parmi une multitude de rendez-vous donnés par le Salon du Livre. Pendant 5 jours, vous pourrez (re)découvrir plus de 2 000 auteurs et autrices et près de 600 maisons d’édition. Du 23 au 27 novembre, le Palais des congrès de Montréal est mobilisé pour accueillir séances de dédicaces (plus de 3 000), rencontres, cabarets et tables rondes avec des artistes inusités.
Amis lecteurs effrayés par la fraicheur automnale, n’ayez crainte ! Le Salon du Livre a aussi pensé à vous ! Des capsules éclairs et des webdiffusions en direct et/ou en différé pourront être écoutées bien au chaud, chez soi.
Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site du Salon du Livre.