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Exosquelette est le deuxième recueil de poésie de la poète Chloé LaDuchesse paru aux éditions Mémoire d’encrier. Le lecteur sera heureux de retrouver la plume de la poétesse qui nous avait précédemment offert le recueil Furies en 2017 en plus de ses nombreuses publications au sein de revues littéraires. Dans Exosquelette, l’auteure observe le monde qui l'entoure et nous en offre la réflexion, là où l’amitié foule l’immensité de son temps, la nature en tableau de bord, l’amour, la rage, la lutte, l’explosion sont parties intègres d’une poésie qui se lit avec affection.
"J’envoie aux quatre coins du ciel des enchantements dont les destinataires se révèlent dans la lueur rousse des feux d’automne. La mappemonde s’agrandit, m’enveloppe. Voyez comme ses chemins sont lumineux. Par la présente, je reviens à moi. Je donne à voir ce qui me garde debout."
Résidente de Sudbury, Chloé LaDuchesse est officiellement la cinquième poète de cette ville d'Ontario et son nom circule dans le milieu littéraire depuis quelques années. Il faut dire que cette charmante écrivaine s’investit et prend parole dans de nombreux médias où elle s’engage au nom des femmes et au nom de l’art.
Les mots sont, pour la jeune femme, un repère, un exutoire, une peau qui mue chaque saison et qui lui permet de revivre, autrement, ailleurs, ici. Ses mots décrivent les clichés qui se logent en sa mémoire, des photos qu’elle se fait de tout et de rien, des images qu’elle interprète intimement. Les mots sont l'exosquelette de l'auteure, sa poésie fracassée.
©️Bennett-Malcolmson
Le recueil Exosquelette, paru en mai dernier, rend visible la femme qui se meut dans un décor absorbant, revêche parfois, tendre, explosif. Sans armure, que sommes-nous sinon une proie facile? Les mots sauveront l’honneur et le vécu, ils sauront dissoudre toute trace d’hésitation et de peur, ils traceront le chemin vers la contemplation.
"Savoir vivre sans les mains/ tricotant du sens sans/ la bouche à embrasser/ les bonnes personnes/ pour les mauvaises raisons/ savoir être plus que soi-/ même si à trop vouloir/ abrier le monde on se découvre/ les os."
Ne plus se chercher ailleurs, être en dehors comme en dedans. Les os peuvent se casser, mais ce sont eux qui nous portent. Rage de vivre et d'aimer, s'extraire du corps où les émotions s’enfouissent et s’intoxiquent. Si l’autre éclate, nous éclaterons aussi. Il faudra bien exploser un moment donné, lutter a ses limites, on finit par craquer, mais la dynamite en l'homme ou la femme, peu importe au bout du compte, nous sommes tous un squelette qui se meut dans l’insondable monde auquel il appartient pour peu de temps.
"Cette histoire que tu te racontes/ qui encore pour la croire/ pour excuser l’homme/ jamais sevré de sa rage/ c’est toi qui décides/ toi qui avec tes coups dictes/ de quoi vêtir la légende/ toi encore qui traites de chiennes/ celles qui sous l’assaut/ ripostent en mordant."
Il y a le jeu des ombres et la capture, malgré tout, de la lumière. L’auteure regarde autour d'elle, s’adapte au sujet, au moment, à l’environnement. Elle se connecte au monde, ficelle les images, change de filtre, comme des photos où elle annote intimement son état d'âme. L’instant est suspendu. D’un clic, la prose émerge et fait naître l'émotion.
"tu me retournes jusqu'au fond du ventre/ avec ta langue/ remues en moi tu/ décroches un à un les hameçons/ de mes chairs/ me lâche à mesure/ que tu me saisis/ c’est presque la fin/ tu as léché la moelle/ jusqu’à n’en plus reconnaître la douleur/ de toi ne reste que le goût/ de l’impermanence des choses."
L’auteure ne résiste plus à l’envie de dire, de se positionner sur le monde qui l’entoure et sur celui qu’elle abrite à travers sa carcasse. Elle n’est plus femme invisible derrière l’écran des mots. Elle se révèle, elle est, doucement la voix lui revient, le mouvement s’enchaîne.
"il m’a suffit de briser le contour de mon corps/ pour disparaître dans la foule/ je suis malade d’osmose/ je me dissous dans le noeud de la multitude/ autour de moi les êtres grouillent/ une couleuvre seule ça ne fait pas de vieux os/ ça ne fait même pas la mue du matin."
Quelle grâce et quelle finesse se dégagent de chaque vers. Chaque page se déguste, se faufile et s'imprègne en nous comme un baiser parfois rude parfois doux sur la joue. Il y a tant à découvrir dans ce recueil qu'il faudra en faire votre livre de chevet.
Suivez et découvrez l'auteure et critique littéraire sur Facebook et au lien suivant: http://memoiredencrier.com/chloe-laduchesse/
Merci à Mémoire d’encrier pour leur collaboration.
Exosquelette
Chloé LaDuchesse
Mémoire d’encrier