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Le 8 mai 2000, le peuple québécois pleure le décès du grand Dédé Fortin. On ne s’en remettra jamais. Avec les années se succèdent un film, des livres, des hommages… Dédé était un homme sensible, un artiste complexe, mais surtout un être profondément humain et idéaliste. Le 15 novembre 2023, Les Éditions Libre Expression nous offrent le livre Dédé, admirablement illustré par le bédéiste Christian Quesnel, qui raconte Dédé au “Je”, comme s’il possédait encore sa voix unique et nous chuchotait à l’oreille ses mots. 23 ans après sa mort, Dédé demeure vivant.
André "Dédé" Fortin a fondé le groupe Les Colocs vers 1990 et encore aujourd’hui, plusieurs générations fredonnent leurs œuvres en chœur. Dédé était cinéaste, auteur-compositeur, musicien, chanteur...il possédait l’art de révéler, de se révéler et de nous révéler à nous-mêmes. L’art prenait source en lui comme une urgence de vivre et de mourir parfois.
Le livre Dédé est un roman graphique de Christian Quesnel qui raconte en mots et en images l’histoire non terminée de Dédé Fortin. Conçu en collaboration avec des intimes de Dédé, ce livre est une œuvre complète, complexe, compliquée, à l’image de cet homme si grand, si difficile à décrire, car rien ne peut lui arriver à la cheville, rien ne peut l’expliquer. Il était indéfinissable.
« Ce roman graphique raconte son histoire dans ses mots, au "Je", mais aussi à travers des personnages qui l’ont bien connu. De Saint-Thomas-Didyme en passant par le mythique 2116 boulevard Saint-Laurent, le destin de Dédé présente autant de sommets exaltants que de chutes vertigineuses. »
Place à l’homme, place à l’incroyable Dédé Fortin.
Avant de vous lancer dans la découverte de ce roman exceptionnel, sachez une chose : vous devrez prendre le temps de savourer chaque page. Dédé ne se lit pas d’une traite comme on dit; il pousse à l'introspection, à la réflexion, à se souvenir. Rien dans tout ce qu’était Dédé Fortin n’était fait sans réflexion, sans art, sans questionnement, alors accueillez les illustrations de Christian Quesnel et les confidences des proches de Dédé comme des moments d’abandon absolu. Aussi, à la fin de votre lecture, laissez-vous danser par ses chansons de jadis. Il voulait nous faire danser malgré le tourment. Rendons-lui cet hommage.
Il est né dans une famille de 11 enfants. Avant-dernier, il se fera remarquer ! À 18 ans, il part de son Lac-Saint-Jean pour aller étudier en lettres au Cégep du Vieux Montréal puis en Cinéma à l'Université de Montréal. La vie est loin d’être un fleuve tranquille; chaque rupture empoigne Dédé comme si son autre, le monstre, était sans cesse aux aguets. En lui, deux personnes qui se mènent une lutte insatiable, une guerre qui finira dramatiquement, comme toute guerre menée.
« Je vais te donner un conseil : quand tu vas chez le médecin et que tu es vraiment déprimé, lorsqu’il te demande si tu as encore le goût de vivre, réponds oui. Sans hésiter. Et moi, comme j’aimerais être moins sensible. Et moi, et ma fragilité, je me brise, je casse et je perds le goût, je perds pied, je tombe et j'attends que quelqu’un me ramasse, mais je perds espoir, car je suis trop lourd. Personne ne veut d'un poids supplémentaire, d’un ami malheureux qui pèse dix fois sa peine…! »
Dédé aura quelques épisodes du mal de vivre chronique. Mais il aura, aussi, ses plus grands moments de joie et de bonheur sur scène, en séance d’écriture et d'enregistrement, avec sa gang, ses blondes, avec le peuple qui le suit dans ses délires. Il prenait son souffle dans la poésie, il vibrait la vie et la mort à fond le cœur, un rythme difficile à suivre, mais des battements qui font danser, fredonner, rêver, pleurer, c'est dans le tout que Dédé donnait. Jamais rien de moins que le tout.
Il avait aussi envie de croire en la beauté du monde, la beauté de la vie. Malgré ses tourments et le décès de son très grand ami Pat Esposito, il avait envie d’amener les gens à croire.
« Une culture, ça se fait. Ça se vit et ça se transforme, ça ne met pas en conserve (...) J'aimerais un pays où la vie, la nature, les humains et le plaisir de vivre sont de réelles priorités et pas juste des vœux pieux. »
Le livre Dédé propose des bulles de confidences des intimes de l'artiste entremêlés aux écrits de Dédé. Il ne s’agit pas d’un journal intime. La composition va au-delà des mots. Il faut bien écouter (lire) pour ressentir l’étendue du tableau; tous les sens sont éveillés. On entend les chansons de Dédé, on voit son monde, tableau noir, tableau rouge, ses personnages, lui, tout le monde. On sent l'encre du livre neuf comme l'encre qui coulait dans les veines de Dédé. On goûte sa folie, son écœurantite, sa désillusion, son envie de crier et d’aimer plus que tout, sa foi, son poignard… Et finalement, encore une fois, il sait nous toucher. On referme le livre sans l’oublier. On ne peut pas oublier Dédé. Il est intemporel.
« Je fuis la tristesse, je fuis la tristesse! C'est pour ça que même si c'est triste, bah, je vais mettre de la musique joyeuse dessus. »
Chaque page est magistrale. L’artiste Christian Quesnel a fait de la vie de Dédé quelque chose de palpable, de grand, de sombre et d’éclats de couleurs qui nous réveillent d'un coup. Chaque page est une œuvre à découvrir dans le détail. Ayant lu plusieurs bouquins sur Dédé, il est agréable de le redécouvrir d’une façon aussi pure qu’à travers ce dernier livre.
« Est-ce que les autres humains regardent le même ciel que moi? »
Le livre Dédé sera en vente dès le 15 novembre. Merci infiniment à Christian Quesnel et les Éditions Libre Expression pour cet album.