Cinemania, le festival de films francophones le plus attendu à Montréal, se renouvelle pour une 27e édition présentée sous une forme hybridant des projections en salle habituelles et de la plateforme virtuelle permettant de visionner certaines œuvres à des dates précises. Alors que les projections en salles se dérouleront du 2 au 14 novembre, la plateforme vous permettra de voir certaines œuvres jusqu’au 21 novembre.

Avec 85 long-métrages présentés en salles et en ligne, le festival ne manque pas de variété. Atuvu.ca a donc sélectionné 10 titres à surveiller parmi la programmation, question de vous aider à faire un choix!

Une révision de Catherine Therrien

En guise d’ouverture du festival sera présenté Une révision, en première nord-américaine. Ce long-métrage portant sur la demande d’une étudiante musulmane qu’on révise la correction de son professeur de philosophie, traite de la liberté d’expression et de la pensée critique dans le contexte tendu qui entoure présentement l’enseignement supérieur. 

Une révision sera présenté en présence de Catherine Therrien, Patrice Robitaille, Nour Belkhiria, Rose-Marie Perreault & Denise Robert le 2 novembre à 18h00 au Cinéma Impérial et une autre projection aura lieu le lendemain 3 novembre à 11h00, toujours au Cinéma Impérial.

Freda de Gessica Geneus

Pour ceux qui l’oublie, la francophonie ne se limite pas à l’Europe et au Canada! Présenté en partenariat avec le Festival international Film Black Montréal, Freda raconte l’histoire d’une famille pauvre de Port-au-Prince se questionnant sur son avenir et sur l’avenir de son pays, de plus en plus instable. Corruption, violence et colonialisme sont présentés dans un angle désarmant de sincérité, grâce une distribution de haut calibre.

Freda sera présenté le 12 novembre à 20h30 au Cinéma Impérial, puis le 14 novembre 14h30 au Théâtre Outremont.

Memory Box de Khalil Joreige et Joana Hadjithomas

Inspiré de faits vécus, ce drame fascinant raconte l’histoire de Maia, immigrante libanaise, et sa fille Alex, recevant une boîte contenant des correspondances que Maia a échangées des années auparavant avec une amie ayant fui le Liban en guerre pour Paris lors de leur adolescence. Retraçant les différents traumas de la guerre et de l’exil, le film est pourtant joyeux et plein d’espoir, employant des images d’archives diverses formes d’images.

Memory Box sera présenté le 5 novembre 21h00 au Cinéma Impérial, le 6 novembre à 11h00 au Cinéma du musée et à 16h00 au Cinéma Public, et le 13 novembre 13h30 au Théâtre Outremont. Il sera également présenté en ligne pendant 48h à partir du 14 novembre.

Un monde de Laura Wandel

Présenté en première nord-américaine, ce touchant drame entre enfants raconte l’entrée au primaire de Nora, qui réalise à son arrivée à l’école que son grand frère Abel est victime d’intimidation. Son personnage déchirée entre son frère qui la supplie de ne pas s’en mêler et la violence dont il est victime, Maya Vanderberque livre du haut de ses sept ans une Nora touchante, dans un scénario d’un réalisme désolant. 

La première nord-américaine de Un monde aura lieu le 3 novembre à 17h15 au Cinéma Impérial en présence de la réalisatrice et une table ronde sur l’intimidation en milieu scolaire suivra la projection. Le film sera également projeté le 5 novembre 17h30 au Cinéma du musée et le 11 novembre 11h00 au Cinéma Impérial, en plus d’être disponible en ligne pour 48h le 12 et le 21 novembre.

Aline de Valérie Lemercier

Hommage à la populaire diva québécoise Céline Dion, ce film n’est pas exactement une biographie, mais plutôt une vision romancée de la vie de la chanteuse. La réalisatrice Valérie Lemercier joue elle-même Aline Dieu, un rôle ambitieux qui lui a valu une véritable transformation en québécoise, s’entourant d’un casting québécois impressionnant avec entre autres Danielle Fichaud dans la peau de l’alter ego de maman Dion.

Aline sera présenté le 23 novembre à la Place-des-Arts lors d’une projection Gala au Théâtre Maisonneuve en présence de toute l’équipe du film, dont la réalisatrice. 

Jane par Charlotte de Charlotte Gainsbourg

À mi-chemin entre la téléréalité et le documentaire, Jane par Charlotte est l’aboutissement de plusieurs années de captation de la cinéaste avec sa mère également cinéaste. Intimiste, ce film nous donne accès à des moments universels de relation mère-fille, alors que la réalisation souligne le propos par un montage et une trame sonore minutieuse.

Jane par Charlotte sera présenté le 4 novembre à 17h30 au Cinéma du musée, puis le 9 novembre à 21h00 au Cinéma Impérial en plus d’être disponible en ligne pour 48h le 10 et 20 novembre.

La disparition? de Jean-Pierre Pozzi

Le réalisateur Jean-Pierre Pozzi suit dans ce documentaire le bédéiste Mathieu Sapin alors qu’il effectue des recherches et des entrevues pour sa prochaine bande-dessinée, se questionnant à savoir si la gauche française telle qu’on la connaît est d’une époque révolue. À travers des illustrations de l’artiste et des extraits inédits d’entrevues avec des activistes et politiciens, le documentaire pense la gauche avec critique et nostalgie, mais aussi avec humour.

La disparition? sera présenté le 6 novembre à 11h00 au Cinéma Impérial, le 7 novembre à 14h30 au Cinéma du Parc, le 10 novemebre à 11h00 au Théâtre Outremont, mais aussi en ligne pendant 48h le 8 et le 11 novembre.

Illusions perdues de Xavier Giannoli

Giannoli adapte au grand écran un classique de Balzac en portant dans sa distribution nuls autres que Xavier Dolan, Gérard Depardieu et Cécile de France, pour ne nommer qu’eux. Réflexion cinglante sur l’art et la cupidité, cette perle de cinéma à grand déploiement est présentée en partenariat avec la Librairie Gallimard de Montréal, les Librairies du Square et la Librairie Le Port de Tête.

Film de clôture du festival, Illusions perdues sera projeté le 14 novembre à 18h00 au Cinéma Impérial.

France de Bruno Dumont

Ce film semble ne laisser personne indifférent. Présenté en première québécoise dans le cadre de Cinemania, il a littéralement été hué à Cannes avant de sortir en salles en France et séduire les critiques. Mettant en vedette la charismatique Léa Seydoux, France, est une satire du populisme médiatique.

France sera présenté le 3 nov 20h30 et le 4 novembre 13h30 au Cinéma Impérial. 

Benedetta de Paul Verhoeven

Paul Verhoeven, qu’on a connu avec les films cultes Robocop, Total Recall, Basic Instinct et plus récemment le drame très actuel Elle, revient avec un drame historique sulfureux. Le récit prenant place pendant la Renaissance italienne raconte l’histoire d’une jeune femme rejoignant un couvent pendant la peste. Version aussi étonnante que provocante du premier cas documenté de lesbianisme d’Europe occidentale, ce film jette un regard unique à la Verhoeven sur l’histoire et la religion.

Benedetta sera présenté le 7 novembre 20h30 au Cinéma Impérial et le 8 novembre 20h00 au Cinéma du Parc.

Pour consulter le reste de la programmation ou réserver vos billets, consultez le festivalcinemania.com