En webdiffusion depuis le 31 janvier et jusqu’au 14 février, vous pouvez, moyennant l’achat d’un billet électronique, obtenir un lien unique vous permettant de visionner le 1^er excitant concert de la série Mélodînes, qui a été enregistré à la Chapelle historique du Bon-Pasteur. Il vous est proposé par la Société Pro Musica et il réunit l’hautboïste Mélissa Tremblay et le pianiste Olivier Hébert-Bouchard.

« Soigneusement concoctée par Françoise Davoine, marraine des Mélodînes, » la série de cinq concerts est « dédiée à l’essor comme au rayonnement de la relève québécoise et canadienne. »

Voyons d’abord brièvement qui sont les deux artistes en présence.

« Détentrice d’un Diplôme d’Artiste de la Colburn School de Los Angeles, et récipiendaire du 2^e Prix (prix Pierre Mantha) & Prix John Newmark de la 108^e édition du Prix d’Europe, Mélissa Tremblay occupe depuis 2018 le poste de hautbois solo à l’Orchestre Symphonique de l’Estuaire. »

« Natif de Trois-Rivières, Olivier Hébert-Bouchard est lauréat de nombreux concours nationaux et internationaux. Féru d’art multidisciplinaire, il prend part à des projets mixtes combinant danse, théâtre, improvisation, art visuel et musique. »

Selon Mélissa, le fil conducteur de ce programme soigneusement élaboré, d’une durée totale de 49 minutes, peut se résumer ainsi : « musique française, saveur pastorale de toutes les œuvres, et évocation de la nature. »

Les six œuvres suivantes, dont les dates de composition s’étalent de 1800 à 1995, sont interprétées par deux virtuoses inspirés qui nous offrent de nombreux moments de douces rêveries :

• Sonate pour hautbois et piano, op. 166, de Camille Saint-Saëns
• Sonatine, de Maurice Ravel
• Vocalise – Étude, d’Olivier Messiaen
• Aloë : pour hautbois et piano, de Gilles Silvestrini
• Fantaisie pastorale pour hautbois et piano, op.37, d’Eugène Bozza
• « Gabriel’s Oboe », d’Ennio Morricone, tiré de la bande originale du film The Mission

Au départ, chez moi, les sonorités du hautbois évoquent toujours des scènes bucoliques et champêtres; et aussi, bizarrement, les sons émanant de l’instrument d’un charmeur de serpent s’efforçant de leurrer le rampant en dehors de son panier d’osier. Il me suffit d’entendre le hautbois pour aussitôt visualiser un vaste champ de blé ondoyant sous le souffle du vent, ou encore un louvoyant et dodelinant reptile émergeant de sa cachette. Vous pouvez donc aisément imaginer ma satisfaction doublée d’expectative quand, en tout début de vidéo, Mélissa a souligné le caractère pastoral de toutes les œuvres au programme. Je n’ai pas été déçu, bien au contraire! Mon imagination n’a pas tardé à se mettre en branle et à faire du surtemps. Cependant, soyez avisés que mes fantasmes musicaux n’engageant que moi, il n’est donc pas certain que votre imaginaire vous entraînera dans la même direction que le mien.

Exception faite de « Gabriel’s Oboe », qui vous causera à coup sûr une infestation de vers d’oreille, les œuvres, qui tantôt exigent une certaine virtuosité et tantôt une virtuosité certaine, ne vont probablement pas vous emplir la tête de mélodies inoubliables, mais elles vont certainement favoriser votre vague à l’âme, votre envol, et votre vol plané. La colorée musique se fait tour à tour langoureuse, apaisante ou excitante, mais toujours évocatrice de la nature, de chants d’oiseaux, de cours d’eau, et même d’odeur de foin et de fleurs sauvages. À un moment donné je jurerais même avoir ressenti une douce brise caresser ma joue.

En conclusion de cet onirique concert, j’ai bel et bien entendu, entre mes deux oreilles ravies, les nombreux applaudissements qu’ils auraient dû se mériter, et je vous assure qu’ils n'étaient rien de moins qu’interminables et assourdissants.

Vous êtes instamment invités à visiter le site internet de la Société Pro Musica pour en apprendre davantage sur cet excellent concert, sur ses interprètes, et sur les prochains concerts de la série Mélodînes, et pour vous procurer vos billets. Mélissa Tremblay et Olivier Hébert-Bouchard sont également présents sur Facebook.