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Dimanche le 3 novembre, à la Salle Bourgie du Musée des beaux arts de Montréal, Arte Musica présentait Angèle Dubeau & la Pietà dans un concert basé sur Pulsations, son dernier opus avec lequel la virtuose se met au diapason de la modernité. Elle y réunit des pièces qui s’inscrivent dans la mouvance actuelle et pour lesquelles elle a éprouvé un irrésistible coup de cœur.
D’emblée, je laisse Angèle vous décrire sa dernière création en ses propres termes : « …un album qui rassemble des œuvres d'une profonde intensité émotionnelle de grands compositeurs post-minimalistes… »
Cet album est le 44e en carrière de la renommée violoniste et trésor national québécois et canadien - récipiendaire de nombreux prix et distinctions - qui a vendu quelques 600 000 albums à ce jour, dont quelques-uns lui ont valu des disques d’or. Une note au programme nous apprenait qu’« elle a récolté jusqu’à présent plus de 80 millions d’écoutes en ligne (streams) dans plus de 100 pays. » Voilà donc un très enviable accomplissement.
Incidemment, en date du mercredi 6 novembre, lors de la cérémonie de remise des Prix du Québec 2019, Angèle Dubeau recevra le prix Denise-Pelletier, soit la plus haute distinction accordée à une personne pour sa contribution remarquable aux arts d'interprétation au Québec. Elle peut en être légitimement très fière et nous l'en félicitons de tout coeur.
C’est en 1997 qu’Angèle a fondé La Pietà, un ensemble à cordes féminin – qui réunit de 9 à 14 musiciennes – avec lequel elle parcourt la planète depuis plus de vingt ans et avec lequel elle remporte succès par-dessus succès.
Photo: site officiel d'Angèle Dubeau
Le programme, qui réunissait les œuvres de 11 compositeurs différents, a débuté par « Far From the Madding Crowd » de Craig Armstrong (né en 1959). La pièce m’est apparue lyrique, romantique voire nostalgique à souhait.
Et puis ont suivi « Chmury » d’Abel Korzeniowski (né en 1972), qui rappelait le mouvement des nuages pour les uns, mais un cours d’eau impétueux pour moi, et le fascinant « Night », de Ludovico Einaudi (né en 1955), qui incorporait « un motif ostinato au piano », dixit Angèle.
À mon humble avis, qui n’engage que moi, la sauce s’est légèrement gâtée avec « A Little Chaos » de Peter Gregson qui, à mes oreilles, a sonné trop répétitif et plutôt lassant. J’avais franchement hâte que ce morceau s'achève.
Ensuite, le langoureux et nostalgique « Nostos » de Jean-Michel Blais (né en 1984), le « Happiness Does Not Wait » et le « 1440 Eulogy of Evolution » d’Ólafur Arnalds (né en 1956), ainsi que la « Suite Nureyev » d’Alex Baranowski (né en 1983), se sont succédés, conjugués et ont rivalisé de lyrisme pour me faire très rapidement oublier « A Little Chaos ».
Et puis ce sont les œuvres « Eos » de Dalal (née en 1990), « Porz Goret » de Yann Tiersen (né en 1970), une belle grande fresque musicale évocatrice des paysages de Bretagne, et « Suite de The Theory of Everything » de Jóhann Jóhannsson (1969-2018), qui ont continué de nous ravir et de nous faire planer.
Finalement, ce sont Max Richter (né en 1966), cet incontournable du néo-classique selon Angèle, avec « Woolf Works » et « Dona Nobis Pachem », et Ludovico Einaudi avec son spectaculaire « Choros », une pièce virtuose pour violon des plus fortes et des plus spectaculaires, « une bombe », au dire d’Angèle, qui nous ont soulevés et transportés jusqu’à la conclusion d’un spectacle des plus mémorables.
Dans l’ensemble, ce concert m’est apparu très homogène, exception faite de la pièce « A little Chaos ». L’indéniable fil conducteur en a été l’omniprésent et palpable lyrisme. La musique s’est sans cesse faite envoûtante, caressante et planante, sous l’archet de 12 musiciennes aguerries et en plein contrôle, et sous les doigts d’une surdouée pianiste du nom d’Amélie Fortin qui, incidemment, forme un duo de choc avec Marie-Christine Poirier, le Duo Fortin-Poirier qui excelle au piano à quatre mains.
Crédit:Pigment B photo et Design
Durant plus de 90 minutes, la Pietà et Angèle Dubeau - la réputée, estimée et distinguée violoniste, dans son double rôle de virtuose et de cheffe - nous ont peint une série ininterrompue de fresques musicales toutes aussi romantiques, planantes et évocatrices les unes que les autres.
Pour notre plus grand plaisir et ravissement, tout ce beau et bon monde a mis son talent, sa virtuosité et sa versatilité au service de la musique pour nous en mettre plein les oreilles, plein le cœur et plein l’imagination. Elles ont donc naturellement dû se résoudre à faire le plein d’ovations debout et de chaleureux applaudissements en conclusion d’un récital augmenté de deux rappels, soient «Experience » d'Einaudi et «Recomposed », de Max Richter, qui reprend le thème de l'hiver de Vivaldi.
Angèle Dubeau est présente sur Facebook et vous pouvez consulter son site internet, ici, pour en apprendre davantage à son sujet, et sur la Pietà, prendre connaissance du calendrier de ses prochains spectacles, et même réservez vos billets. Le Duo Fortin-Poirier (présent sur Facebook) a également son site internet que vous êtes invités à visiter pour tout savoir sur ces deux charmantes et surdouées pianistes-duettistes.
Pour ceux qui n'auraient pas eu la chance d'obtenir des places, sachez qu'Angèle Dubeau se produira à nouveau le 8 mars 2020 au Musée des beaux-arts de Montréal alors, à vos agendas!