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Vous êtes présentement conviés à visionner un moment musical privilégié enregistré le 24 novembre dernier, à la Maison Symphonique. L’Orchestre Symphonique de Montréal (l’OSM) y offrait un copieux festin musical composé de trois services concoctés par le réputé chef Jean-Marie Zeitouni. Pour les convives virtuels (COVID oblige) les tables d’harmonies ont débordé de sonorités émanant des oeuvres d’Ana Sokolović, Ernest Chausson, et Ludwig van Beethoven. Le concert est webdiffusé depuis le 12 janvier 2021 et pour une durée totale de 14 jours. La table est donc encore mise pour…vous!
La vidéo dure 1 h 43 alors que le programme musical totalise 1 h 23, parce que quelques vingt minutes sont consacrées aux éclairantes introductions qui nous sont faites des œuvres proposées.
La pièce de résistance du programme est la Symphonie no 7 de Beethoven, bien sûr, mais le concert débute d’abord par le Concerto pour orchestre, en 3 trois mouvements, de la compositrice contemporaine Ana Sokolović (née en 1968). Elle nous explique, en début de vidéo, que par son œuvre elle a voulu démontrer à la fois « la fragilité et toute la force de l’orchestre ». L’orchestre y est, dit-elle, simultanément « soliste et accompagnateur » dans ce qui se veut être une « ode à l’orchestre » et une « exploration » de ses possibilités. Cette pièce lui a été commandée pour la 1re tournée pancanadienne de l’OSM, pour une dizaine de concerts sous la baguette de son nouveau chef de l’époque, Kent Nagano.
Naturellement conscient que mon opinion n’engage que moi, je me risque à affirmer que durant l’exécution de l’oeuvre – durant 20 longues minutes – j’ai eu l’impression d’écouter la trame musicale (ou plutôt les effets sonores) d’un film de suspense ou d’un jeu vidéo. La musique oscille entre le quasi inaudible et le tonitruant. Cette œuvre va-t-elle longtemps vous hanter et vous occasionner des vers d’oreille? Le risque en est franchement minime. Heureux celui qui pourra y découvrir une mélodie mémorable. Cependant, de cette même compositrice, j’ai adoré l’opéra Svadba présenté à l’Espace GO, et que j’ai encensé dans ma critique du 27 mars 2018. Tous les goûts sont dans la nature, incluant les miens. Je dois me rendre à l’évidence, la musique exploratoire moderne n’est pas précisément ma tasse de thé.
Ensuite c’est au tour d’Ernest Chausson (1855-1899) de tenter de nous séduire, durant 27 minutes, avec son Poème de l’amour et de la mer, op. 19, en 3 mouvements, dont deux avec chant. Y ai-je trouvé chaussure à mon pied? Passablement, oui! grâce à la participation de la contralto Marie-Nicole Lemieux qui s’investit totalement dans son interprétation plus mémorable (à mes oreilles) que la musique de Chausson qui l’accompagne. Il s’agit ici de poésie mise en musique; de musique au service du texte. On est donc bien loin des spectaculaires, lyriques et inoubliables grands airs d’opéra. Et côté texte, je dois admettre avoir déjà lu (et incidemment apprise par cœur) de la poésie autrement plus géniale; mais on y retrouve tout de même quelques perles littéraires.
Pour mieux apprécier le substantiel texte – composé par Maurice Bouchor – vaut mieux l’avoir sous les yeux durant l’interprétation. Vous pouvez le trouver sur Wikipédia en suivant ce lien.
Selon l’introduction qui en est faite, la musique serait « extrêmement évocatrice et poétique », et je dois avouer que c’est effectivement ce que j’ai ressenti. Bien qu’elle ne soit pas de nature à favoriser une infestation de vers d’oreille, elle a néanmoins efficacement favorisé les errements de mon imagination dans les situations et paysages évoqués par le texte.
Marie-Nicole Lemieux trouve là l’occasion d’exploiter, avec brio, un registre vocal impressionnant et nous en met plein les oreilles. Je lui lève volontiers mon chapeau.
Et pour terminer en beauté, on embraye en vitesse nettement supérieure, on fait exploser notre degré d’intérêt, on laisse libre cours à notre enthousiasme bientôt délirant, en s’en remettant, durant 36 minutes, au génie de Ludwig van Beethoven, qui s’épanouit avec tellement d’évidence et d’éloquence dans sa Symphonie no 7 en la majeur,op. 92, en 4 mouvements, magistralement rendue de mains de maîtres par des musiciens survoltés dirigés, au doigt, à l’œil et à la baguette, par un chef inspiré.
Que dire pour adéquatement rendre justice à une œuvre aussi magistrale qui multiplie les envolées lyriques et les vers d’oreille? Tout simplement que c’est du Beethoven! C’est tout dire! Mais encore? Que c’est débordant de passion, de moments évocateurs, de musique envoûtante et planante . Pour un amateur de classique cette musique est tellement du bonbon qu’il y a risque que ses oreilles deviennent diabétiques. Soyez donc prévenus.
Pour vous procurer un billet, et donc un lien unique vous permettant de visionner ce formidable concert en ligne, vous avez jusqu’au 26 janvier courant pour accéder au site internet de l’OSM, ici.