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Après les tempêtes est le sixième livre de l'auteur et acteur Patrice Godin. Paru aux éditions Libre Expression, il raconte l’histoire de Martin O'Connor, écrivain en pleine crise de la cinquantaine, qui apprend le décès de sa mère Eileen. Le choc est terrible; le vide, déjà présent dans sa vie, le ramène à son enfance trouble, sa vie déchirée, qu’il devra affronter malgré les tempêtes passées.
«Lorsqu'il apprend le décès de sa mère, Martin O'Connor est dans le studio qu'il a loué à Mount Desert Island dans le Maine. Il s'est installé pour prendre un recul nécessaire sur sa vie qui fout le camp, sur sa mi-cinquantaine qui le frappe de plein fouet et le trouve paumé, en perte de repères, ne lui donnant d'autres choix que de se regarder franchement en face même si ça lui déplaît.»
Le présent peut-il être heureux lorsque le passé a été saccagé? Peut-on survivre toute sa vie au lieu de vivre pleinement? L’âme blessée, Martin doit maintenant faire face à l’endroit même qu’il a décidé un jour de quitter, aux souvenirs agressifs du passé, retourner là où il n’a jamais voulu revenir. Avec lui, il y a Jane, femme qu’il vient tout juste de croiser. Un ange? Une présence dont il avait besoin? Jane sera à ses côtés, écoutera, veillera. Un peu grâce à elle, Martin pourra combattre la houle tout en ayant une bouée à qui s'accrocher.
La mort d’Eileen apporte de nombreuses questions sans réponses. Lorsqu’une personne décède, tout l’entourage s'effrite, tombe, tels des dominos happés par la grande faucheuse. Le temps s’étire du passé au présent, les souffles s’entrecoupent, les vies s'entremêlent comme des pièces de nombreux casse-tête mélangés.
«Ce "tout" et ce "rien" qui nous englobent et dont nous faisons partie, la beauté et l’absurdité du monde, ce qui vaut et ne vaut pas la peine, ce à quoi nous nous accrochons avec vigueur, parfois désespérément, et que nous laissons échapper sans cesse, le vrai, le faux, nos croyances, nous convictions souvent bêtes, parfois méchantes, nos délires et nos déraisons, tout cela…qu'est-ce?»
Martin avait cessé de parler à sa mère depuis de nombreuses années, à cette femme qui jugeait l’homosexualité de son petit-fils Jules, à cette femme qui n’avait pas su le défendre lui, enfant, face à un beau-père méprisant. Pourquoi? Pourquoi ne s'était-elle pas défendue, pourquoi n'a-t-elle pas pris son fils pour fuir, pourquoi a-t-elle subi une vie parsemée de violence et de coups écorchant au passage son propre fils? Une mère ne doit-elle pas d'abord et avant tout protéger ses enfants?
«Ils avaient essayé de se relever l’un l’autre, de nombreuses fois. Ils avaient échoué. Un mélange d’amour et de haine les habitait, un équilibre de merde, de l’avis de Martin. Maintenant qu’elle était partie, il éprouvait la sensation d’un vide terrifiant.»
«Cinq ans après leur séparation, les choses se sont placées entre Élisabeth et lui. La tempête, peut-on dire, est passée, ils sont parvenus à se réconcilier, peuvent considérer être redevenus amis [...]. Pour Martin, Élisabeth demeure la femme de sa vie, celle qu’il a aimée du plus profond de son être, un amour gâché en grande partie par sa propre faute, par ses fuites constantes, son sentiment d’abandon pareil à un cancer, sa propension à l’autodestruction.»
Martin a vécu plusieurs tempêtes durant son enfance et son adolescence, des tempêtes qui ont laissé des débris en lui, des tempêtes qui l'ont poussé à partir de chez lui, à tenter de se rebâtir en fondant sa propre famille avec Élisabeth, mais les bases sont demeurées fragiles, hésitantes, son passé a ravagé une partie de lui qu’il ne pourra jamais solidifier. Sa mère, meurtrie elle aussi, n'a su lui donner ce qu’elle n'avait pas. Les liens du sang n’ont pas été assez forts pour les unir et Martin n'a jamais été capable de se reconstruire. Alors, il a tout détruit autour de lui; sa famille, sa carrière, tout s’est effondré.
Pourtant, à cet instant, à la mort de sa mère, il y a Jane, inconnue croisée par hasard qui l’accompagne vers sa source. Elle ne fait rien de bien brave, rien d'extraordinaire, elle n’est que là et c'est ce dont Martin a besoin; une présence pour être auprès de lui. Martin se remémore son histoire, celle de ses parents, la route est propice aux souvenirs. L’histoire de ses parents coule en ses veines, il est la suite de leur histoire, il ne peut nier tout ce qui a été fait ou dit alors même qu’il n’était pas né. Il se souvient, par contre, de ce qu’il a vécu avec son beau-père, mari de sa mère.
«La mémoire de Martin concernant ces années est imprécise, sélective. Il ne peut se fier à ce qui remonte à la surface, certains éléments lui manquent.»
Mais le corps se souvient de tout. Il se relève et apprend à marcher sur les cendres. Peut-on pardonner l’impardonnable à l’autre, à soi? Jane écoutera Martin, ils partageront leur vie, d’inconnus à complices, ils sont ensemble face au tsunami.
Après les tempêtes se lit en fragments tantôt doux tantôt cruels. L’histoire de Martin est parsemée de vagues, d’horizon incertain, de raz-de-marée, de glissements de terrain. La nature propre à ses racines est vacillante. D’autres personnages font surface au cours de notre lecture et se veulent des phares sur la route de Martin. Très belle lecture qui nous ramène à la fragilité de l’être et nous sensibilise à son déploiement.
Après les tempêtes est disponible depuis le 18 janvier dernier aux éditions Libre Expression. Pour vous procurer un exemplaire ou pour plus d'information, cliquez ici. Pour découvrir nos suggestions de lecture, c'est par ici.