Cette semaine de relâche 2020 a été l’occasion pour la compagnie PPS Danse de tester son nouveau spectacle, LE TRÉSOR, dédié au jeune public à la Cinquième salle de la Place des Arts. Un spectacle de danse, un éveil culturel où se mêlent plusieurs arts de la scène en toute simplicité. Une expérience poétique qui réussit à nourrir l’imaginaire des petits, mais aussi des grands.

L’histoire

Tout commence par une journée pluvieuse où deux enfants se languissent derrière une fenêtre en se noyant dans leur contemplation ennuyée de cette journée qui s’annonce bien plate. De l’ennui naît alors des idées et des jeux. Les chorégraphies évoluent, passant de simples pas enfantins à l’exquise complexité à laquelle on s’attend d’un spectacle de danse contemporaine. La trame narrative laisse beaucoup de place à l’imagination du spectateur et invite à la rêverie. On se laisse porter par les vagues de ces corps d’enfants interprétés avec une remarquable candeur par Nicolas Boivin et Audray Julien. Ces deux danseurs ajoutent à leur chorégraphie une performance de marionnettiste pour donner vie à leur chat ainsi que du jeu d’acteur. Ils parlent peu et c’est tant mieux, la voix est même un peu superflue, essoufflée par l’effort et n’est pas essentielle à l’histoire.

Un univers onirique

Portée par les créations musicales d’Alexandre Desilets et d’Alexis Dumais, la pièce nous plonge dans une exploration du jeu et de l’imagination débordante de l’enfance avec des interprétations de classiques de Gilles Vigneault, de Félix Leclerc ainsi que d’autres piliers de la musique québécoise. Alexandre Désilets vient planter l’histoire avec des chansons originales en prenant des détours vers un univers rappelant Patrick Watson.

Un décor simple, mais multifonction se déplie comme une boîte à surprises pour nous déplacer d’un point de vue vers un autre.

Ce qu’en pense la mère

Je n’ai pas eu l’impression d’accompagner ma fille à un spectacle, non j’ai plutôt eu la sensation de partager une expérience avec elle. L’adulte se laisse porter par l’onirisme là où l’enfant voit naître une multitude de questionnements. Le côté Cannelle & Pruneau est largement rehaussé par la performance des danseurs et la qualité musicale. Plus que du divertissement, je suis heureuse d’avoir élargit l’univers de la danse de ma fille de quatre ans, qui se résumait, jusqu’à présent à Ballerina. Mention spéciale pour les ombres chinoises qui m’ont permis de rejoindre ma fille au pays de la fascination.

Ce qu’en pense la fille

POURQUOI? - Traduction- « En ma qualité d’enfant de quatre ans et demi (j’y tiens!), je me suis davantage attachée aux changements de décor, à la raison de la présence ou non du chat et à l’utilisation de certains objets. La chorégraphie et la musique étaient secondaires. Ces 50 minutes m’ont paru bien rapides, étant donnée ma capacité de concentration, c’est un exploit! Je ressors enchantée de cette pièce nonobstant le grand oiseau qui m’a effrayée. J’en demande plus encore!»

PPS danse

La compagnie fondée par Pierre-Paul Savoie fête actuellement ses 30 ans. Après avoir voyagé à travers le monde et donné près de 850 représentations, PPS Danse se tourne davantage vers l’action sociale en invitant le grand public et les jeunes spectateurs à s’initier au monde de la danse. Pendant la relâche, la fondation de la Place des Arts et une équipe d’animateurs de PPS danse ont fait danser et créer les enfants gratuitement ce qui clôt une après-midi culturelle très satisfaisante pour la mère autant que pour  la fille, on en demande encore!

Vous pourrez retrouver LE TRÉSOR de PPS Danse les 5 et 6 mai prochain dans le cadre du Festival Petits Bonheurs au Collège Maisonneuve.