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Mardi après-midi le 31 mai, à la Salle Bourgie du Musée des Beaux-Arts, la 20e édition du CMIM, Voix 2022, s’est amorcée avec la première épreuve sur deux du volet Aria, soit l’un des deux volets réservés à la voix, l’autre étant Mélodie. La deuxième épreuve a eu lieu le lendemain, à la même salle.
Tel qu’inscrit dans le programme : « Pour cette 20e édition, le CMIM renoue avec la Voix et vous propose 2 volets, des participants provenant de 17 pays distincts, 32 chanteurs et chanteuses, 11 pianistes collaborateurs, un jury international composé de 8 membres de renom et la complicité irremplaçable de l’OSM. » Je rappelle que le CMIM a été créé en 2001 et que, depuis, plus de 4 000 jeunes musiciens, provenant de 90 pays, y sont venus se mesurer à la compétition.
Incidemment, les amateurs de grandes voix, qui sont intéressés par ce prestigieux concours, peuvent voir et revoir toutes les épreuves - 2022 - passées et à venir, en webdiffusion, en se rendant sur la page internet du concours.
Pour en revenir aux deux épreuves, du volet Aria, auxquelles j’ai assistées, un total de vingt chanteurs – onze le 31 mai et neuf le 1er juin – de nationalités diverses nous ont régalés de soixante arias (airs d’opéra). Chacun disposait de quinze minutes pour exécuter trois arias consécutifs en au moins deux langues différentes. Ce fut un régal de tous les instants!
J’ai noté que les plus vieux d’entre eux sont nés en 1989 et les moins âgés en 1998. La jeunesse est donc à l’honneur chez les compétiteurs avec une brochette d’âges s’étalant de 24 à 33 ans. À rare exception près, chacun d’entre eux s’amène à la compétition en ayant déjà remporté bourses ou prix (souvent plusieurs) en récompense de leur talent et de leurs accomplissements.
Comme il serait fastidieux pour le lecteur de passer, ici, au travers d’une longue liste de noms des interprètes, et de titres des d’arias qui ont été interprétés, je ne vais m’en tenir qu’à mes coups de cœur, en spécifiant toutefois que la compétition étant très relevée, tous mériteraient d’être individuellement mentionnés.
Pour ceux qui voudraient tout de même consulter la liste complète des chanteurs, vous pouvez y accéder en suivant ce lien. Cependant, le volumineux programme contenant les titres d’œuvres interprétées n’est pas disponible en format électronique. Soit dit en passant, j’ai rarement vu un programme « papier » d’une telle qualité et d’une telle générosité : 128 pages, de format 8,5 x 11 pouces, imprimées sur papier glacé, débordant d’informations concernant le CMIM et chacun des concurrents. Voilà un précieux document à consulter et à conserver.
Je vais maintenant vous faire part de mes coups de cœur.
La toute première concurrente à se produire a été Rose Naggar-Tremblay, contralto québécoise, qui a déjà remporté plusieurs bourses et prix et qui connait un début de carrière canon. Je n’ai pu m’empêcher de penser que le fait qu’elle soit en tête de liste plaçait la barre très haute en partant pour les autres chanteurs, dont le niveau de stress s’est peut-être ainsi élevé d’un cran. Elle a d’abord interprété « Cruda sorte » (L’Italiana in Algeri) de Rossini, puis « Weiche, Wotan, weiche! » (Das Rheingold) de Wagner, et « Where shall I fly? » (Hercules) de Händel. Les prestations de Rose sont toujours vibrantes, tant vocalement que visuellement, parce qu’elle excelle à s’approprier les rôles qu’elle interprète.
J’ai également été impressionné par la voix grave et puissante de la basse sud-coréenne In-Ho Jeong, dans des airs de Die Zauberflöte (Mozart), La Sonnambula (Bellini) et Il barbiere si Siviglia (Rossini).
Le ténor sud-coréen Jihoon Son m’a également semblé être tout à fait à l’aise dans le registre aigu dans des arias provenant de Der Rosenkavalier (Strauss), L’Italiana in Algeri (Rossini) et Faust (Gounod). Dans ce dernier extrait, son rendu de « Salut! Demeure chaste et pure » a été exemplaire.
Et que dire de la technique du contre-ténor allemand Nils Wanderer? sinon qu’elle a été tout simplement impeccable. Voilà un grand et solide gaillard, à la voix haute perchée, qui en a imposé dans du répertoire de Händel, Britten et Monteverdi.
La soprano chinoise Xueli Zhou a prouvé, à ma satisfaction, qu’elle maîtrise fort bien vocalises et notes aiguës, dans des arias de Lakmé (Delibes), Exsultate, jubilate, K. 165 (Mozart), et Candide (Bernstein).
La mezzo-soprano allemande Valérie Eickhoff a été très solide et convaincante dans ses interprétations d’airs de Bach, Mozart et tout particulièrement dans « Una voce poco fa » de l’opéra Il barbiere de Siviglia (Rossini).
Le baryton québécois Hugo Laporte a été un modèle d’interprète dans des extraits de Hamlet (Thomas), Pikovaya dama (Tchaikovsky) et Lucia di Lammermoor (Donizetti). Il affichait une attitude confiante, et son chant a été très expressif, voire même passionné.
La mezzo-soprano Simone McIntosh nous en a mis plein les oreilles et la vue avec sa puissante voix résonnante fort bien contrôlée, et son aisance sur scène, dans du répertoire de Mozart, Berg et Rossini.
Également très difficile de passer sous silence les mémorables prestations de la soprano canadienne Sarah Dufresne, qui m’épate à chaque fois que j’ai le privilège de la voir et entendre, de la basse ukrainienne Vladyslav Buialskyi, qui joue certainement aussi bien qu’il chante, et du très articulé baryton américain Bryan Murray.
Bien que tous les nommés ci-dessus représentent mes coups de cœur, je peux vous assurer que tous les participants, sans exception aucune, m’ont fait grande impression. Le talent était surabondant, à un point tel que je suis très heureux de ne pas être l’un des juges qui auront à trancher parmi tous ces valeureux aspirants à la couronne de laurier. Il y a indubitablement de nombreuses futures étoiles de l’opéra et du bel canto au sein de cette cohorte de surdoués.
La 20e édition du CMIM se poursuit jusqu’au 9 juin. Pour en apprendre davantage sur le CMIM et sur les épreuves à venir, pour lesquelles vous pouvez bien sûr vous procurer des billets, rendez-vous sur son site internet. C’est une compétition internationale de haut niveau qui vaut amplement le déplacement et nos encouragements.
Les juges ont tranché. Les noms des chanteurs qui passent en demi-finale sont maintenant connus. Voyez la liste, et la photo de groupe, des heureux élus, sur la page Facebook du Concours musical international de Montréal. Plusieurs de mes coups de cœur s’y retrouvent.