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Au panthéon de mes chanteurs à voix favoris, je vous en présente un qui occupe une place privilégiée depuis qu’il a fait irruption sur la scène musicale québécoise au milieu des années 90. C’est un spécialiste aguerri du chevauchement des genres (crossover) qui s’approprie aisément les chansons qu’il interprète, qui transmet efficacement les émotions qu’il entend communiquer, et transporte irrésistiblement son auditoire.
Jusqu’à la dernière minute j’ai souhaité pouvoir assister au récital de Perry – prévu pour le dimanche 29 octobre – au charmant Teatro Amélia & Lino Saputo du Centre Leonardo Da Vinci. Mais l’opportunité ne s’est pas présentée puisque le spectacle a été annulé pour une raison que j’ignore. Ce sera donc pour une prochaine fois.
Depuis des décennies, je suis à l’affût de spectacles, concerts et récitals de chanteurs classiques auxquels j’ai toujours grand plaisir à assister. C’est ainsi qu’en 1995 ou 1996, j’ai entendu parler, ou lu dans un journal, qu’un jeune ténor québécois, montréalais pour être exacte, du nom de Perry Canestrari, allait se produire avec un orchestre live lors d’un souper-spectacle ou d’un vin et fromages – je ne me rappelle plus précisément de l’occasion – à ville d’Anjou, ou était-ce à Saint-Léonard? Peu importe! En tout cas c’était peu après la sortie de son tout premier disque - intitulé Orchestre Georges Fiori avec Perry Canestrari - dont il faisait activement la promotion à ce moment-là.
J’ai une discothèque très majoritairement classique qui compte plusieurs centaines de titres et, parmi eux, ce premier opus de Perry occupe très certainement une des toutes premières places de mon top dix. La performance qu’offre Perry sur ce disque est tout simplement renversante. Ses interprétations sont impressionnantes et mémorables. Ses notes hautes sont aisées, et ses finales sont à couper le souffle. Sa voix y est maîtrisée, articulée, aérienne, acrobatique, puissante et étincelante! Comme le veut l’expression consacrée, au moment de réaliser cet enregistrement, Perry était en « état de grâce ».
Lors du concert, de 1995 ou 1996, où j’ai découvert un Perry dans une forme resplendissante, il s’amusait à déambuler d’une table à l’autre et à faire chanter les spectateurs qui en avaient le cran et s’en sentaient capables. Après que ceux-ci eurent poussé la note, pendait que Perry leur tendait le micro, il en reprenait possession, poussait la note à son tour et, à chaque fois, le contraste était spectaculaire. C’est toujours très intimidant et surprenant de constater l’ampleur du gouffre qui sépare Monsieur Toulemonde d’un talentueux ténor rompu au chant classique et en pleine possession de ses impressionnants moyens. D’abord, naître avec les bonnes cordes vocales aide certainement, et plus tard poursuivre des études musicales et un entraînement vocal avec des professeurs compétents, ça donne ce que j’appelle « les Olympiens de la chanson », c’est-à-dire les chanteurs d’opéra et de belcanto.
Avec les années, la voix de Perry s’est quelque peu assombrie, comme ça se produit inévitablement chez tous les ténors qui prennent de l’âge. Néanmoins, son souffle est demeuré, semble-t-il, inépuisable : un examen radiologique démontrerait probablement que ses cordes vocales et ses poumons sont en acier. Désormais, même si ses notes hautes n’atteignent plus la stratosphère, comme au début de sa carrière, elles sont néanmoins demeurées aisées et elles atteignent encore facilement la haute atmosphère et, surtout, infailliblement, notre corde sensible par l’exceptionnelle qualité de ses vibrantes interprétations.
En novembre 2022, Perry s’est accaparé de la 2e place au Festival de « San Remo Senior » en Italie.
À mon oreille de mélomane (je ne suis ni musicologue ni musicien), donc à mon avis qui n’engage que moi et n’oblige personne, sa voix possède ce petit je-ne-sais-quoi, ce pathos naturel - comme ce que l’on retrouvait chez feu le ténor Franco Corelli par exemple - ce timbre de voix particulier - si apte à exprimer la peine, le regret, la nostalgie, la colère ou, à l’opposé de la joie exubérante - qui le sert merveilleusement bien pour transmettre les diverses émotions véhiculées par les chansons qu’il interprète, que dis-je? Qu’il s’approprie à chaque fois. Comme on dit couramment d’un chanteur qui ne ménage pas ses investissements émotionnels durant ses prestations, « il chante avec ses tripes ». J’adore ce genre de chanteur pour le moins... intense!
Comme pour tous les chanteurs à voix que j’aime et admire, et ils sont nombreux au Québec, notamment issus de l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal, entre autres, l’absence de Perry de la programmation télévisuelle me désole. Le Québec en particulier, and the Rest of Canada en général, regorge de voix classiques autant masculines que féminines, c’est-à-dire d’olympiens de la chanson, de jeunes chanteurs lyriques, de vedettes montantes ou de professionnels déjà établis et renommés, de l’opéra, du bel canto et de la comédie musicale, qui n’ont strictement aucune visibilité – ou si peu – à la télévision, la seule exception étant le tantinet surexposé ténor Marc Hervieux, qu’incidemment je salue, admire et respecte, tout comme Perry, pour son incontestable polyvalence. Ici, je ne déplore pas la surexposition l’un; je déplore plutôt la sous-exposition de l’autre. Tant et tant de talents mériteraient tellement de défiler régulièrement sur nos écrans.
Notre univers télévisuel n’en a que pour les programmes de cuisine, les talk-shows de toutes déclinaisons, les quizz, les téléromans, et les vedettes pop. Les programmes de variétés (en reste-t-il?) ne font aucune place au « classique ». Ça fait belle lurette, hélas, que Les Beaux Dimanches, entre autres, ont été relégués aux oubliettes. Le classique est le parent pauvre, très pauvre, de notre télé.
Cependant, l’exceptionnel Signore Canestrari est très actif sur sa page Facebook – qui compte présentement plus de 6,2 K d’abonnés – où il gratifie régulièrement ses supporteurs des chansons ou arias qu’ils lui ont été spécifiquement demandées. C’est ainsi qu’un jour j’ai eu le plaisir de l’entendre me dédier la fameuse chanson Torna a Surriento, ma favorite d’entre toutes les mélodies napolitaines. Il prend même fréquemment l’initiative d’y aller d’un mini récital à l’intention de ses fans.
Sur sa page Facebook, que vous êtes conviés à fréquenter assidûment, son profil annonce ses couleurs : il se définit lui-même comme travailleur autonome et « créateur numérique ». Gâtez-vous en allant y surfer régulièrement.
J’ai dans ma discothèque sept albums, sept titres, différents de Perry. Or, présentement, on ne trouve qu’un seul de ses CD en vente chez Archambault – Cantiques de Noël - et trois différents (dont Cantiques de Noël) sur Amazon, dans une vaste gamme de prix. Il est donc plutôt évident que vous avez intérêt à contacter Perry directement, par l’entremise de sa page Facebook ou de son site internet, pour vous procurer ses albums dont voici les titres par ordre alphabétique, et non pas par date de production / sortie :
1. Ballades Vol. 1, Perry Canestrari Tenor
2. Cantiques de Noël, Ensemble Georges Fiori et Perry Canestrari
3. Classicomania Vol. 1 (1996)
4. Love Italian Style (2020)
5. Orchestre Georges Fiori avec Perry Canestrari (1995)
6. Perry Canestrari, Fusion du classique et moderne
7. Perry Canestrari Tenor
Avis aux intéressés, Perry est régulièrement engagé pour chanter lors de mariages, funérailles, soupers-spectacles, événements corporatifs, etc. Son site internet bilingue se trouve ici.
Voulez-vous (re)découvrir un formidable interprète capable d’allégrement vous mixer du Tom Jones et du Engelbert Humperdinck avec du Verdi et du Puccini ? Alors pensez Perry Canestrari, « Monsieur entertainement » lui-même!