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Jeudi le 12 janvier, la salle du Théâtre Maisonneuve a résonné de la saisissante voix de Nathalie Lermitte dans un retentissant et franchement triomphal hommage à la regrettée chanteuse Edith Piaf (1915-1963). Ce spectacle, conçu et dirigé par Gil Marsalla, s’inscrivait dans le cadre d’une tournée mondiale qui se poursuit dans plusieurs villes canadiennes avant de se transporter aux États-Unis et de retourner en Europe.
Selon le site internet Piaf! Le spectacle, « avec plus de 400 représentations dans plus de 50 pays, et le cap du million de spectateurs franchi, Piaf! Le spectacle est le plus gros succès francophone dans le monde depuis 2015! »
Je n’avais que 10 ans lors du décès d’Edith Piaf, mais je savais déjà qui elle était. C’est que mes parents faisaient régulièrement tourner ses disques durant mon enfance et mon adolescence. J’ai donc grandi en écoutant du Edith Piaf, entre autres choses. C’est donc toujours avec grand plaisir que j’assiste à des spectacles rendant hommage à la célèbre môme. Et au chapitre des hommages, celui qui lui est rendu par Nathalie Lermitte est, à ce jour, le plus vibrant, spectaculaire et réussi qu’il m’ait été donné de voir.
Le préambule du spectacle est un charmant extrait audio, dont le texte apparaît à l’écran, et dans lequel Edith elle-même nous dit qu’elle va nous parler comme à des amis, puisque nous sommes ses amis.
Nathalie ouvre le spectacle dans la pénombre, a cappella, dos à la salle et face à un écran géant où sont projetés images et vidéos, en noir et blanc, du Paris de l’époque d’Edith. Les premières images d’Edith tardent à y paraître; elles commencent à y être projetées quelques 35 minutes après le début du spectacle. En plus de cet écran géant, qui occupe l’arrière scène, le décor se résume à un ban de parc, une table, quelques chaises, un lampadaire et une bicyclette.
Détail (?) qui m’a dérangé, une fois de plus, dans le cadre d'un spectacle de chant : aucun titre de chanson, ni nom d’auteur, n’est jamais mentionné : le concepteur de ce spectacle semble donc être confiant que tous les spectateurs connaissent ces informations négligeables (?) par cœur. Or, ce n’est pas parce que l’on reconnait la musique ou certaines paroles d’une chanson qu’on se rappelle forcément du titre et de l’auteur. Pourtant, n’a-t-il pas un écran géant à sa disposition où pourrait facilement être projeté chacun des titres avec le nom de l’auteur? Pas de programme papier à la disposition des spectateurs et aucune information durant le spectacle : il y a place à amélioration.
Sur une note plus positive : qu’il soit clamé à haute voix que l’émérite Nathalie Lermitte a, à l’évidence, très amplement les moyens de son ambition qui est de rendre hommage à un monstre sacré de la chanson française. La voix est impressionnante, puissante, articulée, et son souffle... inépuisable! Elle s’approprie un répertoire fameux qu’elle interprète avec une maestria consommée et, de plus, elle joue merveilleusement bien; c’est que la dame est également actrice en plus d’être chanteuse. Elle ne se contente pas de donner son tour de chant plantée devant un micro, bien au contraire! Elle bouge beaucoup et ses interprétations sont aussi visuellement que vocalement saisissantes. Elle a du métier, ça s’entend et ça crève les yeux. Elle livre une formidable performance.
La 1re partie est consacrée aux chansons qui, je crois, ont plutôt marqué le début de la carrière de la Piaf, et dont les titres me sont les moins familiers, surtout qu’ils ne sont jamais mentionnés. J’ai néanmoins reconnu À quoi ça sert l’amour, Sous le ciel de Paris et Padam Padam avec laquelle elle termine la 1re partie et n’éprouve aucune difficulté à convaincre une partie de la foule de chanter le refrain en chœur avec elle.
Durant l’entracte, j’ai dit à mon épouse qui m’accompagnait que Nathalie ne tentait visiblement pas d’imiter Edith Piaf mais qu’elle s’appropriait plutôt son répertoire de façon magistrale. Or, quelle ne fut pas ma surprise et mon large sourire, lorsqu’en début de 2e partie elle nous est revenue vêtue d’une petite robe noire, et portant chaîne et croix au cou, c’est-à-dire dans une tenue de scène identique à celle qu’affectionnait particulièrement Edith. Mais, rassurez-vous, elle n’abuse pas des imitations, qui se résument à des clins d’œil passagers.
Elle amorce la 2e partie, a cappella, avec ses musiciens qui se font Compagnons de la Chanson, le temps d’interpréter Les trois cloches, et elle enchaîne avec Mon manège à moi durant laquelle la foule participe avec enthousiasme.
À 21h15 elle s’adresse à la foule pour la 1re fois de la soirée (qui a débuté à 20 h), et poursuit en chanson avec Autumn leaves / Les feuilles mortes, et puis Milord – qu'elle interprète avec panache – et la très prenante Mon Dieu, pendant que des photos du boxeur Marcel Cerdan, le grand amour d’Edith, prématurément disparu, défilent à l’écran.
Après un solo d’accordéon, Nathalie nous revient avec robe noire, perruque frisée, démarche hésitante, et dos vouté, imitant ainsi la môme à merveille, pour interpréter La Foule et Non! Je ne regrette rien. Après avoir troqué la petite robe noire pour une grande robe bleue scintillante, elle achève son œuvre de séduction massive avec L’Hymne à l’amour et La Vie en Rose. Ces trois dernières prestations – trois méga tubes d’Edith - lui ont valu des ovations debout, spontanées, aussi chaleureuses que bruyantes et qu’insistantes.
La triomphale chanteuse conclut la soirée en présentant son quatuor musical du tonnerre qui contribue grandement au succès de cette mémorable soirée en livrant avec brio une musique envoûtante aux accents nostalgiques. Il s’agit de Philippe Villa au piano, Frédéric Viale à l’accordéon, Benoît Pierron aux percussions (batterie et xylophone), et Giliard Lopes à la contrebasse. En leur compagnie on réalise que le voyage dans le temps est possible, mais hélas de trop courte durée, parce que la soirée passe excessivement rapidement. On en ressort avec de nombreux vers d’oreille.
Vous êtes invités à fréquenter le site internet Piaf! - Le Spectacle, en tournée mondiale du 60e anniversaire de la disparition d’Edith Piaf, pour tout savoir du spectacle, de la distribution et de la tournée. Nathalie Lermitte est présente sur Facebook de même que Piaf Le Spectacle / Piaf the Show.