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Mercredi 22 novembre à la Maison symphonique, l’Orchestre symphonique de Montréal (OSM) et son réputé chef Rafael Payare recevaient le pianiste virtuose espagnol Javier Perianes pour nous offrir un programme réunissant trois compositeurs sud-américains et un français.
Le programme proposait :
Variaciones concertantes, op. 23 (25 min), de l’Argentin Alberto Ginastera (1916-1983)
Ephemerae, concerto pour piano (30 min), en trois mouvements, du Péruvien Jimmy Lopez Bellido (né en 1978)
Bachianas brasileiras no 8 (27 min), en quatre mouvements, du Brésilien Heitor Villa-Lobos (1887-1959)
Boléro (15 min), du Français Maurice Ravel (1875-1937)
Les Variaciones concertantes de Ginestra commencent « par un thème original suivi de onze variations, chacune reflétant le caractère distinctif de l’instrument mis en lumière. » Ce sont d’abord la harpe et le violoncelle qui se distinguent tour à tour suivis de la flûte, la clarinette, l’alto, le hautbois, le basson, le violon et le cor.
Le tout m’a semblé plutôt pastoral et apaisant, jusqu’aux quelques cinq dernières minutes qui, elles, sont nettement plus enlevantes. À mon avis qui n’engage que moi, c’est une modernité qui ne force pas l’admiration et ne laisse ni vers d’oreille ni souvenir impérissable, mais qui nous fait néanmoins passer un agréable moment de relaxation.
L’Ephemerae de Bellido est une autre modernité où la mélodie mémorable se fait en vain attendre, mais dont la vivifiante finale du 3e mouvement, intitulé « Bazar aux épices », est nettement plus emballante.
Ce concerto, créé en février 2022 par l’Orchestre philharmonique de Londres, a dès le départ été dédié au pianiste Javier Perianes – l’invité de la soirée – qui en a été le premier interprète. L’œuvre est censée nous plonger « dans la nature profonde à travers une série d’impressions sensorielles qui expriment les aléas climatiques et le changement des saisons. » Le but avoué du compositeur était de « transposer des odeurs en perceptions auditives. » Cela dit, c’est à chaque auditeur de dire s’il a « senti » ou pas que l’objectif a été atteint.
Durant sa prestation, Javier Perianes a trouvé dans cette œuvre nombre d’occasions d’éloquemment démontrer l’ampleur de son indéniable virtuosité. Bien que ce dernier ait été flamboyant, j’ai néanmoins plus goûté le riche accompagnement musical et les solos de l’orchestre que les feux d’artifice du virtuose au clavier.
Sa prestation a, comme il se doit, été récompensée d’une chaleureuse ovation debout, et nous a valu un court rappel solo d’environ cinq minutes. À noter que le chef et son soliste invité ont été tous deux intarissables... de silence, en n’adressant pas un seul mot à la salle durant toute la durée de leur présence sur scène, même pas pour présenter le rappel, qui a donc été joué dans l’anonymat. Cherchez l’erreur!
Après l’entracte, la lumineuse, éclatante et même triomphante Bachianas brasileiras no 8 de Villa-Lobos est venue me ravir. Voici une œuvre, achevée en 1944, dans laquelle « le compositeur a souhaité transposer des airs et des rythmes brésiliens dans un style contrapuntique à la manière de Bach. » D’ailleurs, le titre se traduit en français par « musiques brésiliennes bachiennes. » Donc, rien de moins que « style contrapuntique à la manière de Bach » ! Au-delà de cette étiquette savante qui, pour moi, simple mélomane, pourrait tout aussi bien être écrite en antique langage cunéiforme sumérien, est-ce de la musique écoutable ou barbante? Ça vaut amplement le détour! C’est enjoué, festif, divertissant et planant par moments. C'est du bonbon pour les oreilles.
Le concert s’est terminé par le célébrissime et immortel Boléro de Ravel qui a magnifiquement été rendu par un imposant ensemble - composé de consommés et chevronnés musiciens qui n’ont de cesse de se surpasser - mondialement connu sous l’appellation d’Orchestre symphonique de Montréal, dirigé par un énergique, inspiré et inspirant maestro.
La prestation de l’OSM a, encore une fois, été vivement appréciée et longuement applaudie.
Au moment d’écrire ces lignes, ce concert a déjà été représenté en avant-midi, ce jeudi 23 novembre, et il le sera une dernière fois en soirée. Vous avez donc encore le temps de vous procurer un billet pour y assister en vous rendant sur le site internet de l'OSM, que vous êtes par ailleurs invités à fréquenter régulièrement pour consulter l’étoffée programmation de l’orchestre et en apprendre davantage à son sujet.