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Vendredi le 4 novembre, à la Maison Symphonique, l’Orchestre Métropolitain (l’OM) – dirigé pour l’occasion par la cheffe Colombienne en résidence de l’Opéra de Los Angeles, Lina González-Granados –recevait le guitariste Miloš pour nous offrir Envolées latines.
Compte tenu du titre du concert, j’anticipais d’entendre des envolées musicales mémorables, de beaux grands airs lyriques susceptibles de me transporter et de me causer des vers d’oreille. Eh bien, lors de ce concert, qui comptait cinq œuvres au programme, j’ai été exaucé aux trois-cinquièmes (3/5).
À mon humble avis – qui n’engage toujours que moi et ne force donc l’adhésion de personne – nous nous sommes envolés en haute atmosphère, et y avons plané, durant 24 minutes avec le Concierto de Aranjuez, pour guitare et orchestre, en trois mouvements, de Joaquin Rodrigo; 12 minutes avec El Sombrero de tres picos (Le Tricorne), en trois mouvements, de Manuel de Falla; et 10 minutes avec Danzón no 2 d’Arturo Márquez.
Par contraste, les vols ont été en plus basse altitude durant 11 minutes avec Elegia andina de Gabriela Lena Frank – pianiste et compositrice américaine née en 1972 – et 8 minutes avec Toni alossaan (Où vas-tu?) d’Alejandra Odgers, compositrice mexicano-canadienne, qui était présente dans la salle et qui est venue saluer et recueillir sa part d’applaudissements.
À mon oreille qui, je l’avoue, n’est pas en amour avec la musique contemporaine trop souvent atonale, Elegia andina, la première pièce, sur un total de cinq au programme, m’a semblé être un espèce de fourre-tout musical, un tantinet expérimental, avec réguliers éclats orchestraux, percussions, solo de flûte traversière, moments d’accalmie, moments plus frénétiques (notamment des cordes), mais où la mélodie s’est, en vain, fait attendre et a brillé par... son absence. En résumé, beaucoup d’effets sonores et de trouvailles musicales, agréables à entendre, certes, mais pas de nature à nous hanter des jours durant.
Quant à Toni alossan, la troisième pièce au programme, elle m’est apparue lumineuse, inventive, intéressante, avec mélodie trop fugace à mon goût et pas particulièrement mémorable.
Par contre, le Concierto de Aranjuez de Rodrigo, mettant en vedette le guitariste Miloš, a été un pur enchantement. Miloš a été impeccable. Il a joué avec subtilité et indéniable virtuosité. Le son de sa guitare était légèrement amplifié et j’aurais même aimé qu’il le soit encore davantage par moments où l’orchestre jouait plus intensément. Ce concerto est surtout connu pour son célébrissime 2e mouvement, dont au moins une chanson a été tirée (En Aranjuez con Tu Amor) notamment interprétée par le ténor José Carreras. Les 1er et 3e mouvements sont également de bien agréables gâteries musicales par lesquelles on aime se laisser bercer et qu’il m’a plu de redécouvrir.
El Sombrero de tres picos de Manuel de Falla est une œuvre qui brasse. Elle m’est apparue très dynamique, éclatante, enlevante. Par moments je verrais bien cette musique en arrière-plan d’une corrida.
Le concert s’est conclu avec Danzón no 2 de Márquez, une courte œuvre de seulement 10 minutes mais ô combien spectaculaire! L’ovation debout a été spontanée, et les applaudissements très nourris, après cette superbe et mémorable apothéose musicale. Au vu de la réaction plus qu’enthousiaste de la foule, la cheffe a décidé de bisser ce petit chef-d’œuvre pour notre plus grand plaisir.
Au final, c’est un concert de courte durée - 65 minutes au total - qui engendre néanmoins des souvenirs de longue durée, tout particulièrement à cause des trois œuvres lyriques, de facture classique, qui nous transportent en haute atmosphère.
La musique contemporaine a ses adeptes, dont je ne fais pas partie, et si vous êtes du nombre alors vous serez doublement comblés par les deux œuvres qui complètent le programme.
Au moment où vous lisez ceci, deux autres représentations de cet excellent concert ont eu lieu dans des Maisons de la culture montréalaises : Mercier et Ahuntsic-Cartierville, les 5 et 6 novembre.
L’Orchestre Métropolitain est actif sur Facebook et vous invite à fréquenter son site internet pour consulter le calendrier de ses prochains concerts et vous procurer des billets.