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Samedi le 9 avril, à la Maison Symphonique, la salle s’est encore fait son propre cinéma et... elle a adoré. En effet, les Productions GFN nous ont présenté l’Orchestre FILMharmonique - que le polyvalent chef Francis Choinière a entraîné dans une irrésistible spirale ascendante de charme et séduction – dans un enivrant programme de cinéma... sans image, mais ô combien sonore.
D’abord un mot sur le chef
Quelle dynamo que ce maestro! En effet, il cumule les fonctions de chef de chœur, chef d’orchestre, producteur de concerts, pianiste et compositeur. Il est directeur artistique et chef d’orchestre de l’OPCM (Orchestre Philharmonique et Chœur des Mélomanes), en plus d’être le chef principal et le codirecteur artistique de l’Orchestre FILMharmonique. Sans oublier qu’il est co-fondateur et président des Productions GFN qui présentent de nombreux concerts de haute voltige. Vraiment, la seule question qui se pose le concernant est : quand diable trouve-t-il le temps de dormir?
L’Orchestre
« l’Orchestre FILMharmonique est le premier orchestre de musiques de film du Canada, composé de musiciens de classe mondiale. » Il s’est donné pour vocation de « rendre la musique classique accessible à un plus large public. » Jusqu’à présent il s’est très efficacement acquitté de sa mission, de remarquable manière même. Avec le FILMharmonique le cinéma se passe allégrement de l’image
Déroulement de la soirée
Pour tenter d’apaiser temporairement leur inassouvissable soif de grande musique, les mélomanes présents se sont d’abord délectés de la Symphonie fantastique, op. 14, d’Hector Berlioz (1803 -1869) (que l'on retrouve entre autres dans The Shining de Stanley Kubrick), une substantielle pièce de résistance - en cinq mouvements aux titres judicieusement représentatifs d’une musique franchement évocatrice - offrant à elle seule soixante minutes de pure ravissement. La magistrale interprétation de cette œuvre spectaculaire a valu aux méritants musiciens leur première ovation debout de la soirée.
Après l’entracte, à peine remis de nos émotions générées par notre cinéma mental personnel, la magie de L’Apprenti sorcier de Paul Dukas (1865 – 1935) a encore une fois opéré. Je n’ai pu m’empêcher de me remémorer Mickey Mouse - dans l’Apprenti Sorcier de Disney – animant une cohorte de balais sur cette envoûtante musique. Jamais perte de contrôle d’un balai aura-t-elle musicalement été mieux mise en scène que par Dukas.
Ensuite ce sont les trois mouvements d’Harry Potter et les reliques de la mort, d’Alexandre Desplat, qui sont venus renforcer le charme sous lequel nous maintenait la magie FILMharmonique. Au troisième mouvement, durant la séquence des tambours battants, j’ai bien failli me précipiter hors de mon siège pour me lancer moi-même à la recherche de ces fameuses reliques : voilà l’incontestable puissance évocatrice de la musique! Une chance que mon épouse m’a fermement retenu par le bras…
Durant l’ouverture de Lawrence d’Arabie, de Maurice Jarre (1924 – 2009), j’aurais juré sentir le chaud vent du désert caresser ma joue, jusqu’à ce que j’ouvre les yeux et me rende compte que, malgré les mesures sanitaires en vigueur, ma douce moitié avait baissé son masque et soufflait tout aussi doucement que tendrement en ma direction.
Le Boléro de Maurice Ravel (1875 – 1937), cet incontournable et immortel classique, est venu couronner et clore de spectaculaire façon une soirée franchement onirique. Même si on l’a déjà entendu à de multiples reprises, cette pièce au roulement de tambour insistant comme un mal de dent - dont on ne voudrait cependant jamais être soulagé tellement la douleur aigre-douce a tôt fait de se métamorphoser en plaisir – fascine toujours par son continuel crescendo et l’entrée progressive de tous les instruments dans la danse. Lors de l’apothéose finale – quand l’orchestre joue à plein régime – on se lèverait spontanément de notre siège pour crier OLÉ! Si ce n’était de la nécessité de préserver le décorum inhérent à une salle symphonique.
Sans toutefois crier OLÉ! Nous nous sommes néanmoins tous spontanément levés, comme un seul homme, pour ovationner et très généreusement applaudir cette formidable FILMharmonie, dont la fréquentation crée la dépendance dès la toute première audition. Soyez donc prévenus!
L’Orchestre FILMharmonique a sa page Facebook et son site internet sur lesquels vous êtes cordialement invités à surfer pour tout savoir de son agenda. Si vous n’êtes pas du genre à bouder votre plaisir, alors ne vous privez surtout d’assister à l’une de ses futures représentations.