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Dimanche 21 janvier, par un glacial après-midi d’hiver, l’Orchestre Métropolitain (OM), son chef invité Kensho Watanabe, et la pianiste Élisabeth Pion nous conviaient à un concert intitulé Tout feu tout flamme. Le programme n’a peut-être pas embrasé la Maison symphonique, mais il a tout de même été très chaleureusement accueilli et applaudi.
Pour nous échauffer l’imagination et le cœur, on nous proposait L’apprenti sorcier – créé en 1897 – du Français Paul Dukas (1865-1935), le Concerto pour piano de la Lettone Lūcija Garūta (1902-1977) – élève de Paul Dukas à l’École Normale de Musique de Paris – et la Symphonie no 5 du Russe Sergei Prokofiev (1891-1953).
L’apprenti sorcier de Paul Dukas (≈ 12 min)
Ceux qui ont déjà vu le film d’animation Fantasia de Disney, se souviendront que L’apprenti sorcier sert de trame musicale quand l’apprenti Mickey Mouse, chargé de faire le ménage de l’atelier du maître durant son absence, donne vie à des balais - pour l’aider à transporter des seaux d’eau - dont il perd rapidement le contrôle, entraînant l’inondation de l’atelier jusqu’au retour du maître qui met fin au désastre.
Le concerto pour piano de Lūcija Garūta (≈ 35 min)
Écrit en 1951 et orchestré en 1955, le concerto en trois mouvements a initialement été dédié à la mémoire de la nièce de Lūcija Garūta, décédée des suites d’une maladie cardiaque à l’âge de seulement 12 ans. Mal accueilli d’abord – par l’Union des compositeurs de la Lettonie soviétique – il sera retravaillé avant d’être finalement accepté et de connaître du succès. L’œuvre est résolument romantique et se fait tantôt introspective, passionnée, triste, nostalgique, ou encore enjouée et même triomphante.
La Symphonie no 5 de Sergei Prokofiev (≈ 43 min)
Achevée durant la Seconde Guerre mondiale, le compositeur en disait ceci : « Je l’ai pensée comme une œuvre glorifiant l’âme humaine. Dans la cinquième symphonie, j’ai voulu chanter l’homme libre et heureux, sa force, sa générosité et la pureté de son âme. »
Indépendamment de ce que les compositeurs dissertent à propos de leurs œuvres, leurs intentions créatrices sont loin d’être toujours manifestes pour l’éventuel auditeur qui reste donc parfaitement libre d’y associer les images mentales que lui suggère sa propre et unique sensibilité, même si elles ne correspondent en rien à ce que le compositeur pensait y avoir mis. À mon humble avis qui n’engage que moi, la musique doit se suffire à elle-même et nulle thèse savante ou verbeuse, émanant du compositeur lui-même ou de quelque docte musicologue que ce soit, ne saura racheter une œuvre dans mon estime personnelle, si elle est trop abstraite, manque d’intérêt ou ne m’émeut pas, ce qui est souvent le cas, chez-moi, avec la musique dite moderne.
Ceci dit, cette Symphonie no 5 a tout pour plaire, même lorsqu'on n’en connaît pas toute la genèse. Elle est très divertissante, passionnée, lyrique, pleine de surprises et de changements d’atmosphère. Les envolées orchestrales y sont nombreuses et, parfois, les décibels se ramassent à la pelle. Ça se laisse fort bien écouter même si on ne sort pas de la salle avec des vers d’oreille.
Le maestro américain Kensho Watanabe - étoile montante de la scène internationale, détenteur d’un baccalauréat en biologie moléculaire, violoniste accompli, chef apprenti sous la direction de Yannick Nézet-Séguin de 2013 à 2015, et depuis collaborateur avec de nombreux orchestres à travers le monde – a su tirer le meilleur de l’OM et d’Élisabeth Pion, la pianiste virtuose invitée.
À mes oreilles de mélomane aux cheveux grisonnants, et non de musicologue ou de musicien patenté, maestro Watanabe s’en est tiré haut la main, à la direction d’un orchestre aguerri dont la réputation n’est certes plus à faire. Les émérites musiciens nous en ont mis plein les oreilles.
Élisabeth Pion, qui « se distingue comme soliste, chambriste et collaboratrice sur la scène culturelle canadienne et internationale », a fait ses débuts au récital en 2019 et peut déjà s’enorgueillir d’un impressionnant parcours. Son talent est patent et sa virtuosité est plus que manifeste. Elle a joué le Concerto pour piano de Lūcija Garūta avec toute la sensibilité, la passion et la fougue requises. À défaut de vers d’oreille, cette œuvre a offert aux auditeurs de délicieux moments de pyrotechnie musicale.
Comme il se doit, tous les musiciens se sont mérité de légitimes ovations debout et de longues salves d’applaudissements.
Vous êtes invités à fréquenter assidûment le site internet de l'OM pour en apprendre davantage à son sujet, consulter le calendrier de ses concerts et vous procurer des billets. En plus d’être actifs sur Facebook, tout comme l’OM, Kensho Watanabe et Élisabeth Pion ont chacun leur propre site internet, respectivement ici et là.