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Mercredi 18 octobre, à la Salle Bourgie, un quatuor à cordes, formé de musiciens de l’Orchestre Métropolitain (l'OM), recevait le clarinettiste français Pierre Génisson pour nous offrir un programme de 70 minutes consacré à deux œuvres éminemment classiques, qui ont mis en exergue l’indéniable virtuosité des cinq protagonistes.
Le programme proposait Quatuor à cordes en sol mineur, op. 14 (v. 1858), en quatre mouvements, d’Emilie Mayer (1812-1883), et Quintette avec clarinette en si mineur, op. 115 (1891), également en quatre mouvements, de Johannes Brahms (1833-1897).
À leur époque, ces deux compositeurs « étaient considérés par leurs contemporains comme les plus éminents représentants du romantisme allemand. Tous les deux ont reçu l’insigne honneur de voir leur nom associé à celui du dieu de l’époque, Beethoven. » En effet, une œuvre de Brahms, sa Première Symphonie, a même été qualifiée de « Dixième Symphonie de Beethoven », alors qu’Émilie Mayer a été surnommée le « Beethoven féminin ». Elle s’est vu offrir un piano et ses premières leçons dès l’âge de cinq ans, ce qui tend à démontrer, encore une fois, que le génie se manifeste précocement et se travaille jeune. D’ailleurs, un certain W.A. Mozart n’a-t-il pas composé son premier opéra (Apollon et Hyacinthe) dès l’âge de onze ans, c’est-à-dire à peu près à l’âge où je tentais de maîtriser l’art de faire moi-même des boucles avec les lacets de mes souliers.
Le Quatuor à cordes d’Émilie Mayer, d’une durée de quelque 30 minutes, a été expertement rendu par Lyne Allard et Ryan Truby au violon, Pierre Tourville à l’alto et Agnès Langlois au violoncelle. Selon une note au programme, l’écriture de cette œuvre est « bien maîtrisée, remplie de belles inspirations mélodiques et par l’emploi de rythmes complexes qui font penser à Brahms. » Mais qu’est-ce que mon oreille de simple mélomane, et non pas de musicologue ou de musicien, en a pensé (pour autant qu’une oreille puisse penser)? Qu’on s’y immerge rapidement et se laisse aisément transporter. Ce n’est pas précisément de la ritournelle facile à siffloter après audition. C’est du grand et complexe classique, qu’il vaudrait peut-être mieux éviter d’écouter si l’on a eu, comme moi, une rude journée de travail avant d'assister au concert : ça m’a fasciné, détendu (même un peu trop) et, par moments, emporté, pour ne pas dire fait rêvasser. Bref, j’ai bien apprécié et... relaxé.
Si votre curiosité a été piquée, suivez ce lien pour aller entendre et visionner cette œuvre dans une interprétation récente des CMC Chamber Music Players.
Et puis Pierre Génisson (né à Marseille en 1986) s’est joint au quatuor à cordes pour nous offrir une flamboyante interprétation du Quintette avec clarinette de Brahms, une œuvre virtuose d’une durée de 40 minutes. Je souligne au passage que ce clarinettiste, qui ne chôme pas, est « un des représentants les plus en vue de l’école française d’instruments à vent », qu’il a déjà remporté quelques prestigieux prix lors de concours internationaux, qu’il est régulièrement invité à titre de soliste par divers orchestres à travers le monde, et qu’il collabore avec plusieurs chefs d’orchestre et compositeurs. Je dirais, pince-sans-rire, voilà donc un musicien qui a du ressort et qui rebondit un peut partout sur la scène internationale.
Sa prestation nous a démontré qu’il maîtrise parfaitement son instrument dont il a spectaculairement exploité toutes les possibilités. Brahms avait un faible pour la clarinette qu’il a voulu mettre en vedette dans son désormais fameux quintette, que les cinq musiciens ont rendu avec éloquente et convaincante maestria.
Allez (re)découvrir cette œuvre lumineuse et planante via l’interprétation du Quatuor à cordes Ébène et du clarinettiste Damien Bachmann, ici.
En rappel, les émérites musiciens nous ont offert un court et très charmant quintette de Mozart, si j’ai bien compris les explications du clarinettiste, qui s’est hélas adressé à la foule sans micro et insuffisamment fort, d’où mon incapacité de vous communiquer le titre exact. La pièce a très bien été reçue par une salle conquise qui en redemandait et qui a très chaleureusement applaudi.
Ce concert a été un véritable régal et j’en suis ressorti musicalement rassasié. Encore! Encore!
Les curieux ou les intéressés peuvent se procurer des enregistrements de Pierre Génisson sous étiquette Warner Classics/Erato et Aparté.
L'Orchestre Métropolitain et Pierre Génisson sont bien sûr (modernité oblige) actifs sur Facebook, et chacun a son propre site internet que vous êtes conviés à fréquenter et auquel vous pouvez accéder en cliquant le nom correspondant. La Salle Bourgie a énormément à offrir en termes de spectacles. Apprenez-en davantage, consultez son calendrier, et procurez-vous des billets en visitant son site internet.