Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Inscrivez-vous maintenant, c'est gratuit!
Vendredi 19 mai, au Théâtre Maisonneuve, l’immensément populaire humoriste Lise Dion était de retour à Montréal - avec son 4e one woman show en carrière, intitulé Chu rendue là - pour deux soirs seulement, avant de poursuivre sa tournée aux quatre coins du Québec.
Récapitulation Dion
Elle est née à Montréal le 18 septembre 1955. Elle aura donc 68 ans cette année. Par conséquent c’est une poulette du printemps comparé à moi qui vais en avoir 70.
« Diplômée en théâtre au Conservatoire LaSalle, Lise Dion rafle, dès 1988, le Premier prix du concours de sketches Bell Canada. Elle sera consacrée Découverte féminine au Festival Juste pour rire l’année suivante puis proclamée Grande Révélation du Festival en 1995. »
C’est en février 1997 que Lise Dion effectue la grande première de son premier spectacle en carrière intitulé Lise Dion dans son premier one woman show. »
Elle cumule maintenant 35 ans de carrière, au cours de laquelle elle a vendu au-delà d’un million de billets et remporté de nombreux trophées Félix et Olivier.
Elle a au moins trois DVD et deux livres sur le marché. Comédienne à ses heures, elle a également joué à la télé et au cinéma. En résumé, elle n’a vraiment pas chômé.
Elle en a fait du chemin depuis qu’elle a quitté son emploi de vendeuse de beignes chez Dunkin Donuts, qui d’ailleurs ne s’en est jamais remis et a fini par disparaître de la carte. Les affaires de cette célèbre chaîne de restauration rapide n’ont jamais cessé de péricliter au Québec, et partout au Canada, après que Lise eut quitté son poste. J’y vois là une relation de cause à effet.
Que dire de Lise Dion? Qu’elle est formidable? Unique? Qu’elle a un public fidèle? En guise de réponse je dirais que vendre plus d’un million de billets en carrière est un argument des plus éloquents et convaincants !
Le spectacle
Pour les quelque quinze premières minutes la scène est d’abord occupée par Val Belzil, une humoriste de la relève qui admet avoir commencé sa carrière sur le tard, il y a 5 ans, à l’âge de 43 ans. Elle se plait à dire qu’elle est la seule humoriste de la relève à être aux prises avec des symptômes de préménopause.
L’humour est son 2e emploi puisqu’elle n’a pas encore quitté son travail de jour au sein d’un bureau de comptables.
Elle pratique à fond l’autodérision et le fait avec grande efficacité. Les nombreux rires et les chaleureux applaudissements qu’elle a recueillis l’ont certainement convaincue qu’elle a de l’avenir dans ce 2e métier qu’elle s’est choisi.
Et puis, à tout signeur tout honneur, toute de noire vêtue, Lise entre en scène sur trame musicale et jeu de lumières aveuglantes.
Bien que le tire en soit demeuré le même, son spectacle a bien changé... depuis la première, à laquelle j’ai assistée, au Théâtre Saint-Denis 1, le 14 novembre 2018. Eh oui! Elle présente ce spectacle depuis déjà cinq ans. Dans ma critique, pour le Fil Culturel d’Atuvu, je l’avais alors encensé. Et, pour cette nouvelle mouture, je me dois de ressortir l’encensoir puisque le produit, déjà initialement excellent, s’est bonifié depuis.
Le spectacle a évolué et j’estime qu’il a changé au-delà des 90%. Lise l’a renouvelé. Elle l’a actualisé pour, entre autres, tenir compte de la pandémie, de la menace représentée par Vladimir Poutine et Kim Jong Un, de son divorce d’avec Marcel qui s’est remarié, du phénomène des agences de rencontre en ligne, des inconvénients et conséquences de la vieillesse et du surpoids, de son problème de flatulence, de sa pitoyable maîtrise de l’anglais, et pour se moquer des particularités langagières de son exubérante et intarissable coiffeuse qui a une opinion sur tout. Évidemment, toute ressemblance avec des personnes réelles ne saurait être rien d’autre que pure coïncidence.
Les rares fois où elle se trompe, a une hésitation ou un blanc de mémoire, elle l’assume avec humour et en rit, tout comme son public qui ne lui en tient jamais rigueur car... après tout... c’est une personne âgée qui fait de son mieux et préférerait, dit-elle, éventuellement aboutir « en prison plutôt qu’en CHSLD, pour avoir trois repas « durs » par jour, ainsi qu’une douche chaude quotidienne. » Selon elle, si les prisonniers se retrouvaient en CHSLD, plutôt qu’en prison, ce serait là une vraie punition. Ma foi, c’est à peine exagéré!
Elle termine son spectacle par un mini récital d’une demi-douzaine de chansons populaires écourtées, dont elle a conservé les mélodies mais altéré les paroles, pour nous raconter son vécu tout en nous faisant rigoler.
La reine incontestée de l’auto-dérision arpente souvent la scène de long en large tout en débitant un feu roulant de blagues - occasionnellement populistes et racoleuses, pour ne pas dire au ras des pâquerettes - toujours hilarantes et livrées avec extrême efficacité, en vraie professionnelle consommée et aguerrie qu’elle est. Je ne vais vous en citer aucune pour ne pas sombrer dans les regrettables divulgâcheurs.
Sans surprise, le spectacle se termine dans l’allégresse, par une ovation debout et de généreux applaudissements.
Lise Dion c’est du bonbon et il est totalement déraisonnable de s’en priver. Elle est active sur Facebook et vous pouvez la retrouver sur le site internet des Productions 6e sens pour, entre autres, vous procurez des billets pour un prochain spectacle. D’ici le 22 décembre 2023, elle a encore quarante-sept représentations – en dehors de Montréal - d’inscrites à son calendrier.