Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Inscrivez-vous maintenant, c'est gratuit!
Mercredi le 21 septembre, à la Maison symphonique, l’Orchestre Symphonique de Montréal (l’OSM), sous la baguette de maestro Rafael Payare, présentait Nocturnes, L. 91 de Claude Debussy (1862-1918), suivies de Le songe d’une nuit d’été, Ouverture, op. 21 et musique de scène, op.61 de Félix Mendelssohn (1809-1847). Cette 2e œuvre, le clou de la soirée, était agrémentée d’extraits - en direct sur scène, joués par sept comédiens - de la fameuse pièce de William Shakespeare (du même titre), dont Mendelssohn s’est inspiré pour sa composition.
La soirée s’est amorcée avec les directives verbales habituelles adressées aux spectateurs, et par un chaleureux salut et sincère remerciement au violon solo Richard Roberts qui part à la retraite après 40 ans de bons et loyaux services au sein de l’OSM.
Sur le site internet de l’OSM, la publicité se lit comme suit : « Forêt magique, brume crépusculaire et créatures fantastiques seront au programme d’un concert insolite où l’OSM présentera Le songe d’une nuit d’été de Mendelssohn, dans une adaptation scénique alternant musique et extraits de la pièce de Shakespeare dont l’œuvre s’inspire. » À partir de là on aurait pu croire, j’ai cru, qu’il y aurait décors et costumes élaborés dans une atmosphère embrumée, même si, au départ, je considère que la configuration de la scène de la Maison symphonique ne se prête guère à un tel déploiement.
Concentré à l’avant-scène, le décor se résume à une urne, un fauteuil, une chaise, un divan-lit, quelques plantes vertes et lampions. Quant aux costumes, ils mélangent – allez savoir pourquoi – vêtements se voulant être représentatifs de l’époque, ou évocateurs d’un conte de fées, et vêtements tout à fait contemporains. En fait, c’est principalement votre imagination qui doit veiller à créer décor, costumes et atmosphère, que la musique a pour mission d’évoquer.
Quant au synopsis de la dite pièce de théâtre de Shakespeare, il est tarabiscoté à souhait et il est difficile d'en faire un résumé. Qu’il me suffise de dire que, sur fond de mythologies grecque et celtique, il traite de triangles amoureux qui se résolvent finalement après avoir été, entre temps, compliqués par un certain liquide provenant d’une fleur magique.
La mise en scène cumule les entrées et sorties des comédiens ajoutant ainsi au côté burlesque de la chose qui atteint son paroxysme lors d’un double suicide par l’épée où le sang gicle « drôlement » à profusion. La distribution réunissait Samuël Côté, Sofia Blondin, Mattis Savard-Verhoeven, Rebecca Vachon, Simon Beaulé-Bulman, Valérie Tellos, et Tiffany Montambault.
Et qu’en est-il de cette particulière musique qui a si joliment orné notre soirée, autant chez Debussy que chez Mendelssohn? Vaut-elle la peine d’être entendue? Oui! Même si elle n’engendre aucune infestation de vers d’oreille, exception faite de la marche nuptiale - de Mendelssohn - qui, elle, est un véritable et mémorable tube classique. Écoutez cette célébrissime pièce, sur YouTube, en cliquant simplement ici.
Cette musique est essentiellement évocatrice, suggestive et, lâchons le mot... impressionniste! Elle vous alimente en plaisantes sonorités, vous induit en rêverie éveillée, et vous-mêmes devez complémenter le tout par vos impressions et images mentales personnelles. Elle ne vous submerge pas sans arrêt, loin de là, de mélodies inoubliables, de tunes qui vous hanteront des heures durant; en revanche, elle vous incite à la rêvasserie, elle vous emporte et vous accompagne pendant que vous folâtrez librement dans vos paysages intérieurs.
Les Nocturnes de Debussy se déclinent en trois mouvements intitulés « Nuages », « Fêtes » et « Sirènes ». Cette musique est très évocatrice. Elle se fait d’abord lente, légère, aérienne et quelque peu mélancolique dans « Nuages », avant de s’animer et de s’éclater dans « Fêtes », et de devenir purement et simplement ensorcelante dans « Sirènes ».
Le chœur de l’OSM se distingue brillamment, encore une fois, par sa participation aux Nocturnes de Debussy, en 1re partie, notamment dans « Sirènes », où leur enchanteresse prestation nous envoûte à souhait. Ensuite, dans Le songe d’une nuit d’été de Mendelssohn, avec l’ajout de la soprano québécoise Myriam Leblanc (en remplacement de la soprano canadienne allemande Anna-Sophie Neher, malade) et de la mezzo-soprano, reconvertie contralto, québécoise Rose Naggar-Tremblay, qui me laisse invariablement bouche bée d’admiration à chacune de ses prestations. Nous en prendrions encore bien davantage de la part de ces deux excellentes solistes au futur des plus prometteurs.
Rafael Payare dirige avec maestria un OSM, de réputation internationale, aussi inspiré qu’inspirant, qui ne cesse de relever défi après défi et de nous épater en plus de fièrement nous représenter.
L'ovation debout a été spontanée et les applaudissements ont longuement et abondamment fusé. Suis-je jamais ressorti déçu d’une prestation de l’OSM? Pas que je me souvienne! Ce concert vient donc se rajouter à ma longue liste de plaisants souvenirs.
En conclusion, je me permets de citer Rose-Naggar Tremblay qui, sur sa page Facebook, déclare : « C’est un concert idéal pour initier les enfants à la musique symphonique, la pièce de Shakespeare y est interprétée en français par d’excellents comédiens autour de l’orchestre et du chœur. C’est comme si les musiciens eux-mêmes devenaient la forêt enchantée! » J’appuie bien volontiers son affirmation.
L'OSM a de nombreux concerts à vous proposer, et dont vous pouvez prendre connaissance en fréquentant régulièrement son site.