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Dimanche 4 août, par température tropicale un tantinet oppressante, dans le jardin du Repos Saint-François d’Assise (anciennement le Cimetière de l’Est), Alexandre Da Costa et le Festival Stradivaria sont venus nous en mettre plein les oreilles en compagnie de la chanteuse Éléonore Lagacé et du chanteur Michaël Girard, alors qu’ils nous offraient l’intégrale de la 9e Symphonie de Ludwig van Beethoven, agrémentée de chants semi-classiques et populaires intercalés entre les quatre mouvements.
La 9e de Beethoven : de Ludwig à Charlebois s’inscrivait dans une série de concerts estivaux gratuits, intitulée Un après-midi au Jardin sous le chapiteau, qui existe depuis quelques années déjà et dont nous sommes redevables à l’initiative et à la persévérance soutenue de Monsieur Alain Chartier, Directeur général du Repos Saint-François d’Assise (RSFA), assisté de Mme Norma Ouellet, Soutien à l’animation.
Ce grand concert événementiel visait tout particulièrement à souligner le 300e anniversaire d’existence de la paroisse Saint-François d’Assise. Une foule nombreuse y était attendue et, comme de fait, s’y est rendue.
Le polyvalent Alexandre Da Costa, célébrissime violoniste virtuose québécois jouissant depuis longtemps d’une fort enviable réputation internationale, directeur artistique et chef attitré de l’Orchestre philharmonique du Québec depuis 2019, et Directeur artistique du Festival Stradivaria depuis 2012.
Rien de moins que 15 émérites musiciens à l’accompagnement du maestro et de ses deux invités. Au dire d’Alexandre, l’exécution de la 9e Symphonie exige normalement un orchestre composé de quelque 75 musiciens.
La chanteuse Éléonore Lagacé, grande gagnante de la première saison de Zénith, fille d’Éric Lagacé (présent sur place) – contrebassiste, compositeur, arrangeur et professeur de musique classique et de jazz, collaborateur de longue date d’Alexandre Da Costa – et de l’audacieuse, talentueuse et divertissante soprano Natalie Choquette, et sœur de Florence K. On peut sans crainte de se tromper affirmer que le talent court dans la famille.
Le chanteur à voix Michaël Girard, dont je collectionne les disques, qui fait carrière depuis déjà plusieurs années et qu’on a notamment pu apprécier lors d’une édition antérieure de La Voix, autant à l’aise dans la chanson populaire, que la comédie musicale et le chant semi-classique, et surtout le chanteur favori de la maman d’Alexandre, qui prenait d’ailleurs place parmi les spectateurs.
Le spectacle, prévu pour 14 h, a débuté à 14 h 20 après un léger retard et les habituels et nécessaires mots de bienvenue, recommandations, annonces, présentations par M. Chartier et Mme Ouellet, et même, cette fois-ci, par l’actuel curé de la paroisse Saint-François d’Assise.
Alexandre nous a d’abord informés qu’il s’apprêtait à nous livrer la 9e Symphonie dans l’intégralité de ses quatre mouvements - malgré un orchestre réduit de 75 à 15 musiciens - entre lesquels il a choisi d’intercaler des prestations de l’un(e) ou l’autre de ses artistes invités.
Après le 1er mouvement, Éléonore nous a d’abord offert un enlevant Bohemian Rhapsody, immense tube de feu Freddy Mercury, tout en s’accompagnant à la guitare électrique, pour ensuite poursuivre avec Hymne à la beauté du monde de Luc Plamondon. À noter qu’elle n’a pas senti la nécessité d’en nommer ni les titres ni les compositeurs. Cherchez l’erreur! Mais comme j'ai une bonne mémoire auditive...
Suivant le 2e mouvement, c’est le suave Michaël Girard qui est venu nous faire planer sur Lasciatemi cadere de Jim Corcoran, superbe chanson qu’il a merveilleusement bien rendue - de sa voix ô combien souple, agile et gracieuse - et que l’on peut par ailleurs retrouver sur son CD Il Tempo. Il a poursuivi son opération séduction en interprétant Que je t’aime, mégatube de feu Johnny Hallyday, après une exquise intro musicale de facture classique.
Après le 3e mouvement, Éléonore et Michaël ont uni leurs voix pour nous offrir le magnifique Requiem pour un fou, «chanson d'amour de Johnny Hallyday, écrite par Gilles Thibaut et composée par Gérard Layani».
Suivant la volonté d’Alexandre «d’actualiser» l’œuvre de Beethoven, le 4e mouvement, soit «L’Hymne à la joie» - un incontestable vers d’oreille - a été chanté non pas suivant le texte traditionnel, mais plutôt selon un texte français inédit traitant de liberté, de paix et de diversité, du poète et écrivain Louis-Philippe Hébert, présent dans l’assistance. Mon seul et unique bémol : j’ai eu grand-peine à comprendre les paroles d’un texte qu’en partant je préfère toujours qu’il soit chanté par des voix d’opéra plus volumineuses et classiques. Ceci dit, Éléonore et Michaël ont néanmoins surmonté l’épreuve avec distinction en utilisant leur voix au meilleur de leur impressionnante capacité.
Rendez-vous sur la page Facebook du Festival Stradivaria où vous pouvez présentement voir et entendre quelques extraits vidéo de cet emballant spectacle.
Tout ce beau et bon monde, qui a très talentueusement et efficacement livré la marchandise, a été copieusement applaudi lors d’une ovation debout amplement méritée après un concert, d’une généreuse durée de 1 h 45, qui s’est conclu par une version orchestrale de J’taime comme un fou de Robert Charlebois. Leurs armes de séduction massives ont fait mouche!
Heureuse victime de la popularité sans cesse croissante de sa série de concerts estivaux, Un après-midi au Jardin, M. Chartier aurait bien voulu doubler la capacité d’accueil de son chapiteau dès cette année, et du même coup le rendre plus accessible et confortable mais, bien que le terrain du RSFA soit privé, la Ville de Montréal a freiné le projet par sa réglementation et ses exigences. En ligne dès maintenant, vous trouverez une pétition à signer en appui à la demande de dérogation présentée à la ville par le RSFA. Alors, si le cœur vous en dit, à vos marques, prêts, partez... la signer de votre stylo virtuel. Ça ne vous prendra que quelques secondes.
Deux excellents concerts sont encore à venir, les dimanches 11 et 18 août courant. L’intégralité de la programmation estivale 2024 du RSFA se trouve ici, ou encore là sous forme de document PDF que vous pouvez télécharger et consulter pour connaître le calendrier et le contenu des prochains concerts... gratuits!