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Jeudi 11 mai, à la Salle Pierre-Mercure, l’orchestre I Musici de Montréal, dirigé par le maestro Jean-François Rivest, recevait l’émérite violoncelliste Stéphane Tétreault avec la ferme intention de nous séduire grâce à un programme moitié italien et moitié allemand.
Les protagonistes en présence
L’orchestre I Musici de Montréal, dont la réputation d’excellence n’est plus à faire, compte présentement dix-huit musiciens, soit neuf violons, trois altos, deux violoncelles, une contrebasse, deux hautbois et un cor, sous la direction du chef et arrangeur Jean-François Rivest. Soit dit en passant, six de ces musiciens jouent sur des instruments prestigieux, dont quatre prêtés par CANIMEX.
Stéphane Tétreault, le virtuose invité, est un magicien du violoncelle « détenteur d’innombrables prix et distinctions », dont la réputation le précède partout où il joue. Il ne s’exécute pas précisément sur un violoncelle provenant d'une brocante, mais plutôt sur un inestimable Stradivarius « Countless of Stainlein, Ex-Paganini » de 1707, « qui lui est généreusement prêté par Madame Sophie Desmarais. »
Programme
Deux œuvres substantielles, soit le Concerto en si bémol majeur pour violoncelle et orchestre de Luigi Boccherini (1743-1805), en trois mouvements, d’une durée de quelque 20 minutes, et le Quatuor en mi majeur op. 127 de Ludwig Van Beethoven (1770-1827), en quatre mouvements - arrangé pour orchestre par le conseiller artistique, arrangeur et chef Jean-François Rivest (photo ci-dessous) - d’une durée d’environ 40 minutes.
Mais avant de nous servir ces deux œuvres, I Musici nous a d’abord mis en appétit avec un hors-d’œuvre, c’est-à-dire I Crisantemi (les chrysanthèmes) de Giacomo Puccini (1858-1924), une lyrique, charmante, planante, et pastorale (à mes oreilles) petite pièce de 6 minutes, que je ne dédaignerais pas réentendre... en boucle.
En rappel, en fin de 1re partie - après avoir récolté une ovation debout, de chaleureux applaudissements, et un bouquet de fleurs - l’invité de marque s’est remis à son violoncelle pour nous gratifier d’une très lyrique et courte pièce de cinq minutes, intitulée Prayer d’Ernest Bloch. De tout le programme, c’est cette envoûtante pièce – jouée avec passion et maestria par un Stéphane Tétreault apparemment en transe – qui m’a causé une infestation... de vers d’oreille. Elle m’a tellement plu que pour être sûr de la réentendre, j’ai écrit à Stéphane sur Facebook pour qu’il me confirme le titre et l’auteur de ce petit chef-d’œuvre, que je vous invite à écouter, à votre tour, sur YouTube, en cliquant ici.
Pouvoir de séduction des œuvres
Je pourrais m’arrêter dès maintenant, après avoir mentionné que les œuvres sont de Puccini, Boccherini et Beethoven, tellement ces noms riment avec génie et excellence, mais vous resteriez sur votre faim et me demanderiez : mais encore?
Comme mentionné ci-dessus, le Puccini est un hors-d’œuvre relevé, un régal, une gâterie pour les oreilles. Pour vous en convaincre, allez l’entendre sur YouTube en cliquant ici.
Le Boccherini et le Beethoven sont, à mon avis, des œuvres complexes qui exigent grande virtuosité mais qui n’occasionnent pas de vers d’oreille. Elles ne fourmillent pas de mélodies inoubliables.
C’est impressionnant de « voir » - et non pas seulement entendre - travailler l’orchestre et les solistes pour surmonter toutes les exigences de telles monumentales partitions. Malgré cela, au final, elles ne m’ont pas convaincu de me procurer un CD où je pourrais les retrouver, car l’aspect visuel manque, évidemment, au disque. Le cas échéant, je vais plutôt aller les revoir sur YouTube, car pour pleinement apprécier de telles œuvres, où la mélodie accrocheuse peut se faire longuement, sinon inutilement, attendre, ça « me » prend l’audio et le visuel.
Ce ne sont pas des œuvres que je réécouterais en boucle sur mon système de son. Elles ne manquent certes pas de génie, ni de moments forts, ni de passages impressionnants, mais ces musiques ne parviennent pas à s'incruster dans ma tête. Bien que je ne sois pas ressorti de la salle en sifflotant l’une ou l’autre d’entre elles, le spectacle visuel, doublé du déferlement de sonorités, m’a indubitablement fait passer un excellent moment. J'ai donc bien fait de ne pas bouder mon plaisir et d'assister à ce concert.
J’avoue volontiers avoir une prédilection pour le lyrisme envoûtant et accrocheur, du style de ces fameuses grandes arias que l’on retrouve dans les opéras ou leurs musiques d'ouverture ou, encore et entre autres, comme le Concerto No 1 pour piano de Tchaïkovski, l’Hymne à la joie de Beethoven, l’Intermezzo de l’opéra Cavalleria Rusticana, ou la Bacchanale de l’opéra Samson et Dalila.
Le retraité animateur Jean-Pierre Coallier a déjà déclaré au pianiste Richard Abel : « Toi tu joues du classique qui se fredonne. » C’est à cette enseigne que je loge : je privilégie le classique qui se fredonne, plutôt que le classique sévère, abstrait - que les musiciens aiment néanmoins jouer pour relever des défis - qui parfois induit le sommeil chez les auditeurs. En définitive, ça demeure une pure question de goût et de préférence personnelle et, comme je le rappelle régulièrement, mon opinion n’engage que moi et ne force donc l’adhésion de personne.
Cependant, que le répertoire soit éminemment lyrique et aisément « fredonnable» ou, au contraire, résolument sévère et abstrait, peu importe! car Stéphane et I Musici s’invetissent toujours à fond et le spectacle vaut le déplacement.
Voir et entendre Stéphane Tétreault - qui semble être invariablement dans un état second transcendant chaque fois qu’il joue - est un plaisir que je ne me refuse pas et qui explique pourquoi je cours littéralement ses concerts. Sa totale dévotion à son art est patente et force le respect et l’admiration.
Côté respect et admiration, il en va de même pour l’inspiré et inspirant chef Jean-François Rivest et I Musici qui se surpassent constamment, et qui semblent avoir fait leur cette devise du célèbre Buzz Lightyear : « To infinity and beyond! » (jusqu’à l’infini et plus loin encore!)
Le passionné Stéphane Tétreault et l’orchestre I Musici sont actifs sur Facebook et chacun a également son site internet, respectivement ici et là, qu’il vous convie à fréquenter assidument pour en apprendre davantage à son sujet, pour consulter le calendrier de ses futurs concerts et même vous procurer des billets.