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Samedi après-midi, à la Salle Wilfrid-Pelletier, c’était la 3e représentation d’une série - de 4 concerts - intitulée Histoires sans paroles – Harmonium symphonique, CONCERTS II Trilogie Montréalaise, et sous-titrée La création originale.
La création originale est une coréalisation de Serge Fiori et de Simon Leclerc, sous la direction artistique de Nicolas Lemieux.
Tel que le clame la publicité : « S’inspirant de l’album Histoires sans paroles – Harmonium symphonique, arrangé par Simon Leclerc, tous les concerts de la trilogie montréalaise sont interprétés par l’Orchestre symphonique de Montréal (OSM), le guitariste Sylvain Quesnel et le Chœur des jeunes de Laval, dirigés par la cheffe Dina Gilbert. Les chanteuses Kim Richardson et Luce Dufault viennent chacune prêter leur voix sur une chanson. »
Derrière l’orchestre un écran géant remplit tout l’espace. Durant la majeure partie du concert on y voit défiler diverses projections fixes ou animées : des silhouettes de gratte-ciel, une forêt estivale, automnale et hivernale, des souterrains, un ciel plutôt nuageux, etc. Entre autres, le spectacle de la forêt estivale plongée dans la pénombre et envahie par les lucioles est des plus charmants.
Des personnages de l’écran se retrouvent sur scène et vice versa. Un homme d’affaire, portant complet et chapeau, assis la plupart du temps sur un banc de parc suspendu au-dessus de l’orchestre, qui lit le journal ou mange son lunch; un enfant qui partage régulièrement le banc avec cet homme et qui évolue également sur scène déguisé en lapin; sept personnages énigmatiques vêtus de noir, qui portent un masque de lapin et qui se déplacent toujours très lentement, et dont on peine à comprendre la raison d’être.
Occasionnellement, l’homme et l’enfant montent ou descendent lentement, partiellement ou complètement, une très grande échelle qui est descendue et remontée à partir de l’ovale découpée dans le décor au dessus de la scène. La symbolique de leurs va-et-vient le long de cette échelle reste plutôt nébuleuse pour moi.
D’ailleurs, j’ai peine à comprendre le pourquoi de tous ces personnages, particulièrement des lapins, dont les agissements me semblent n’avoir aucun lien avec la musique. Rien ne nous est expliqué. Aucune parole n’est prononcée. On doit deviner. Si le but du concepteur de cette mise en scène était que les spectateurs s’interrogent sur la finalité des personnages, eh bien il a réussi à me mystifier! Je n’ai vu aucun lien apparent entre la musique et les faits et gestes des comédiens. Pour moi, ce sont deux spectacles distincts, un visuel et un auditif, sans rapport l’un avec l’autre, qui se déroulent simultanément. Un programme (papier) avec notes explicatives eut été pratique, s’il eut été distribué à l’entrée de la salle.
Je dois tout de même avouer être d’abord et avant tout un amateur de musique classique et d’opéra et que je ne connais que superficiellement l’œuvre « pop » d’Harmonium. Si je la connaissais à fond, peut-être que la symbolique des personnages me serait apparue plus évidente. Quoi qui l’en soit, les arrangements classiques de cette musique la font, à mon humble avis, s’élever à un niveau supérieur, et prendre franchement fière allure de symphonie classique, ce qui n’est pas sans me plaire.
Grâce au talent et à l’expertise de Simon Leclerc, les pièces des trois albums d’Harmonium ont été mises à profit pour accoucher de ce qui sonne comme une longue symphonie en plusieurs mouvements. Le tout nous est livré avec maestria par l’OSM, sous l’habile direction de la très dynamique et expressive Dina Gilbert, à grand renfort de décibels cependant. Si vous avez des problèmes d’audition, ne craignez rien, le système de son fait du zèle, et même un peu trop par moments. Le traitement orchestral se veut magistral, grandiose, et multiplie donc les prouesses instrumentales en parallèle avec les surenchères de décibels.
Le leitmotiv, de ce que j’appellerais la Symphonie Harmonium, est tiré de la pièce « Un musicien parmi tant d'autres » où l’on retrouve les paroles suivantes, que vous avez très certainement déjà entendues :
« Où est allé tout ce monde
Qui avait que' qu' chose à raconter
On a mis quelqu'un au monde
On devrait peut-être l'écouter »
Cette charmante mélodie, ce vers d’oreille, refait continuellement surface, avec variations, tout au long de la symphonie.
Quant aux deux chanteuses, elles sont excellentes! Mais leur prestation nous laisse sur notre appétit, car on voudrait en entendre beaucoup plus de ces deux voix impressionnantes, bien qu'elles ne chantent que des « ah-ah », « ou-ou», etc. C'est à la seule fin du spectacle que des paroles sont prononcées alors que le Chœur des jeunes de Laval chante la chanson citée ci-dessus. Mais comme ce concert n’est pas précisément un récital de chant mettant en vedette Kim Richardson et Luce Dufault, elles ne passent que fugitivement sur scène, particulièrement Luce dont la prestation est encore plus courte que la déjà trop courte de Kim. Résultat, je suis en manque de Luce Dufault!
Harmonium symphonique vous assure de passer un très agréable moment musical, et visuel, voire cinématographique, d’une durée totale de 2 h 20, incluant vingt minutes de pause.
Au moment d’écrire ces lignes, la série CONCERTS II est terminée. C’est la série CONCERTS III Trilogie Montréalaise, sous-titrée La pure symphonie, qui suivra, à la Maison symphonique, les 12, 13 et 14 janvier 2023, à 19 h 30, avec supplémentaires mercredi 11 janvier, à 19h30, et samedi 14 janvier à 14 h 30.
Et c’est la série CONCERTS I Trilogie Montréalaise, sous-titrée La grand-messe qui terminera la trilogie, à l’Église Saint-Jean-Baptiste, les 16, 17 et 18 novembre 2023, à 19 h 30.
Vous avez bien lu, l’ordre des spectacles est bel et bien CONCERTS II, CONCERTS III et CONCERTS I.
Ceci étant dit, est-ce que le concert, et le concept, valent le déplacement? Amplement, oui! C’est tout à la fois un festin auditif et un régal visuel, d’où le titre de ma critique. Apprenez-en davantage et procurez-vous des billets en fréquentant le site internet d’Harmonium Symphonique.