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Mercredi 8 novembre, l’auditoire de la Maison symphonique a éprouvé un léger frisson à l’audition de la musique d’Alban Berg, et le grand frisson à celle de Ludwig van Beethoven, alors que l’Orchestre symphonique de Montréal (l’OSM) recevait deux réputés Germains, soit le maestro Christoph Eschenbach et le violoniste Augustin Hadelich.
Les invités de l’OSM
Le renommé maestro Eschenbach – qui n’a pas adressé un seul mot de la soirée au public – « est internationalement reconnu à la fois comme chef d’orchestre et comme pianiste. Alliant tradition d’interprétation, intensité émotionnelle et charisme personnel, on lui reconnaît une vision artistique hors pair. »
Augustin Hadelich – une sommité mondiale qui, outre sa manifeste virtuosité, s’est également distingué par son mutisme complet – « l’un des plus grands violonistes de notre époque est connu pour sa technique phénoménale, ses interprétations pénétrantes et son timbre ravissant ».
Avec de tels invités de marque, la table était mise pour que le festin musical soit somptueux. L’a-t-il été? Qu’à moitié! À mon humble avis qui n’engage que moi.
Le programme
La première partie, de quelques 41 minutes, a été consacrée à deux œuvres d’Alan Berg (1885-1935), soit Trois pièces pour orchestre, op. 6, et Concerto pour violon, « À la mémoire d’un ange », en deux mouvements.
Que nous apprenaient les notes au programme à propos de la musique de Berg? Que les Trois pièces pour orchestre se situent « En plein cœur des transformations musicales extrêmes qui surviennent au début du XXe siècle – notamment avec l’atonalité – [...] ».
En lisant le mot « atonalité » j’avoue avoir éprouvé un soudain désenchantement, qui est d’ailleurs allé croissant lorsque, à propos du Concerto pour violon, j’ai lu que « Plusieurs musicologues se sont échinés à déchiffrer des codes musicaux que Berg a disséminés dans tout son répertoire », et que « L’œuvre fait preuve de limpidité et d’équilibre – notamment entre le tonal et l’atonal – autant qu’elle est mystérieuse et ineffable. » Atonalité, atonal... [soupir]
Je suis d’avis que Berg n’a pas que « disséminé » ses « codes musicaux dans tout son répertoire », il a surtout oublié, ou a été incapable, d’y inclure des mélodies reconnaissables et mémorables par le commun des mortels qui se farcie son répertoire. J’ai moult fois baillé et consulté ma montre durant l’exécution de ces deux œuvres arides qui, à mon oreille, sont de l’expérimental indigeste. Les musicologues et musiciens - qui jouissent à l’idée de découvrir des partitions particulièrement tortueuses, aussi difficiles à décoder, qu’à mémoriser et qu’à jouer - m’accoleront probablement le qualificatif d’inculte musical en oubliant que la salle, elle, jouit peut-être un peu moins qu’eux - les spécialistes, les connaisseurs, les experts - à l’écoute de telles œuvres pour le moins rébarbatives. C’est bien beau que les orchestres relèvent des défis, mais encore faut-il que la salle relève du même coup le défi de rester éveillée durant la prestation.
Oui, mais la salle ne s’est-elle pas levée et n’a-t-elle pas applaudi en conclusion de la 1re partie? Oui! Surtout que l’étalage de virtuosité du violoniste a été indubitablement éloquent et spectaculaire. Cependant, je ne me souviens pas avoir assisté à un seul concert - au cours des dernières années - qui ne se soit pas conclu par une ovation debout. C’est, semble-t-il, maintenant une tradition québécoise (seulement?) bien établie. Désormais, tous obtiennent une ovation debout. Après tout, les gens sont polis et veulent faire plaisir. Aussi, quand ils se lèvent et applaudissent, est-ce vraiment que l’œuvre leur a vraiment plu (comme souvent c’est le cas, bien sûr!) ou plutôt par reconnaissance des efforts et du talent déployés par les musiciens, et par admiration pour leur grande capacité à ne pas tomber endormi durant l’exécution d’une œuvre soporifique?
Tous les goûts sont dans la nature, et l’atonal expérimental – anti-vers d’oreille naturel - qui se cherche constamment, ne fait certainement pas partie des miens. Mais il a tout aussi certainement ses friands amateurs. Que grand bien leur fasse!
Heureusement, en deuxième partie, le génialissime Ludwig van Bethoven (1770-1827) est venu magistralement sauver la soirée. Les 36 minutes consacrées à la Symphonie no 7 ont été une pure délectation de tous les instants. Très efficacement dirigé par l’inspiré maestro Eschenbach, l’OSM a majestueusement rendu cette œuvre en quatre mouvements. Notre prestigieux orchestre - de renommée mondiale - s’est encore surpassé, comme à son habitude.
Cette œuvre « constitue le zénith » de la période « dite héroïque » de Beethoven. La composition en a été achevée en 1812 et elle a été créée (c.-à-d. jouée pour la 1re fois) à l’Université de Vienne en 1813 alors que Beethoven a lui-même dirigé l’orchestre.
La musique de Beethoven est passionnée, lyrique, envoûtante, carrément planante. Avec Ludwig van, on est à des années-lumière de Berg, et c’est bien tant mieux.
En fin de concert la levée de la salle a été balistique et les applaudissements très chaudement nourris.
ATTENTION: Une deuxième et dernière représentation de ce concert est prévue pour ce jeudi soir 9 novembre à la Maison symphonique. Gâtez-vous en vous procurant un billet, ici.
L’OSM a une très riche et diversifiée programmation à vous proposer. En plus de vous inviter à visiter régulièrement sa page Facebook, il vous convie à fréquenter assidûment son site internet pour en apprendre davantage à son sujet, consulter son calendrier et vous procurer des billets.