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Jeudi le 2 février, à la salle Pierre-Mercure, l’Orchestre de chambre I Musici de Montréal nous a régalés de deux œuvres magistrales, de Johannes Brahms et de Ludwig van Beethoven, soit un sextuor à cordes et une symphonie, arrangées pour grand orchestre à cordes par le chef Jean-François Rivest.
L’orchestre
Une note au programme nous apprend que cet Orchestre de chambre a été « fondé en 1983 par le regretté violoncelliste et chef d’orchestre Yuli Turovsky » et qu’il a un parcours fort impressionnant : « Depuis sa fondation, en plus des séries montréalaises, I Musici a donné des milliers de concerts un peu partout dans le monde et a enregistré quelques cinquante albums pour Chandos, Analekta et Atma. »
Le nombre de musiciens
Selon sa page Facebook : « I Musici est un orchestre de chambre de 15 musiciens à cordes... ». Selon le programme remis aux spectateurs : « ...l’Orchestre de Chambre I Musici de Montréal est composé de 15 musiciens... ». En dernière page de la revue Saison 2022-2023 d’I Musici, 15 noms sont listés; cependant, la première page mentionne que « Cette saison, la famille d’I Musici accueille trois nouveaux membres... ». Tiens donc!
Donc, 15 plus 3 donne naturellement 18, alors que lors du concert, la formation alignait 19 musiciens sur scène, en excluant le chef. Mais qui donc est le surnuméraire? Le mystère plane! Et qu’en dit le site internet officiel de l’orchestre? Il ne liste que 15 noms seulement, en plus de celui du chef. Conclusion? Les différentes sources d’information qu’I Musici met à notre disposition gagneraient à être harmonisées.
Le maestro
Jean-François Rivest, « réputé pour son énergie et son style passionné », « dirige I Musici de Montréal à titre de conseiller artistique et premier chef invité ». En plus de manier expertement la baguette, il est, le cas échéant, le doué arrangeur des œuvres qu’interprète l’orchestre, comme ça été le cas en cette occasion.
Le programme
Deux œuvres de quatre mouvements chacune : le Sextuor à cordes No 1, en si bémol majeur, opus 18 de Brahms (1833-1897), et la célébrissime Symphonie No 5, en do mineur, opus 67 de Beethoven (1770-1827).
Mon appréciation
Je dois avouer que ce concert m’a réconcilié avec I Musici, dont je suis un fervent admirateur de longue date et dont le dernier concert, auquel j'ai assisté, m'a plutôt déçu par son contenu de musique moderne de type expérimentale. Mais cette fois-ci, avec Brahms et Beethoven, les gâteries et les vers d’oreille ont été au rendez-vous. Que du bonbon pour les oreilles!
À mon humble avis, le sextuor de Brahms, aux quatre mouvements contrastés, est des plus lyriques, enjôleurs et apaisants. L’orchestre de 19 musiciens s’est réduit, par moments, à un sextuor, tel que conçu par le compositeur, mais la plupart du temps le dit sextuor s’est adjoint jusqu’à 13 autres musiciens, pour notre plus grand plaisir, grâce aux judicieux arrangements de l'inspiré Jean-François Rivest. Cette 1re partie, d’une durée de 40 minutes, m’a fait rien de moins que planer et rêver.
Et puis ce fut l’apothéose avec la 5e Symphonie de Beethoven, une œuvre classique incontournable. I Musici, orchestre uniquement à cordes, l’a donc jouée sans les cuivres et sans les percussions, dans des arrangements du maestro Rivest, avec néanmoins grande efficacité et pouvoir évocateur intacte.
Ce chef-d’œuvre est immédiatement reconnaissable dès que résonnent ses quatre premières notes, ♪ pa-pa-pa-pam ♫, répétées deux fois, avant que la symphonie prenne son envol et nous soulève. Voici, en photo, les quatre notes les plus spontanément identifiables et évocatrices de l’univers classique.
La fougue et l’énergie de Ludwig se sont transmises au sur-vitaminé Jean-François Rivest, qui a fait des pieds et des mains - de maître - pour que son orchestre nous livre impeccablement sa vision « chambriste », pour cordes seules, d’une pièce créée pour grand orchestre symphonique. Sa baguette a certainement virevolté et fendu l’air avec virtuosité et redoutable efficacité puisque la performance du méritant orchestre lui a valu un tonnerre d’applaudissements lors d’une spontanée et insistante ovation debout finale.
Je considère que le titre du concert est tout à fait approprié puisque, effectivement, en cette occasion, nous nous sommes régalés de « la quintessence d’I Musici ». Des concerts de ce calibre-là j’en prendrais à tous les jours. C’est parce que la haute voltige musicale est si grisante qu’elle crée la dépendance et qu’on ne cesse d’en redemander. Encore! Encore! Il ne reste donc plus à I Musici que de nous exhausser en récidivant, avec tout le talent et l'indéniable expertise auxquels ils nous ont habitués.
L’Orchestre I Musici de Montréal est actif sur Facebook et sur son site internet qu’il vous invite à fréquenter assidûment pour en apprendre davantage sur son historique, ses membres, son répertoire, son agenda, et pour vous procurer des billets pour un futur concert.