Samedi 7 octobre, en début de soirée, je me suis rendu à la basilique Notre-Dame de Montréal pour vivre l’Expérience AURA, une immersion audiovisuelle pour le moins spectaculaire et inoubliable.

On doit AURA à la fructueuse et géniale association de deux compagnies basées à Montréal: Moment Factory pour le visuel et Troublemakers pour l’audio.

Selon une préposée sur place, qui a aimablement répondu à mes questions, l’expérience se vit depuis déjà cinq ans – il était donc grandement temps que je m’y intéresse – et fait salle comble lorsqu’elle accueille un maximum de 700 spectateurs, comme ce fut le cas pour les deux représentations de la soirée, à 19h et 21h.

L'information recueillie dans la section Foire Aux Questions du site internet d'AURA révèle que:

• le spectacle existe en fait depuis 2017

• « AURA n'est pas une expérience religieuse. L'œuvre a pour mission de faire découvrir ou redécouvrir la richesse des œuvres patrimoniales culturelles de la Basilique. »

• « La musique d'AURA a été composée par Marc Bell et Gabriel Thibaudeau pour Troublemakers. Il s'agit d'une composition orchestrale originale dans laquelle interviennent 32 musiciens et musiciennes, 20 choristes et le grand orgue de la basilique. »

D'emblée, en plein jour, la basilique Notre-Dame est déjà une véritable splendeur architecturale néo-gothique, grandiose et surchargée de décorations et d’enjolivures, qui poussent le visiteur impressionné à surmultiplier les prises de photos. En soirée, durant cet événement qui se déroule dans la pénombre, l’ostentatoire splendeur du lieu s’en trouve magnifiée par le jeu des éclairages et des projections éminemment artistiques dont les spectateurs sont témoins.

La basilique ouvre ses portes une demi-heure pile avant le début du spectacle son et lumière. Il est fortement suggéré de vous présenter sur place minimalement de 15 à 20 minutes avant le début de la grande illumination pour déambuler à votre guise dans les allées latérales afin de contempler les métamorphoses des différentes stations illuminées, et vous imprégner de l’ambiance mystique qui règne en ce lieu baigné de clair-obscur.

Le spectacle est intemporel en ce qu’il convient, attire et plaît indépendamment de la période de l’année durant laquelle on y assiste. Sauf que, à mon humble avis, il acquiert une qualité additionnelle, une touche particulière, en ce qu’il revêt une « aura » de mystère bienvenue en ce crépusculaire mois de l’Halloween où l’inquiétante noirceur nous réserve parfois des surprises. Et AURA en est toute une... surprise!

À la base, toutes les stations sont faiblement éclairées par nombre de lampions. De plus, certaines d’entre elles sont progressivement animées par une luminosité croissante et sélective des éléments architecturaux et décoratifs qui entourent un tableau central, dans lequel s’opèrent des changements d’éclairage dans le contour des personnages, par exemple, et dans l’arrière-plan, qui s’anime pour dévoiler un ciel nuageux ou une multitude de minuscules bulles flottantes, etc. Le visiteur doit prendre le temps de s’arrêter devant ces stations et patienter un peu pour être témoin des changements qui s’y produisent graduellement.

Durant la marche des visiteurs d’une station à l’autre, une trame sonore d’ambiance – composée de musique, d’effets sonores, de paroles indistinctes – diffusée en sourdine, ajoute au mysticisme de l’expérience.

À l’heure dite, ou presque, débute le spectacle d’une durée précise de 23 minutes et c’est l’apothéose, l’émerveillement, la fascination. L’action se déroule dans ce que j’estime être le premier tiers de la basilique, c’est-à-dire la grandiose nef et l’espace délimité par les quatre premières colonnes à partir de l’avant.

Sur trame sonore suggestive et ensorcelante, les éclairages s’enchaînent, tantôt sélectifs, qui ne découpent que certains éléments, ou progressifs, qui en révèlent plusieurs simultanément, ou généraux, qui inondent l’entièreté de la nef. Les changements de couleur, les différentes projections – de feuilles d’automne colorées, de flocons de neige, de vagues, etc. – confèrent à la nef, à la voûte, et aux balustrades des deux galeries qui surplombent le parterre, une apparence et une ambiance féeriques, voire oniriques. 

Et puis soudain, ce sont de nombreux faisceaux laser bleutés qui se croisent et s’entrecroisent au-dessus de nos têtes. On croirait pouvoir les toucher. L’effet visuel est saisissant et mémorable. On en a plein les yeux et les oreilles.

Offrez-vous un titillant avant-goût d'AURA en vous rendant sur son site internet pour en visionner une courte, mais éloquente vidéo de 30 secondes, ainsi que sur la page Facebook L'expérience AURA - The AURA Experience, ou encore sur YouTube, où il s'en trouve plusieurs autres.  

Comme toute bonne chose a une fin, à plus forte raison lorsqu’elle est aussi unique et exceptionnelle, les 23 minutes d’émerveillement s’écoulent archi rapidement et, lorsque l’envoûtement sonore et visuel prend fin, c’est avec surprise et regret que l’on se résigne à partir. On en prendrait tellement plus. Heureusement, on peut s’attarder un tantinet sur place et profiter de la vue qu’offre l’intérieur éclairé de la basilique et, bien sûr, prendre quelques clichés.

En octobre, le spectacle a lieu six jours par semaine et fait relâche le dimanche. Des représentations sont déjà prévues jusqu'en avril 2024: ne boudez surtout pas votre plaisir d’assister à l'une d'entre elles. C’est à voir, ou à revoir, absolument!

Pour consulter le calendrier des futures représentations et vous procurer des billets, suivez ce lien pour accéder au site internet AURA. En plus d'être actifs sur Facebook, Moment Factory et Troublemakers ont chacun leur site internet que vous êtes invités à fréquenter, respectivement ici et là. Par ailleurs, la basilique Notre-Dame de Montréal a également sa page Facebook et son site internet où vous pouvez en apprendre davantage sur cette vénérable institution, notamment sur l'horaire des visites touristiques et sur le calendrier de L'expérience AURA.