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Vendredi 22 septembre, au Centre Bell, le violoniste virtuose, polyglotte, chef d’orchestre et sommité mondiale André Rieu – en compagnie de son Johann Strauss Orchestra, ses neuf choristes, ses trois sopranos, ses trois ténors, et ses invités locaux – était de retour à Montréal après une absence de quelques années, pour présenter son mégaconcert devant une salle comble, qui lui a réservé un accueil enthousiaste, chaleureux et triomphant.
André Rieu, propriétaire-administrateur du Johann Strauss Orchestra, qu'il a créé en 1987, produit spectacles à grand déploiement, CD et DVD à la chaîne. Jusqu’à présent, il a vendu au-delà de quarante millions d’albums. Il chapeaute une entreprise qui compte au-delà d’une centaine d’employés permanents et quelque cent autres occasionnels.
Pour satisfaire son vaste public bigarré, l’indétrônable roi du cross-over (mélange des genres), concocte des programmes faisant allégrement cohabiter musique classique et semi-classique, opéra et opérette, musique populaire et folklorique. Il persiste et signe, avec une touche de raffinement se traduisant notamment par les somptueuses robes longues arborées par ses musiciennes et chanteuses, la classique dégaine de ses musiciens et chanteurs, et son superbe décor.
Décor
Derrière l’orchestre se dresse un écran géant, d’environ cinq mètres de haut, qui occupe toute la largeur de la scène et sur lequel sont constamment projetées de splendides images d’ambiance, contextuelles et hautes en couleur. De part et d’autre de la scène, est également suspendu un grand écran qui privilégie les images d’André Rieu, de ses solistes, choristes et musiciens. Peu importe l’emplacement de leur siège, tous peuvent donc aisément suivre l'action.
Déroulement et appréciation de la soirée
Pile-poil à l’heure prévue, l’orchestre fait son entrée à l'arrière du parterre et remonte l’allée centrale, en procession menée par André Rieu, jusque sur la scène, pendant que retentit la fameuse Entrée des gladiateurs, marche triomphale composée en 1897 par le Tchécoslovaque Julius Fucik.
Après son laïus de bienvenue livré entièrement en français - sans omettre de mentionner qu’il est très fier de son orchestre cosmopolite qui rassemble des musiciens de seize nationalités différentes - le maestro part le bal en nous présentant ses trois ténors, baptisés The Platin Tenors, soit Gary Bennett de Tasmanie, Bela Mavrak de Hongrie, et Serge Bosch de Belgique. Le trio nous offre Volare, chanson phare de Domenico Modugno co-écrite en 1958 avec Franco Migliacci; Funiculì funiculà, chanson napolitaine composée en 1880 par Luigi Denza (musique) et Giuseppe Turco (paroles); et une troisième chanson (non identifiée) dédiée à tous les enfants du monde qui, selon André, n’aspirent qu’à la fraternité et à la paix universelles.
André ne mentionne que rarement le titre, et encore moins le compositeur, de l’œuvre qu’il s’apprête à interpréter, ce qui ne favorise évidemment pas notre prise de notes et notre recherche éventuelle sur YouTube d’une pièce qui nous a particulièrement plu. Il dispose pourtant de trois écrans géants, en plus d’un micro, pour nous communiquer l’information.
L’opération charme se poursuit par l’interprétation de la Ballade pour Adeline mettant en vedette sa pianiste attitrée, dont le nom m’a échappé parce qu’André a l’habitude de nommer ses artistes pendant que la musique retentit ou que des applaudissements enthousiastes couvrent sa voix. Encore là, les écrans géants pourraient être mis à profit pour diffuser l’information.
Et puis nous accueillons un trio de sopranos qui vient nous bercer avec l’exquise ballade The Rose, une composition d’Amanda McBroom, rendue populaire par la chanteuse pop Bette Midler, qui l’a enregistrée en 1979 pour la piste sonore du film au titre éponyme.
Ensuite, c’est l’entrée en scène de l'ensemble Montreal Pipes and Drums réunissant seize pipers (cornemuseurs) et neuf joueurs de tambour portant le traditionnel kilt écossais. Ils jouent en défilant en procession depuis l’arrière du parterre jusque sur scène. La polyvalente et multi-instrumentiste Manoe Konings, musicienne et soliste de longue date du Johan Strauss Orchestra - qui, au dire d’Anré Rieu, a appris à jouer de la cornemuse en seulement deux semaines - se joint à eux pour jouer Highland Cathedral avec accompagnement orchestral.
Avant l’entracte, les trios de sopranos et ténors, et les huit choristes, s'unissent pour nous offrir une gâterie viennoise, c’est-à-dire une valse entraînante dont j’ai reconnu la mélodie sans toutefois pouvoir l’identifier.
La deuxième partie démarre en beauté avec la soprano Anna Majchrzak qui, d’une voix maîtrisée, aérienne et angélique, nous gratifie d'une exquise interprétation de la ballade I belong to me de Jessica Simpson.
Et, ô surprise! Voici qu’une chorale gospel vient s’emparer de l’avant-scène. Avec exubérante gestuelle, stridents éclats de voix et frénétiques pas de danse, onze chanteuses et chanteurs surexcités nous swing, jazz, scat les tubes When the saints go marching in, I will follow him, Hey man, et Oh happy day.
Bien que je ne sois pas plus friand du gospel exalté que de la sonorité typique de la cornemuse, la foule, quant à elle, a grandement apprécié, semble-t-il, puisqu'elle a vivement réagi et généreusement applaudi.
Radical changement de registre lorsque la soprano Micaela Oeste prend la relève avec l’immortelle aria « Caro nome », de l’opéra Rigoletto de Giuseppe Verdi, un grand moment de planant belcanto assuré par une cantatrice au sommet de son art.
Comme l’exige la tradition lors de tout concert d’André Rieu, et pour le plus grand plaisir de la foule, c’est l'incontournable valse Le Danube Bleu, de Johann Strauss II, qui suit. Au parterre, au moins quarante couples répondent à l’invitation de danser.
André Rieu rajoute à note plaisir en s'attaquant ensuite au célébrissime Boléro de Ravel, et en profitant de l’occasion pour mettre en vedette les trois fils majeurs et vaccinés de son percussionniste principal, eux aussi membres de l’orchestre. Chacun vient battre la mesure sur son petit tambour à l’avant-scène.
En guise de finale « officieuse », l’orchestre joue la fameuse Radetsky march, composée par Johann Strauss Sr, pendant qu'une pluie de ballons déferle des hauteurs sur la moitié avant du parterre.
Comme le public en redemande avec insistance, il s'en suit une enfilade de rappels, dont Can’t help falling in love (méga tube d’Elvis Presley), durant lequel les spectateurs font féériquement scintiller des centaines de petites lumières blanches, « Libiamo » de La Traviata de Verdi, Tutty Frutty, et plus encore. À chaque fois, André Rieu fait mine de se faire prier, mais s’exécute volontiers, avec plaisir et délectation, avant de prendre officiellement congé de la foule après plus de deux heures et demie de spectacle (incluant l'entracte).
En terminant, je m'autorise un bémol concernant la sonorisation qui a laissé à désirer, non pas en volume, mais en qualité. Une très perceptible vibration de basse fréquence se faisait entendre et perdurait lorsque la grosse caisse était frappée par le percussionniste. De plus, alors que le son frisait la perfection quand André Rieu s’adressait à la foule, il en était autrement lors des prestations des chanteurs et des chœurs, à cause d’omniprésentes réverbérations qui perturbaient notre compréhension des paroles et créaient une certaine cacophonie quand l’orchestre jouait à plein régime. Le Centre Bell, ce temple du hockey, a de toute évidence une architecture qui ne favorise pas une acoustique parfaite.
Conclusion
Un spectacle d'André Rieu c'est la fête, le happening, le gros party, une extravaganza susceptible de plaire à tous, et qui fait accourir des foules considérables partout à travers le monde. Ne ratez surtout pas l'occasion d'assister à l'un de ses prochains concerts.
André Rieu et le Johann Strauss Orchestra, ainsi qu’Evenko, vous invitent à fréquenter leurs pages Facebook et à visiter leur site internet, respectivement ici et là, pour en apprendre davantage à leur sujet, consulter le calendrier de leurs futurs spectacles et vous procurer des billets.