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Les 12, 13 et 14 mars 2025, l’Agora de la danse présente Gli Anni (Les Années) de Marco D’Agostin, un solo romanesque mené sur scène par Marta Ciappina se déroulant dans l’intimité des souvenirs. La pièce, tantôt énigmatique, tantôt portée par une vague de nostalgie, invite le public à se projeter.
À l’origine, c’est Marta Ciappina qui avait demandé à Marco D'Agostin de lui créer un solo, souhaitant partager l’histoire de sa famille, qu’elle n’avait jamais racontée publiquement.
« J'ai dit non. C'est trop dangereux pour deux personnes qui s'aiment beaucoup comme nous de travailler ensemble sur une matière tellement difficile », relate celui qui considère comme auteur de danse plutôt que chorégraphe, une notion lui offrant « un peu plus de liberté. »
Gli Anni est le résultat de diverses influences qui ont émergé progressivement. D’abord, il y a eu Les Années, un livre d'Annie Ernaux publié en 2008, que Marco a lu.
« Ce qui m'a beaucoup parlé, c’est sa manière [à l’auteure] de parler d'une vie individuelle, d'une biographie, mais en utilisant le nous. […] Elle parle d'une biographie individuelle comme si c'était la biographie d'une collectivité, et la manière dans laquelle elle fait croiser les expériences individuelles avec les expériences sociales et culturelles c'est exactement ce qui est passé dans la vie de Marta », conte-t-il en ajoutant connaître les détails de sa vie des plus légers, comme les plus grands.
Il évoque à ce sujet le meurtre de son père, un avocat, par la mafia dans les années 90 « un moment autour duquel Marta a réorganisé sa vie. Et, en fait, elle a commencé à danser comme réaction aussi à cette mort. »
Gli Anni est aussi une chanson pop du groupe italien 883 sorti en 1998 que Marta et Marco aiment beaucoup. L'auteur de danse a réalisé qu'il possédait tous les éléments pour « faire un travail qui peut être populaire, mais aussi complexe, qui parle de la vie d'une personne, mais aussi de la vie de tout le monde, et qui le fait comme si c'était un roman », complète-t-il.
Selon Marco, le processus de création de la pièce s’est déroulé rapidement, prenant environ 40 jours répartis sur une période de six mois. « L'atmosphère de la création, évidemment, était très intime, parce que la matière biographique de Marta nécessite l'intimité, mais on était très formels. »
« L'idée était de faire un travail pour le public, donc de créer une chorégraphie qui pouvait être vue comme quand tu lis un roman », explique Marco. Gli Anni est une pièce intime, teintée de nostalgie, dans laquelle il y a également un travail sur les chansons ayant marqué leur adolescence.
« Nous deux, on est des personnes très nostalgiques et toutes mes pièces sont très nostalgiques », complète-t-il.
En ce sens, l’auteur en danse avance avoir commencé le processus de création de la pièce en partageant une liste de lecture Spotify avec Marta. Certaines des chansons de cette liste se retrouvent d'ailleurs dans le spectacle.
Pour les deux artistes, Gli Anni se divise en deux, formée par un aller et un retour.
L'aller, est « une danse de Marta qui est faite avec des objets et avec une constante relation avec le public. On invite le public constamment à regarder la chorégraphie comme si elle leur appartenait. »
Sur scène, des objets numérotés sont disposés à la manière d’une scène de crime, permettant à l’interprète de se rappeler, sans que le public comprenne immédiatement ce qui se passe.
« Quand elle arrive à une accumulation intense et forte de mémoire, elle commence à revenir. […] Et en même temps, avec la voix […] elle commence à nous dire à quoi elle était en train de penser », soutient-il.
« [En tant que public] tu as la possibilité, à partir du premier moment, de te réfléchir, de te voir dans les mouvements, de te voir dans la danse. Puis, si tu veux, il y a un deuxième niveau, qui est de commencer à comprendre qu'il y a quelque chose à comprendre. Il y a un mystère, mais c'est le mystère que nous avons tous si nous regardons notre vie à travers la mémoire. »
Selon Marco, la danse, n'est pas une émotion, « mais l'idée qu'on se rappelle pour aller ailleurs, on se rappelle pour ne pas rester dans le passé, on se rappelle pour construire le futur, avance-t-il. Et surtout, utiliser la mémoire, c'est une manière d'apprendre à imaginer. Donc, pour moi, on se rappelle pour mieux imaginer le futur. » Un message et une pièce qui se trouvent aussi porteurs d'espoir.
« C'est un spectacle qui te permet de vraiment te voir sur le plateau, à travers le corps d'une autre, de penser à l'histoire de ta vie, aux choses importantes qui sont passées et aux choses pas importantes qui sont importantes », conclut-il.
Plus d'informations sur Gli Anni sur ce lien.