Le Festival Musique du Bout du Monde (FMBM) revient du 8 au 11 août 2024 pour une 20e édition anniversaire. Musique, nature et fête sont au programme de cet événement devenu une expérience unique dans le Grand Gaspé. En entrevue avec atuvu.ca, Bianka Lévesque est revenue sur cette édition bien spéciale qui attend avec impatience les festivaliers.

Comme chaque année, le Festival Musique du Bout du Monde souhaite proposer une programmation diversifiée d’artistes et d’événements rassembleurs autour d’une ambiance qui se veut conviviale et festive.

«C’est un voyage autour du monde, au bout du monde», nous confie Bianka Lévesque, coordonnatrice à la programmation depuis maintenant deux ans.

Un anniversaire en grand

Pour fêter la 20e édition du FMBM, plusieurs événements auront lieu dans la ville de Gaspé, notamment un spectacle anniversaire le 10 août. Le concert, sous la direction du musicien Damien Robitaille, comprend aussi des invités de la scène musicale métissée comme Tina Leon, Pamela Rooney, Florence K et Boogát.

«On a choisi Damien parce qu’il est déjà venu au festival […] c’est un Gaspésien dans l’âme, je dirais, parce qu’il aime notre région et les gens l’aiment en retour. C’est un bon communicateur, un bon chef d’orchestre», énumère-t-elle.

Cette 20e édition qui est aussi synonyme de retour vers les bonnes vieilles habitudes pourra compter sur une panoplie d’événements, notamment le grand défilé sur la rue de la Reine, et un grand rassemblement de batucadas, des groupes de percussions brésiliennes.

La rue de la Reine. Crédit photo: Alexya Crôteau-Grégoire

«Le festival en 2004, évidemment, était tout petit puis le groupe de percussions brésiliennes Zuruba de Montréal avait été invité à Gaspé à ce moment-là et ça avait fait boule de neige.», relate la coordonnatrice.

Elle nous raconte que par la suite, Charles-André Ouimet, qui est désormais le codirecteur au festival, est allé se former au Brésil. Lorsqu’il est revenu, ce dernier a créé le groupe de percussions Kilombo qui s’est mis à faire des prestations lors des autres éditions du festival avant de s’arrêter avec la pandémie de COVID-19. Pour la coordonnatrice à la programmation, ce 20e anniversaire était le parfait moment pour reformer le groupe.

«C’est sûr qu’il y a des percussionnistes qui ne sont plus ici, il y a de nouveaux arrivants qui aimeraient peut-être jouer, alors on a lancé l’invitation aux gens de Gaspé, puis du Grand Gaspé, à savoir s’ils voulaient intégrer la batucada et présentement, on a 25 percussionnistes, ce qui est très bon.»

En parallèle, le festival a créé le projet Les Batucadas du Bout du Monde qui réunit quatre ensembles de percussions, dont Kilombo, Terrato, KUMPA’NIA et Stonda! que les festivaliers pourront retrouver à la fin du grand défilé pour une pièce commune.

Une expérience unique 

Durant le FMBM, les amateurs de musique du monde, de découvertes ou de nature peuvent tous y trouver leur goût. 

Par exemple, les 8, 9 et 10 août, l’auteur-compositeur-interprète innu Shauit, le groupe émergent montréalais Hansom Ēli et l’artiste Florence K seront en prestation sur la scène TELUS qui se situe au sommet du Mont-Béchervaise et qui donne une vue sur toute la baie de Gaspé.

«Cette expérience-là est unique en soi parce que les gens montent en remontée mécanique jusqu’en haut, on met quatre personnes par banc [...] donc tu peux te retrouver assis à côté de quelqu’un que tu ne connais pas, mais rendu en haut, c’est ton ami», déclare Bianka Lévesque.

Image d'archive de l'édition 2023 du festival. Crédit photo:  Roger St-Laurent

Elle ajoute également qu’à la fin du concert, les festivaliers peuvent descendre de la montagne à pied pour une expérience de randonnée. 

Le festival ne s’arrête pas là et propose un lever du soleil au Cap-Bon-Ami, un coup de cœur pour la coordonnatrice à la programmation. Cette année, ce moment se fera avec la présence du poète, compositeur, arrangeur et réalisateur de musique, Martin Leon et du pianiste Martin Lizotte.

Du côté de la musique, le festival essaie de faire découvrir de nouveaux artistes et observe un pari réussi. «On dirait que d’année en année, les gens s’intoxiquent positivement, ils regardent l’affiche, ils voient tous les noms, puis on dirait qu’ils sont attirés par ce qui est inconnu.»

«Les artistes aiment venir au bout du monde, même si ce n’est pas facile de les faire venir juste qu’à Gaspé», conclut-elle.

Un événement familial 

Dans la programmation, les familles ne sont pas délaissées et se voient offrir plusieurs possibilités «[elles] ont droit à des spectacles, on aime faire la promotion des artistes de rue, que ce soit des marionnettes géantes, du cirque, tout ce qui est art clownesque. Pour nous, c’est super important.»

Image d'archive de l'édition 2019 du festival. Crédit photo: Roger St-Laurent

Bianka Lévesque est claire sur le sujet, ce n’est pas qu’un festival où tout se passe uniquement sous un chapiteau. 

«Dans la journée, il est possible d’aller faire du yoga, d’aller à une conférence, il est possible d’amener tes enfants à un spectacle, de faire des ateliers de danse […] tu peux manger sur la rue avec nous, tu peux goûter aux bières gaspésiennes, on a des spectacles qui sont plus contemplatifs, on en a qui sont très festifs, il y en a pour tous les goûts.»

«Les gens savent qu’ils vont avoir du bon temps. Notre ligne, c'est les festivités, c’est le rassemblement», résume la coordonnatrice qui a hâte de découvrir la programmation de cette année.

Le festival, qui accueillera également Karaba, PRINCESSES, Marco Calliari, Kizaba, Māmā Mihirangi & the Māreikura, Diogo Ramos, le collectif Le Roy, la Rose et le Lou[p] et d’autres artistes donnera le coup d'envoie de sa 20e édition le 8 août prochain. Retrouvez les informations sur le FMBM ainsi que la programmation sur ce lien.