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Le pianiste et compositeur Roman Zavada continue d’étonner par sa démarche artistique unique. Son prochain spectacle, Forêt pour deux pianos, aura lieu à la Cinquième Salle de Montréal le 1er novembre 2024. atuvu.ca s’est entretenu avec l’artiste qui se qualifie de compositeur de terrain afin d’en apprendre plus sur son processus créatif.
« J’aime bien créer dans des endroits inhabituels, puis pour justement être un peu à l'extérieur du contexte normal, c'est-à-dire dans un studio ou chez moi », explique Roman Zavada qui ajoute ne rien faire en surface.
Sa démarche, souvent désignée comme atypique, lui permet d’innover « j’aime être à contre-courant sans être dans un esprit de révolte. Moi [quand] j’ai une idée en tête et je vais la faire jusqu’au bout », déclare-t-il.
L’artiste qui est pianiste depuis environ 20 ans a plusieurs projets derrière lui, notamment le ciné-piano où il accompagne des films muets, comme à l'époque, en reprenant d’anciens classiques du cinéma et en improvisant au fur et à mesure avec une composition en temps réel.
« C'est ce qui m'a amené justement à faire des projets un peu inusités, plus en composition, dans un univers où je suis allé dans le Grand Nord canadien pour composer sous les aurores boréales. Donc c'était un peu comme mon film muet, si on veut, grandeur nature. »
De là est ainsi né son tout premier projet, Résonances boréales, qui est sorti en 2016.
Pour Roman Zavada, tout est un peu interrelié, « Parce que le cinéma muet, l'image à mouvement, va amener vers le Grand Nord, mais par la nature. Puis j'habite moi-même en forêt, donc c'est là où Forêt pour deux pianos est arrivé, j'ai fait comme un lien avec justement la nature du Grand Nord, mais là d’être chez moi, puis de composer, mais en forêt », raconte-t-il avant de préciser « je suis un genre de pianiste de terrain ».
L’album Forêt pour deux pianos est pour sa part arrivé en mai 2024, soit près de 8 ans après le premier. Après avoir fait des ciné-pianos, l’artiste ressentait le besoin de revenir un petit aux sources, aux compositions et de faire un lien un peu comme une suite à Résonances boréales, tout en restant dans un contexte naturel et extérieur.
« J'ai carrément mis un piano droit [dehors] au début pour voir comment il allait passer l’hiver. Finalement, ça a fonctionné puis je me suis procuré un piano à queue que j’ai laissé aussi à l'extérieur. Ça fait quand même deux ans qu’ils y sont puis ils survivent au fil des saisons », relate-t-il.
« C’est sûr que le grain du son change, [mais le but] c’était de voir comment le piano allait réagir avec les changements de saison, les intempéries… »
De là, il explique sa démarche où il faut accepter les pianos comme ils sont et regarder comment créer avec tout ça « dans un contexte forestier où ce n’est pas le silence parfait. »
Ces changements de saison lui ont permis de découvrir que le son sonnait différemment l’hiver : « c’est pas nécessairement le piano qui change, mais la sonorité à l'extérieur. C'est pas la même du tout que si on joue quand c'est entouré de feuilles. Le son est plus clair, beaucoup plus sec », révèle le pianiste et compositeur.
Forêt pour deux pianos a été en grande partie enregistré à l’extérieur, même si certaines pièces ou quelques arrangements ont été enregistrés à l’intérieur afin de combiner les deux sonorités, intérieures et extérieures.
« Il y a une profondeur qui est vraiment spéciale et très unique à l’album à cause de cette sonorité qui a été enregistrée. »
Roman Zavada sera donc à la Cinquième Salle de la Place des Arts le 1er novembre prochain pour présenter Forêt pour deux pianos, avec un petit détour par Résonances boréales durant le spectacle.
Afin de transposer ses deux projets en salle, l’artiste explique travailler énormément avec des projections qu’il contrôle lui-même.
« J’aime beaucoup travailler avec les visuels. J’amène un décor visuel qui est en mouvement, mais qui est en complément de la musique. C’est pas une œuvre audiovisuelle, c’est plus pour appuyer. J’amène par le décor les gens dans une forêt plus moderne, disons. »
Forêt pour deux pianos est aussi un spectacle où le pianiste et compositeur se dévoile : « c’est une autre expérience que l’album [...] où le piano est plus en avant-plan, il n’y a pas d’arrangements et pas d’autres musiciens », avance l’artiste qui aime que la musique donne de l’émotion.
Roman Zavada raconte même avoir retrouvé des cassettes de 1988 où il avait 6 ans, qu’il va intégrer au spectacle « en improvisant au goût du jour ».
Par ailleurs, ce dernier est 100% indépendant et « assumé », un point qui permet selon lui d’avoir un contrôle sur ses idées. Ce qui lui plaît le plus, c’est de pouvoir jouer sans réfléchir.
« C'est ce que j'apprécie énormément après 20 ans d'expérience. J'ai développé beaucoup de choses, donc je peux vraiment aller où je veux musicalement », termine-t-il.
Le pianiste présentera son spectacle dans d’autres salles du Québec jusqu’en avril 2025. Pour accéder à la billetterie pour le concert de la Cinquième Salle, c’est par ici. Pour plus d’informations sur les prochaines dates, cliquez sur ce lien.