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Le MEM, Centre des mémoires montréalaises, a inauguré le 16 juillet 2024 son exposition permanente nommée MONTRÉAL. L'exposition comportant 9 grandes zones dans l’exposition avec une introduction et une conclusion offre un regard sur les différentes identités qui composent la ville d'hier à aujourd'hui. La période couverte par l'exposition est très large : on commence à -9000 av. J.-C. Si on pense aux premières occupations du territoire par les autochtones, l’histoire de Montréal, la présence des gens sur le territoire, ça remonte à assez loin.
Vous arrêtez-vous parfois pour vous demander ce qu’est Montréal et qui sont vraiment les Montréalais? Il y a des milliers de réponses à cette question. C'est-à-dire, qu'il y en a autant qu'il y a d'individus. L'exposition explore en profondeur la question en allant de l'individuel au collectif. À l'entrée de l'exposition, on peut entendre la voix de montréalais nous dévoiler leur signification personnelle de cette question.
Tous ces gens qui habitent la métropole du Québec prennent de multiples facettes. La présente exposition vous invite à aller à leur rencontre et à découvrir l'histoire de la ville par la même occasion.
MONTRÉAL propose un regard inclusif sur divers groupes et individus ainsi que leur histoire qui compose la ville. De plus, la ville a attiré des individus de multiples origines et de divers horizons. Ces groupes ont façonné à leur manière la culture de la ville. On découvre le parcours de vie de certaines personnes et ultimement on arrive à comprendre pourquoi les gens ont choisi Montréal pour y vivre et ainsi comprendre l'importance de Montréal comme lieu géographique.
L'exposition est un parcours interactif qui présente des centaines de témoignages audios et vidéos sur ce que la ville représente pour eux. L'objectif de MONTRÉAL est de partager la beauté et la singularité des gens qui composent la population.
Cette exposition est le fruit de réflexions rigoureuses. Pour arriver à nous présenter des témoignages personnels, les organisateurs de l'exposition ont travaillé en collaboration avec différents groupes et comités. « On a mis en place un comité citoyen, un comité scientifique, trois comités pour des questions plus précises comme l’autochtonie, des groupes marginalisés, et un en accessibilité. Il y avait des comités à l’interne avec différentes directions, divisions de la ville de Montréal pour nous avoir leur point de vue. Au total, il y avait neuf comités, avec 65 personnes qui ont été consultées à différents moments du processus », explique Catherine Charlebois.
Pour la présente exposition, le public cible est les Montréalais et les Montréalaises. Ça peut surprendre, car c’est une expo sur Montréal, mais c’est pour ça que le narratif choisi est différent et que l'on y présente l’histoire différemment de la façon dont elle est souvent racontée. On rencontre plein de personnes et de perspectives. « De s’être donné comme public cible les Montréalais pour une exposition sur Montréal. Qu’on soit de Montréal ou que l’on soit un touriste, si ça vous intéresse d’en connaître plus sur le grain humain de la ville, cette exposition elle est faite pour ça. », continue-t-elle.
L'exposition va assez en profondeur pour intéresser la population montréalaise, mais offre une vision vraiment locale à ceux qui viennent d’ailleurs. Si le public cible premier aurait été les touristes, on peut s’imaginer que la présentation de la ville aurait été plus en surface et il y aurait eu un accent sur les éléments forts. « C’était important pour nous et c’était une demande qui ne s’adresse pas à ce public-là. On a besoin de se faire raconter cette histoire-là. On souhaite offrir une perspective historique sur sa propre histoire et connaître d’où on vient. Savoir pourquoi Montréal est ce qu’elle est. », nous confie la responsable de l'exposition.
« On a fait le travail de collecte de témoignage assez exhaustive. Puis ça permet de rencontrer d’autres façons de voir ou de vivre la ville. On a toujours l’impression que l'on connaît tout, mais ce genre d’exposition peut nous surprendre » nous dit Catherine Charlebois.
Les différentes manières d'habiter la ville sont abordées et prennent une place importante dans l'exposition. L'architecture est une facette importante de l'occupation du territoire. Une grande section est désignée à cet effet. Montréal est une ville de locataire et cet aspect se reflète sur le type de bâtiments que l'on retrouve dans la ville.
Par exemple, le fameux plex nous vient tout de suite en tête lorsque l'on pense à Montréal. Justement, au milieu d'une des pièces de l'exposition, on retrouve un plex. On peut entrer à l'intérieur et voir trois télévisons qui forment un triptyque offrant une vision immersive dans la vie de montréalais à l'histoire tout à fait différente : une mère autochtone, un homme semi-itinérant, une famille qui a immigré à Montréal il y a une dizaine d'années.
Dans la section dédiée à l'architecture, on peut voir des maquettes des bâtiments les plus communs à Montréal de la tour à condo, le bungalow, le plex à l'italienne, le HLM, les maisons en rangées et bien plus.
Des objets et des images emblématiques sont rassemblés pour brosser un portrait clair de ce qui fait de la ville ce qu'elle est. Derrière certains éléments qui semblent banals se cache une mémoire collective. Dans l'exposition, une section d'objets qui montrent le mixage culturel, des produits renommés, le terroir alimentaire puisque Montréal a longtemps été une ville agricole. On peut également voir d'anciens journaux puisque Montréal est un lieu important en matière de communication et télécommunication.
L’exposition, qui a pris près de 7 ans à monter, est maintenant prête à être dévoilée au grand public. L'exposition est permanente, et sera là assurément pour une dizaine d’années, ce qui veut dire que l’on peut la revisiter à plusieurs reprises ou la faire découvrir à nos proches.
Cliquez ici pour savoir plus sur les horaires de l’exposition et pour vous procurer un billet.