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Tatacurecu, la dernière création de la troupe colombienne Tondoa, a illuminé la scène du Quai 5160 le 27 avril dernier. Entre quêtes identitaires à travers des dépaysements migratoires, exploration de l'estime de soi et danse des peurs, cette performance captivante offre une plongée profonde dans l'univers émotionnel des interprètes.
En introduction, Lucía Jarquin danse Despojo, une pièce basée sur les dilemmes et paradoxes émotionnels qu’entraîne la décision de quitter son pays natal. La qualité de mouvement tout en lenteur et en contrôle met la salle dans une attente quasi-hypnotisante dès les premiers instants.
Il faut dire que la petitesse de la salle du Quai 5160 de Maison de la culture de Verdun contribue particulièrement bien au caractère intimiste de la pièce. Celle-ci permet d’entendre les bruits des mains de la danseuse qui se déplacent lentement sur une valise, qui la caressent et l’éraflent.
Cependant, l’œuvre trouve quelques longueurs et perd de son charme par sa rythmique répétitive. La révélation de l’objet caché dans la valise tombe également un peu à plat. Celui-ci n’avance que de très peu la progression narrative et métaphorique de la pièce.
Tatacurecu débute avec une dizaine d’interprètes sur scène, s’échauffant comme s’ils se situaient en coulisses. Mais dans ce tableau somme toute banal se cache le premier indice de la réflexion de l’œuvre sur l’estime de soi, alors qu’une des interprètes feint de vivre une crise d’angoisse à l’idée de monter sur scène. Puis, comme si de rien n’était, les danseurs se mettent en mouvement.
Le moment fort de ce second acte est sans doute les quelques minutes passées dans un silence complet alors que les danseurs scrutent leurs corps en étant face à un miroir – miroir étant ici les yeux du public. Ils récupèrent un tissu argenté au sol et se couvrent le corps de celui-ci.
Tour à tour, les danseurs se font attaquer par les tissus, telle une insécurité qui tenterait de prendre le contrôle de leur estime d’eux-mêmes. Le jeu d’acteur des danseurs est convaincant, semblant réellement craindre de se faire emporter par ces peurs qui les guettent. Les passages chorégraphiés du textile sont également fluides, permettant un changement de dynamique en alternant les danseurs pourchassés.
La présence (et l’absence) de ces tissus au cours de l’œuvre et de son histoire garde le parallèle entre les tissus et les insécurités (même si quelque peu simpliste et prévisible), en évolution.
La confiance retrouvée se danse et se partage, alors que les derniers numéros illustrent avec brio la capacité des danseurs à improviser en duo, à faire lever la foule, et à afficher leurs vraies couleurs malgré les peurs qui les habitent tout un chacun.