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Jeudi 26 septembre à la Maison symphonique, GFN Productions présentait un récital de piano mettant en vedette le virtuose Jean-Philippe Sylvestre. Deux heures (incluant un entracte de 20 minutes) à planer sans faire usage de drogue et à se saouler de musique.
Natif de Sainte-Julie au Québec, Jean-Philippe s’est déjà maintes fois vu récompensé pour son travail, a performé sur les plus prestigieuses scènes du monde en plus d’avoir enregistré plusieurs disques, d’avoir collaboré avec divers chefs d’orchestre et de s’être illustré en donnant des classes de maître. Comme l’affirme une note au programme, il est « réputé pour sa technique éblouissante et sa grande imagination » et est « qualifié de poète du piano par Yannick Nézet-Séguin. »
Le programme proposait l’exquise brochette que voici composée de pièces toutes aussi appétissantes les unes que les autres :
George Gershwin, Rhapsody in Blue
Frédéric Chopin, Fantaisie impromptue
Frédéric Chopin, Nocturnes op.9, nos 1 et 2
Frédéric Chopin, Ballade no 1
Franz Liszt, Liebestraum no 3
Alexander Scriabin, Sonate no 4
Leonard Bernstein, West Side Story - Symphonic Dances
Avant le début du récital, ma douce moitié m’a demandé si, à mon avis, le son serait suffisamment fort. Je lui ai répondu : « J’te rassure ! Il joue des deux mains, alors ça va faire beaucoup de bruit ! »
Ce récital n’est rien de moins qu’une suite ininterrompue de performances éblouissantes qui en mettent plein la vue et les oreilles. La vue ? Durant ses prestations j’ai constaté qu’il joue non seulement des deux mains, et que ses doigts multiplient les courses effrénées, ainsi que les fortes accélérations et décélérations sur l’enfilade de pavés noirs et blancs qui leur sert de terrain de jeu, mais qu’il joue également du faciès. En effet, le maestro a une plastique faciale plutôt expressive qui convoie efficacement l’émotion !
J’ai noté au passage l’absence au programme du Concerto pour la main gauche en ré majeur de Maurice Ravel. Ce sera donc pour une autre fois.
J'ai par ailleurs constaté la notoire présence d'un invisible tourneur de pages... puisque Jean-Philippe exécute tout de mémoire sans le support visuel d’une partition. C’est déjà là un exploit en soi !
Affable, disert, voire même un tantinet verbomoteur, il n’hésite pas à s’adresser profusément à la foule pour présenter les œuvres auxquelles il s’attaque ensuite et dont il triomphe invariablement avec panache et avec maestria. Il livre ses laïus en français seulement, donc dans la langue de la majorité francophone du Québec, évitant ainsi la lourdeur et excessive longueur des livraisons bilingues.
Par moments nous avons été submergés par une vague déferlante de notes. Je les ai comptées, elles y étaient toutes, il n’en a raté aucune, pas même durant la Sonate no 4 de Scriabin, le morceau qui m’a le moins plu - mais qui m'a néanmoins époustouflé par la virtuosité qu'il exige - parce que de facture très moderne qui, à mes oreilles, sonne comme une longue improvisation jazzée, un tsunami de notes qui ne parviennent tout de même pas à composer une mémorable mélodie.
À mon humble avis qui n’engage toujours que moi, sauf durant l’exécution du Scriabin, Jean-Philippe ne nous a servi qu’une planante succession de tubes classiques générateurs de vers d’oreille. On ressort d’un tel concert avec plein d’inoubliables mélodies tournant en rond dans notre boîte crânienne et cherchant vainement la sortie.
Il aurait pu mettre sa virtuosité en scène en interprétant du répertoire tout aussi exigeant que rébarbatif et que hélas soporifique - comme certains chefs d’orchestre ou virtuoses se plaisent parfois à faire pour relever un défi personnel en jouant du moins « populaire » - mais il a plutôt choisi, pour notre plus grand plaisir, de concocter un programme composé d’œuvres dont le pouvoir de séduction sur les foules a déjà moult fois fait ses preuves.
Je ne saurais trop vivement recommander la fréquentation d’un concert tellement enivrant qu’il m'a fait dire: « Ô temps, suspends ton vol » (Alphonse de Lamartine). Jean-Philippe Sylvestre, un nom à retenir très certainement, un flamboyant virtuose, une personnalité attachante et un répertoire des plus emballants.
La balistique ovation debout et les chaleureux applaudissements qu'il a reçus étaient amplement justifiés et des plus légitimes.
Jean-Philippe Sylvestre est actif sur Facebook et il vous invite à fréquenter son site internet pour parcourir sa biographie, découvrir sa discographie, écouter des extraits audio, visionner des vidéos, consulter son calendrier et même vous procurer des billets pour un prochain concert. GFN Productions se retrouve également sur Facebook et vous convie sur son site internet pour vous proposer bon nombre d’autres événements de grande qualité.