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Avec Petite-Ville, Mélikah Abdelmoumen plonge ses lecteurs dans les abysses du monde médiatique occidental, où chaque mot devient une arme et chaque écran, un champ de bataille.
Loin de se contenter des codes du polar traditionnel, Mme Abdelmoumen construit une fresque sombre et percutante de nos sociétés contemporaines. Ce roman, imprégné de tensions sociales et politiques, dépasse le simple divertissement pour dénoncer avec une plume aiguisée les dérives d'un système qui confond bruit et vérité. Dans ce nouveau roman, l'autrice revient ici avec une œuvre qui rappelle l’audace narrative des grands maîtres du genre comme James Ellroy et James Lee Burke, mêlant suspense haletant et critique sociale acerbe.
L'histoire s'ouvre sur la mort de Simon James, un journaliste au verbe tranchant, retrouvé mort dans des circonstances aussi obscures que les dessous de l’arène médiatique qu’il a fréquentée. Sa mort est le point de départ d’une enquête haletante, menée par Mia, sa sœur adoptive, dont la voix nous happe dès les premières pages. Cette voix, douce et impitoyable, nous susurre à l'oreille, comme une confession intime partagée autour d'une table de cuisine, et nous ne pouvons que l'écouter, suspendus à ses lèvres.
La force de Petite-Ville réside dans sa capacité à capturer les contradictions de notre époque : une société où les chroniqueurs s'invectivent pendant que les laissés-pour-compte restent dans l'ombre, invisibles et inaudibles. À travers les échanges aiguisés entre Simon et son rival Renaud Michel, un omni commentateur arrogant et impitoyable, l’autrice dissèque les jeux de pouvoir médiatiques avec une précision chirurgicale. Ici, il n’est pas question d’identifier des visages familiers derrière les personnages ; il s’agit plutôt d’un miroir tendu à notre époque, où les masques tombent pour révéler la vacuité du spectacle.
Le roman se déploie comme un dialogue avec les morts, une conversation entre les vivants et les spectres du passé. Simon James et Mia, deux rescapés d'une grande misère, continuent de converser au-delà de la mort, leurs voix entrelacées comme pour défier l’oubli. Ce fil conducteur donne au récit une dimension presque onirique, où les frontières entre le réel et l’imaginaire se brouillent sans jamais briser l'élan narratif. Ce va-et-vient constant entre passé et présent, entre enquête et introspection, confère à l’œuvre une profondeur rare et un souffle poétique qui enveloppe le lecteur.
Mélikah Abdelmoumen signe ici un roman percutant, où chaque révélation est un coup de poing et chaque silence un cri étouffé. Petite-Ville ne se contente pas de divertir : il ébranle, il questionne, et il nous force à regarder le monde avec un regard neuf, aussi critique que poétique. Un livre à lire non seulement pour son intrigue captivante, mais surtout pour la réflexion aiguisée qu’il suscite sur notre société, ses dérives et ses vérités enfouies.
Petite-Ville de Mélikah Abdelmoumen est disponible en librairie depuis le 8 septembre 2024 aux éditions Mémoire d’encrier.