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Dimanche 10 novembre, au Théâtre Maisonneuve, l’Orchestre philharmonique du Québec, son renommé et estimé chef et directeur artistique, Alexandre Da Costa et la soprano Sharon Azrieli, accompagnés de quatre choristes, présentaient Les Violons de l’Espoir, un concert qui (pour paraphraser le maestro) visait à rendre hommage à tous les artisans de la paix et à honorer la mémoire de toutes les victimes des conflits armés à travers les âges.
Plus jamais la guerre ! Plus jamais d’holocauste ! Plus jamais de génocide ! Nous avons collectivement un devoir de mémoire pour que de telles horreurs ne se reproduisent plus jamais.
Tel que l’affirmait la publicité de l’événement : « depuis la fin des années 1990, le luthier israélien feu Amnon Weinstein et son fils Avshalom restaurent des violons rescapés de la Shoah, ayant constitué une collection de plus de 70 instruments. [...] Depuis vingt ans, plusieurs violons voyagent à travers le monde, porteurs d’un message d’espoir et rappelant le devoir de mémoire à l’égard de la plus grande tragédie humaine contemporaine. Ils ont tous appartenu jadis à des musiciens juifs, avant et pendant l’Holocauste, et ont été patiemment restaurés par trois générations de luthiers de la famille Weinstein. Huit de ces instruments seront joués par des musiciens et musiciennes et l’Orchestre Philharmonique du Québec lors de ce concert. »
Les 1re et 2e parties du concert se sont amorcées avec des pièces percutantes pour percussions et cuivres seulement, soit respectivement Fanfare for the Common Man de Aaron Copland (1900-1990) et Fanfare for the Uncommon Woman no 1 de Joan Tower (née en 1938) : des œuvres certes courtes mais fort intéressantes.
L’ouverture de la 1re partie a été suivie de Pomp and Circumstance : Marche no 1 en ré majeur d’Edward Elgar (1857-1934), une pièce célèbre et enlevante, qui a marqué l’entrée en scène des quatre choristes venus non pas chanter mais fredonner (chanter à bouche fermée) de manière envoûtante certains passages de l’œuvre. Découvrez ou redécouvrez ce chef-d'œuvre - dans une prestation offerte par l'Orchestre symphonique de la BBC - en suivant ce lien YouTube.
Et puis la soprano Sharon Azrieli s’est amenée sur scène pour nous livrer trois chansons traditionnelles séfarades intitulées Nani, nani, Yo M’enamori D’un Aire et Romance sefardi. À mes oreilles, la 1re m’est apparue plutôt enjouée, alors que la 2e m’a semblé être une lamentation amoureuse passionnée, et la 3e une mélodieuse romance.
Pour situer Mme Azrieli, qui est toujours active à l’opéra, je précise qu’elle « siège aux conseils d’administration des organisations philanthropiques et musicales suivantes : le Musée McCord, le Centre national des Arts, la Fondation Opera Cares, ainsi que la Fondation Azrieli, et siège au conseil d’administration du Groupe Azrieli, en plus de ses nombreux intérêts commerciaux diversifiés. En 2019, Sharon a été honorée pour ses réalisations musicales et philanthropiques en étant nommée Chevalière de l’Ordre national du Québec. » Mais où trouve-t-elle donc le temps de chanter?
Ensuite elle a enchaîné avec Pendant que... de Gilles Vigneault. En conclusion de sa prestation, accompagnée par les quatre choristes, elle s’est vu remettre un joli bouquet de fleurs. La Dame ne donne donc pas que dans l'opéra et le classique, elle s’aventure également dans le populaire et la foule apprécie ses incursions.
Pour terminer la 1re partie, Alexandre Da Costa – violoniste québécois au répertoire éclectique, flamboyant virtuose internationalement reconnu, pour qui n’existe que deux sortes de musique : la bonne et la mauvaise – a troqué son habituel et précieux instrument Stradivarius pour l’un des sept violons de l’espoir (le Montgomery) pour nous faire planer avec la prière Kol nidrei, op. 47 de Max Bruch (1838-1920), une pièce des plus lyriques qu’il a rendue avec toute l’intensité et la maestria qu’on lui connaît.
Après l’introduction percutante (mentionnée plus haut) de la 2e partie, notre illustre violoniste a eu la bonne idée de nous offrir trois pièces extraites de la trame musicale du film La Liste de Schindler, composée par John Williams (né en 1932), pour lesquelles il a assumé le rôle de soliste (accompagné de l’orchestre, bien sûr) et a joué sur trois violons de l’espoir différents en prenant soin de changer d’instrument avant de nous livrer chacune d’entre elles. Nous avons été gratifiés d’une exécution exquise, passionnée et des plus solennelles.
Ensuite, grandeur et majesté ont été au rendez-vous pour Enigma Variations, op. 36 : IX. Nimrod d’Edward Elgar.
L’opération charme s’est poursuivie avec Finlandia, op. 26 de Jean Sibelius (1865-1957), une musique dramatique et enlevante avec une finale triomphale . La partie chantée l’a été en français, sur les paroles d’un poème de l’écrivain québécois Louis-Philippe Hébert, par quatre valeureux chanteurs qui n'ont pas été nommés et qui se sont donc exécutés dans l'anonymat. C'eut été bien de les identifier.
La 2e partie s’est officieusement terminée avec la grandiose Ouverture 2023, soit une réorchestration et arrangement de la célébrissime et triomphale Ouverture 1812, de Piotr Ilitch Tchaikovski (1840-1893), par le compositeur et arrangeur ukrainien Illia Zuiko, qui a « orchestré l’hymne ukrainien en introduction de l’œuvre et en a récrit le finale » suivant « une idée audacieuse d’Alexandre Da Costa » qui a ainsi voulu « donner à l’Ouverture solennelle 1812 de Tchaïkovski un ton résolument contemporain. »
Et le tout s’est officiellement conclu par un rappel qui a ramené Dame Sharon Azrieli et les quatre choristes sur scène pour nous interpréter Il me reste un pays de Gille Vigneault; choix judicieux, selon moi, étant donné que pour les Ukrainiens il reste un pays... à défendre. L’ovation debout et la vague déferlante d’applaudissements ne se sont pas fait attendre.
Ce concert commémoratif de haute voltige, qui se voulait une ode à la liberté, à la résilience et à la paix durable, a été un véritable succès. Bravo! Encore!
Si vous souhaitez consulter les nombreuses et instructives notes du programme complet de 21 pages, vous pouvez encore le trouver en cliquant ce lien internet.
L’Orchestre philharmonique du Québec, en plus d’être actif sur Facebook, a beaucoup à vous proposer et vous invite à fréquenter son site internet pour en apprendre davantage à son sujet et pour vous procurer des billets. Alexandre Da Costa, son dynamique et inspirant chef attitré, est également actif sur Facebook et vous convie sur son site internet personnel.