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Le 10 mars dernier avait lieu le spectacle en forme de decrescendo, aux saveurs de pop bruyante un peu fêlée et de post-punk, donné à la Sala Rossa par Alix Fernz (Montréal), This is Lorelei (New-York) et Omni (Atlanta).
Je me suis laissé attirer à cette soirée à la Sala Rossa par une sensation de désir inassouvi demeurée latente depuis le spectacle de Deli Girls au Ministère. Les prestations précédant celle du résolument vindicatif duo new-yorkais, données à l’occasion du Taverne Tour 2024, étaient assurées par un contingent canadien mi-féroce, mi-aguicheur. J’y ai vu pour la première une performance d’Alix Fernz, ancien membre de Blood Skin Atopic, qui travaille depuis 2023 à un projet solo. Je n’avais réussi à attraper ce soir-là que les dernières chansons tirées de son premier LP, dont on attend la sortie le 19 avril 2024, qui m’ont laissées avec le regret d’un rendez-vous manqué, mais une titillante envie d’en voir plus.
C’est donc avec une ponctualité irréprochable que je me suis présentée, postée au premier rang, au spectacle grâce auquel j’allais enfin pouvoir satisfaire ma curiosité, enthousiaste même si la foule tardait en ce mercredi soir un peu maussade à répondre à l’appel. Alix a livré, dans une performance reptilienne à l’énergie à la fois explosive et suave, plusieurs extraits prometteurs de l’album à paraitre, dont bien entendu Wax et Muselière, dont on avait déjà eu l’occasion de se régaler via Bandcamp. Il y est question, dans une poésie candide mais ambiguë et efficace, de consommation aux relents de culpabilité, de cris étouffés et de vêtements sombres.
Nate Amos de Water From Your Eyes (formation qu’on a eu l’occasion d’entendre deux fois à Montréal dans les 6 derniers mois) est ensuite monté sur scène, cette fois-ci en portant la casquette de This is Lorelei, projet solo hautement prolifique existant depuis 2014, dans le cadre duquel ont été créés plus de vingt albums (EPs et LPs) couvrant un très vaste horizon musical. Le son proposé par l’artiste -entre indie-folk catchy, expérimentations bruitistes, auto-tune, hyperpop dissonante, paysages sonores savamment composés- est une sorte d’extension audible de son style vestimentaire (savoureux).
Ce soir-là, un hoodie du mythique band de métal progressif Tool, avec la même casquette qu’aurait pu porter l’employé d’une station-service dans une ville anonyme du Midwest, laissant apercevoir discrètement quelques mèches négligemment décolorées. Il nous offrait, donc, un son aussi synthétique vis-à-vis les multiples ramifications de la musique alternative qu’irréductiblement singulier. Nate Amos, sorte d’enfant prodige low-key de la pop, a occupé la scène de la Sala Rossa avec une nonchalance modeste, celle d’un nerd venu partager tout simplement les résultats de ses élucubrations d’expérimentateur sonore
La tête d’affiche de la soirée, Omni, est finalement montée sur scène sans trop de tapage pour clôturer la soirée. De cette performance, mis à part qu’elle me laisse perplexe vis-à-vis une réception critique presque unanimement positive de leurs derniers albums, et vis-à-vis des commentaires dithyrambiques sur leur présence sur scène, comme celui d’un critique de Vice (« Watch them play one, single song. That's all it takes to know that Omni isn't just another band—they're the most exciting thing to happen to rock music in years »), pas grand-chose à signaler. Le duo en provenance d’Atlanta a offert une prestation décente sans être particulièrement marquante, un son somme toute efficace mais dont on cherche parfois les aspérités et la substance propre.
En somme, good shows et la Sala Rossa avaient à nous offrir le 10 mars dernier un très intéressant programme triple, mais si le line-up avait été prévu en fonction de la densité de l'énergie et de la matière à offrir plutôt qu’en fonction de la notoriété, ce n’est sans doute pas dans cet ordre qu’on aurait entendu les trois groupes.
Toute la discographie de This is Lorelei et de Omni est disponible sur les plateformes de streaming. On peut entendre actuellement deux extraits de l'album à paraître Bizou d’Alix Fernz. La sortie de l’album est prévue pour le 19 avril prochain. Nous sommes conviés (gratuitement) à une séance d'écoute au Système la journée précédant la sortie, suivie de DJ sets.