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L’évènement A/Visions 1 se déroulait vendredi 23 août au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts. Les artistes basées à Montréal Myriam Bleau & Nien Tzu Weng, le duo de Hong-Kong .WAV Studio, ainsi que le projet audiovisuel d’Elías Merino et Tadej Droljc, SYNSPECIES, composaient la programmation de la soirée.
Myriam Bleau et Nien Tzu Weng ont présenté la pièce Second Self, basée entre autres sur un concept de la sociologiste américaine Sherry Turkle. Fusionnant technologie et chorégraphie, incorporant de multiples écrans de tailles variables (portables et interactifs), les artistes ont proposé une exploration de l’interface comme extension du corps. Malgré le niveau sonore furieusement élevé, le spectacle était stupéfiant. Bleau a lancé le bal, un écran de la taille d’un téléphone à la main. Ses manipulations provoquaient une succession d’effets sur les écrans verticaux qui l’entouraient. Elle valsait avec son appareil, le visage éclairé, créant une singulière cérémonie commémorant l’emprise de la sphère digitale sur l’être humain.
La performance était chargée. La combinaison des compositions sonores disloquées, et de la puissante lumière des écrans causait un trop-plein. Nous étions cloués à nos sièges, victimes d’un bombardement sensoriel. Weng portait un écran sur son torse. Les corps en mouvement des danseuses aidaient à briser l’omniprésence de la technologie. Nous avons eu droit à un très beau moment vers le milieu de la représentation. D’étranges demi-masques lumineux sont apparus sur le visage des actrices. Elles évoluaient au centre de la scène où régnait maintenant l’obscurité, doucement accentuée de fines lignes et points brillants apparaissant en alternance sur les écrans.
Le deuxième tableau mettait en scène Palindrome Codex de .WAV Studio, composé de Cao Yuxi (directeur des effets visuels de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques d'hiver de Pékin 2022) et Lau Hiu Kong. La proposition se voulait une réflexion sur le cycle infini du temps, aidée par l’utilisation de l’intelligence artificielle. Une mosaïque passant de l’abstrait au figuratif nous présentait des véhicules automobiles régressant au stade de calèches, l’intérieur de bâtiments déroutants dans lesquels les escaliers ne semblaient mener nulle part, et quelques sujets que l’on pourrait qualifier de moins poétiques comme des personnages de mangas. Le tout était agrémenté d’une trame sonore susceptible de nous tenir en haleine.
SYNSPECIES, formé du compositeur et artiste sonore basé à Madrid Elías Merino et de l’artiste et programmeur slovène Tadej Drolj, suggérait pour la troisième portion de l’évènement, leur création immersive ASBU. Jets de lumière et lasers étaient superposés à des fonds présentant des caractéristiques organiques, créant un spectacle d’éclairage particulièrement époustouflant. Malgré l’ampleur du concept, le duo maîtrisait son approche plutôt sobre, se penchant méticuleusement sur les détails exacts qui en mettent plein la vue. Flottant au cœur de la bande originale rétrofuturiste épique, nous avons quitté la salle la tête pleine de paysages du cosmos.
Retrouvez toute la couverture du festival ici.