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Mardi 4 mars, à 17 h, Le 9e — salle patrimoniale d'Art déco montréalaise sise au 9e étage du Centre Eaton — a vibré aux sons du piano de Carson Becke, de la clarinette de Juan Gabriel Olivares, du violoncelle de Cameron Crozman et de la voix de la soprano Meghan Lindsay lors d’un concert de musique de chambre qui promettait « une sélection de musiques envoûtantes évoquant le retour du printemps, la lumière et le renouveau […] avec des arrangements originaux de Schubert, Strauss et Mahler. »
Schubert et Strauss nous ont effectivement honorés de leur présence, via leurs musiques, mais Mahler s’est distingué par son absence du programme, remplacé qu’il fut par Leonard Bernstein et par une composition de Carson Becke.
La Grande Salle — appelée Le 9e — était jadis un chic restaurant, inauguré le 26 janvier 1931, au 9e étage du grand et célèbre magasin à rayons Eaton. Après conservation et rénovation, elle sert maintenant, entre autres choses, de salle de concert.
Je n’avais conservé de cet ex-resto chic qu’un vague souvenir forgé au gré de mes rares visites de l’endroit, dans les années 60, accompagné de mes parents. Quelque 50 ans plus tard, à l’occasion de ce concert, j’ai eu la surprise et le grand plaisir de retrouver la grande salle dans un remarquable état de préservation du cachet original. Les deux photos ci-dessous illustrent bien l’aspect original et l’état actuel. Remarquez toutes les similarités.
HausMusique — fondé par le chef d’orchestre, compositeur et flûtiste Matthias Maute et maintenant codirigé par la pianiste Meagan Milatz et le violoncelliste Cameron Crozman — propose « une série de musique classique à Montréal […] présente des concerts de musique de chambre » et « offre à son public des expériences historiquement perspicaces et personnalisées de la musique classique. »
Le pianiste, compositeur et arrangeur Carson Becke, natif d’Ottawa, le clarinettiste Juan Gabriel Olivares, né à San Juan, Puerto Rico, et la soprano canadienne Meghan Lindsay (épouse de Juan Gabriel) se sont tous trois déjà produits à l’international et jouissent d’une carrière et d’une réputation bien établies.
À ces trois artistes vedettes de la soirée, s’est ajouté — bien que non mentionné dans le programme — le violoncelliste Cameron Crozman (codirecteur de HausMusique) à la demande de ses collègues et amis Carson et Juan Gabriel.
Le programme comportait six œuvres qui ont été présentées dans l’ordre suivant :
The Stopping Place, de Carson Becke, pour piano, clarinette, violoncelle et voix;
Sonate pour clarinette et piano, en deux mouvements, œuvre de jeunesse de Leonard Bernstein alors qu’il était encore étudiant;
Der hirt auf dem felsen (Le pâtre sur le rocher), D. 965 de Franz Schubert, pour piano, clarinette et voix;
Morgen! (Demain!), op. 27 no 4 de Richard Strauss, pour piano clarinette et voix>
Tout ce qui a été joué et chanté présentait un intérêt certain, était plutôt charmant et même virtuose, mais pas particulièrement mémorable, c’est-à-dire sans danger pour le spectateur de ressortir de la salle hanté par d’inoubliables mélodies susceptibles d’engendrer des vers d’oreille. Au final, des musiques et des chants plutôt sévères, qui ne comportaient pas de mélodies enivrantes qui m’auraient fait crier… encore !
Cependant, même si j’aurais nettement préféré un programme plus enlevant et planant, ce concert m’a permis de découvrir de formidables musiciens et une voix puissante parfaitement contrôlée qui nous en a mis plein les oreilles sans avoir à recourir à l’amplification.
Sans surprise, compte tenu de leur formation, de leur expertise et de leur bagage d’expérience, les trois musiciens ont très efficacement livré la marchandise avec virtuosité et ils ont très légitimement mérité les chaleureux applaudissements qui ont salué leurs notables prestations.
Mon coup de cœur est allé à la formidable soprano Meghan Lindsay, dont l’impressionnante voix, parfaitement contrôlée, m’a fait souhaiter la réentendre le plus tôt possible, dans un répertoire moins sévère cependant et pas exclusivement en allemand, comme ce fut le cas durant ce concert. J’anticipe l’occasion où je pourrai l’entendre dans du grand répertoire lyrique opératique français et italien.
Avant d’exécuter chacune des pièces, l’un ou l’autre des quatre artistes, à tour de rôle, s’acquittait de la tâche de la présenter et de l’expliquer en bonne et due forme, tantôt en anglais, tantôt en français, ce qui est toujours fort apprécié par les spectateurs. Mon seul bémol concerne la sonorisation qui était affectée par l’écho et un son caverneux lorsqu’il était fait usage du micro, ce qui nous a régulièrement fait perdre des bribes d’explication.
Le prochain concert de HausMusique, dans cette même splendide salle, aura lieu le 1er avril prochain et sera consacré à Schumann. Procurez-vous des billets en vous rendant sur le site internet de HausMusique et profitez-en pour en apprendre davantage à son sujet. Pour faire plus ample connaissance avec Juan Gabriel Olivares, Carson Becke, Meghan Lindsay et Cameron Crozman, cliquez sur leur prénom pour accéder à leur site internet personnel.