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Le mardi 13 mai au soir, l’Orchestre symphonique de Montréal recevait la visite du groupe indie rock Half Moon Run pour ce que le batteur et claviériste Dylan Phillips a décrit comme « l’une des soirées les plus mémorables de leur carrière ». Après une première rencontre remarquée en 2017, Devon Portielje, Conner Molander, Dylan Phillips et l’ensemble tenaient à recréer l’expérience qui promettait une soirée inoubliable.
La Maison symphonique était pleine à craquer pour la première soirée des trois représentations, qui auront lieu les 14 et 15 mai. Habillés de chemises et costards, les musiciens sont entrés sur scène, acclamés par la foule, accompagnés du chef d’orchestre Adam Johnson. Sans davantage de présentation, les premières notes de la chanson Everyone’s Moving Out East annonçaient le début du spectacle.
Le concert était divisé en cinq blocs distincts, séparant notamment leurs chansons les plus populaires et les chansons de leurs plus récents albums : Salt, sorti en 2023, et Another Woman, dévoilé en avril dernier. Difficile de dire si c’était le choix de chansons qui se mariaient moins bien avec les instruments de l’orchestre, le trac qui rendait le trio plus timide ou la volonté du groupe de baisser le volume de leurs instruments afin de faire rayonner les musiciens qui les accompagnaient, mais le premier bloc ne semblait pas réchauffer la foule à la hauteur des attentes.
Aucun membre du groupe ne s’est adressé à la foule avant la fin du premier bloc, et même lors de la première prise de parole, il s’agissait de remerciements timides. Bien que, sur le coup, on aurait dit une forme de snobisme, rapidement on a pu deviner que les membres d’Half Moon Run étaient en fait tout simplement émus.
Les doutes face à la cohésion entre le groupe et l’orchestre se sont dissipés dès Razorblade, œuvre que j’étais particulièrement fébrile à l’idée d’entendre. Ce morceau de sept minutes se démarque par sa rupture de ton à la fin de la chanson, dévoilant une envolée instrumentale.
Je n’ai pas été déçue : le maniement impeccable de la guitare aux sons plus rock de la part de Conner s’imbriquait parfaitement avec l’harmonie habile de l’orchestre et les voix du chœur. Je tiens d’ailleurs à souligner l’apport de ce chœur dans plusieurs des morceaux de la soirée, leurs chants mélodieux ajoutant toujours une sensibilité nécessaire aux différentes œuvres. En même temps, une chorale ne m’a jamais laissée indifférente, alors j’ai peut-être un parti pris… Sans aucun doute l’un des moments clés de la soirée. C’est ainsi que s'est terminé le deuxième bloc.
Conner a ensuite pris la parole, soulignant la reconnaissance du groupe de se retrouver à nouveau sur cette scène, mentionnant qu’il s’agissait d’un véritable privilège de jouer en compagnie d’un orchestre. Ainsi, ils réservent pour cette soirée mémorable, autant pour le trio que pour la foule, des chansons de leurs derniers albums qu’ils n’avaient pas encore eu l’opportunité de jouer devant public.
Parmi celles-ci, on retrouve Loose Ends, de leur dernier microalbum, une suite logique de la chanson instrumentale You Won’t, et Look Me in the Eyes du EP Seasons of Change. Malgré la sélection plus obscure des chansons de ce bloc, plusieurs personnes dans la foule semblaient les connaître par cœur.
Le quatrième bloc a toutefois été le segment chouchou de la soirée, et à travers les regards complices entre les membres du groupe, on pouvait deviner qu’ils le savaient. Ils enchaînaient leurs plus grands succès, faisant résonner des cris d’excitation de la part des spectateurs à chaque début de morceau. Débutant cette partie avec leur plus récent grand succès Grow Into Love, et poursuivant avec une trinité de titres issus de leurs plus anciens albums (Dark Eyes et A Blemish in the Great Light), le groupe a présenté Then Again, Full Circle et Call Me in the Afternoon.
Il était rafraîchissant et spectaculaire de réécouter ces classiques, que la foule chantait sans gêne à tue-tête, accompagnés d’un orchestre professionnel, poussant ainsi ces chefs-d’œuvre à leur pleine capacité musicale. « Je pourrais pleurer », clame Dylan Phillips au public, regardant avec fierté le projet réussi qu’ils ont réussi à mettre sur pied, autant lors de cette seconde collaboration qu'en regardant le chemin parcouru depuis leurs débuts en 2011.
L’ultime bloc de la soirée ne contenait qu’une longue chanson, alors que le projet Half Moon Run a décidé de présenter un medley, débutant avec force par I Can’t Figure Out What’s Going On, suivi de She Wants to Know et You Can Let Go.
Le public, qui applaudissait avec ferveur, demandait un rappel, et c’est ainsi que les membres du groupe se sont réunis autour d’un micro au centre de la scène afin d’offrir une version sobre, portée par les harmonies touchantes de leurs voix qui s’agencent à merveille, de la chanson Sun Leads Me On. L'opportunité de redécouvrir le talent indéniable du trio.
La soirée s'est terminée avec brio, comme le montre l'ovation debout obligeant le groupe montréalais et le chef d’orchestre à revenir sur scène à maintes reprises afin que la foule puisse leur partager sa reconnaissance de leur avoir offert une soirée si mémorable.
Bien que le concert ait été plutôt court, durant 80 minutes tout au plus, il est difficile de trouver d’autres points négatifs à l’événement. La deuxième collaboration entre Half Moon Run et l’Orchestre symphonique de Montréal perpétue leur histoire d’amour et affirme leur harmonie comme une évidence. C’est donc en croisant les doigts que l’on souhaite que le projet respecte l’expression « jamais deux sans trois ».
Les informations pour les deux prochaines représentations se retrouvent sur le site internet de l'OSM.