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André 3000 et ses musiciens ont proposé une époustouflante expérience immersive à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts dimanche soir, dans le cadre de la 44e édition du Festival International de Jazz de Montréal. Retour sur cette expédition sonore, visuelle et spirituelle inoubliable.
André Lauren Benjamin, mieux connu sous le nom d’André 3000, la moitié du duo hip-hop Outkast formé en 1992, en a surpris plusieurs avec la sortie de son opus instrumental New Blue Sun en novembre 2023. Après un temps d’arrêt de près de 20 ans, l’auteur de l’iconique Hey Ya! a fait paraître un étonnant album de musique expérimentale pour flûte. Ce changement de trajectoire aurait eu lieu de façon organique, suivant entre autres sa rencontre avec le producteur, percussionniste et homme aux multiples talents Carlos Niño, dans une épicerie de Los Angeles.
Transcender l’expérience du simple concert n’est pas donné à tout le monde. Carlos Niño (percussion), Surya Botofasina (clavier), Deantoni Parks (batterie), Nate Mercereau (guitare), André 3000 (flûte et voix) ainsi que leur équipe technique, notamment responsable d’un spectacle d’éclairage à couper le souffle, ont fait preuve d’une grande générosité.
La présence sensible des musiciens était hypnotique. Leurs silhouettes rétroéclairées naviguaient sur scène telles des ombres chinoises habillées d’origami de lumière. Un dispositif laser lumineux changeait de couleur au gré des chansons. De petits soleils bleus pulsaient derrière les artistes, évoquant le titre de l’album et du spectacle. Nos oreilles débordaient d’une superposition de textures : respirations, chuchotements, voix brutes, enregistrements issus de la nature et j’en passe. Ces sons jumelés à la flûte, au clavier et aux percussions, créaient une variété de tableaux sonores passant de la jungle animée au bouillonnement du cosmos.
La pièce de clôture était sans pareil. Après plusieurs longs moments plutôt planants, la scène s’est embrasée et les musiciens ont proposé une improvisation endiablée accompagnée des paroles de 3000. Ce dernier, vêtu de son nouvel uniforme composé d’une salopette à rayures, d’un chandail Camo et d’un bonnet coloré, avait au préalable entamé un étrange discours. Une fois complété, le public perplexe apprenait que le dialecte utilisé était construit de toute pièce. Un langage propre à l’auteur qui lorsqu’il était enfant a combiné les sonorités de plusieurs langues pour tenter la création de quelque chose de crédible.
Un immense sentiment de gratitude s’est emparé de moi suivant cette monumentale performance à guichets fermés. L’impression d’avoir assisté à un moment de communion unique, étant donné la nature improvisée de la musique, mais surtout à cause de toute l’effervescence et de tout l’amour remplissant l’air. Retrouvez toute notre couverture du Festival International de Jazz de Montréal sur ce lien.