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Le court métrage est un laboratoire d’expérimentation où l’humour peut être un véritable levier critique. Entre satire sociale et absurdité décalée, la soirée lol xd mdr :) du Festival Filministes promettait un regard incisif sur les stéréotypes de genre. Si certains films ont brillamment détourné les codes du cinéma de genre, d’autres ont peiné à trouver leur juste tonalité.
Le court-métrage québécois a souvent cette capacité à s’approprier des genres cinématographiques variés pour mieux parler de réalités sociales locales. Bail bail en est un exemple éclatant. Cette comédie d’action, où deux colocs doivent lutter littéralement pour éviter une expulsion abusive, détourne avec brio les codes du western et du film de kung-fu. Tout en abordant la crise du logement, il garde un ton léger et jouissif. Un moment cathartique et percutant.
Dans une veine plus introspective, Cher Zoscar prend la forme d’un journal intime où la·le réalisateur·ice explore son rapport à la création, les difficultés de créer quand la vie prend ses jambes à son cou et nous donne l’impression d’être 3 kilomètres en retard. Ce court-métrage captivant à l’énergie effervescente, touche en plein cœur et résonne en chacun de nous. Son honnêteté brute et son rythme nerveux en font un bijou de spontanéité. Une autofiction réalisée en un temps record dans le cadre des défis Kinos du mois de mars 2024.
Un après-midi à se fesser dessus nous plonge au cœur d’un foyer en pleine effervescence, alors que la famille Bouchard-Beauregard s’affaire aux préparatifs d’un déménagement imminent. Au centre de ce chaos, Sophie, mère et épouse dévouée, tente tant bien que mal de maintenir un semblant d’ordre. Mais lorsqu’un match de boxe à la télévision capte l’attention des siens, les tensions montent et l’équilibre déjà fragile de la famille menace de s’effondrer.
Le film illustre avec justesse la charge mentale qui pèse sur les femmes dans le cadre familial, et plus particulièrement sur les mères, souvent reléguées à un rôle d’organisatrices invisibles. Si cette pression constante est bien rendue, la montée en intensité émotionnelle manque parfois de mordant : le female rage que l’on s'attendait à voir exploser reste relativement contenu. Certains passages, volontairement étirés pour faire ressentir l’étouffement de Sophie, renforcent l’atmosphère pesante du récit, mais finissent par alourdir le rythme. Malgré ces longueurs, le film propose un regard pertinent et nuancé sur les dynamiques familiales et les attentes placées sur les femmes dans leur propre foyer.
Dans Malaisant, Esther, jeune anxieuse employée du Temple de la Gaufre, accepte un deuxième rendez-vous avec son collègue Roméo. Dès les premières images, Malaisant évoque le style léché de Wes Anderson, un style reconnaissable grâce à sa palette de couleurs, ses mouvements de caméra précis et son mélange d'humour absurde et de mélancolie. Pourtant, derrière cette esthétique soignée se cache une histoire ancrée dans une réalité crue, où l’angoisse sociale du dating est poussée à son paroxysme. L’effet fonctionne, mais l’excès de malaise peut laisser certains spectateurs sur le bord de la route. Finalement… ce court-métrage porte bien son nom.
L’humour noir a ses limites et Les yeux d’Olga les franchit peut-être et ça ne peut pas être au goût de tout le monde. L’histoire de cette vampire octogénaire placée en maison de repos pouvait être une satire acide, mais le film prend une tournure dérangeante lorsqu’il aborde des sujets sensibles, comme le viol conjugal. Placer ce film dans une sélection dédiée à l’humour a rendu son visionnage inconfortable et hors de propos.
Expérimental et audacieux, ce court-métrage mise sur un filtre façon Snapchat aux allures des personnages de Walt Disney pour raconter une sorte de récit de rêves. Si l’idée est originale, le résultat peine à captiver. Le procédé esthétique l’emporte sur le fond, rendant difficile l’immersion dans le propos du film.
La soirée lol xd mdr :) reflète bien la diversité du court-métrage québécois et français, où l’expérimentation et la satire s’entremêlent. Certains films ont su exploiter l’humour comme une arme de critique sociale, féministe, tandis que d’autres ont semblé à contretemps, soit par un excès de malaise, soit par une forme qui l’emportait sur le fond.
Une chose est sûre : l’humour féministe est un terrain fertile, et cette sélection en est une démonstration éclatante, même si elle aurait gagné à être plus cohérente dans son ensemble.
Cette soirée présentait également le court-métrage Sam & Lola de Mahaut Adam, déjà couvert lors du FNC en 2024. Le Festival Filministes se poursuit jusqu'au 16 mars 2025.