Dimanche 15 juin au soir avait lieu la première représentation du spectacle D’Eux, 30 ans déjà : célébrons Céline à la salle Wilfrid-Pelletier. Safia Nolin, Ariane Roy, Lou-Adriane Cassidy, Martine St-Clair, Brigitte Boisjoli, Marie Denise Pelletier et Rita Baga partageaient la scène afin d’offrir au public leur version revisitée des chansons écrites par Jean-Jacques Goldman, tirées d’un des plus grands albums de l’industrie de la chanson francophone.

La salle est plongée dans le noir alors que retentissent des extraits radio de la voix de Céline et de journalistes en entrevue, abordant la sortie et le succès de l’album D’Eux, paru en 1995. Le rideau se lève sur Safia Nolin, Ariane Roy et Lou-Adriane Cassidy, interprétant en trio On ne change pas, tirée de son opus S’il suffisait d’aimer. Elles seront bientôt rejointes par le reste de la brochette d’artistes afin de la chanter en chœur, question de démarrer la soirée en grand.

L’hommage à « notre Céline nationale » débute avec Le ballet, interprétée par Martine St-Clair, invitant le public à ne pas se gêner pour chanter et danser au courant de la soirée. Les performances de l’ancienne participante de Star Académie Brigitte Boisjoli, ayant d’ailleurs chanté My Heart Will Go On aux côtés de Céline lors de son passage à l’émission, ont été particulièrement marquantes. D’abord, son interprétation de Regarde-moi a réussi à dégêner le public qui s’est levé de son siège afin de se déhancher, mais surtout grâce à sa version de la pièce La mémoire d’Abraham, qu’elle a dédié à son père présentement aux soins palliatifs. Difficile de ne pas avoir les larmes aux yeux.

Bien que D’Eux contienne son lot de chansons entraînantes telles que Destin, interprétée hier par Ariane Roy, ou encore le succès J’irai où tu iras chanté par Martine St-Clair, Marie Denise Pelletier et par Louis-Jean Cormier — surprenant la foule avec son arrivée pour chanter la partie de Goldman — ce sont davantage les chansons plus douces qui se sont démarquées.

Et évidemment, qui de mieux que la voix unique de Safia Nolin pour faire frissonner les foules, alors qu’elle a offert ses interprétations de Vole et de la chanson S’il suffisait d’aimer, dédiée par la chanteuse aux Palestiniens. Deux moments forts de la soirée. La foule était d’ailleurs particulièrement fébrile à l’idée d’accueillir la chanteuse sur scène, les applaudissements retentissant particulièrement fort lors de l’arrivée de Nolin devant son micro.

C’est à l’artiste du moment Lou-Adriane Cassidy que revenait la lourde tâche d’interpréter la pièce la plus attendue de la soirée : Pour que tu m’aimes encore. Fidèle à son talent, c’est sans faux pas que la chanteuse — qui performait la soirée précédente son spectacle aux Francos — a livré la chanson, accompagnée du public qui ne pouvait s’empêcher de chanter avec elle.

L’une des surprises de la soirée a été Rita Baga, poussant des notes impressionnantes alors qu’elle livrait la chanson Dans un autre monde, prouvant encore son habileté à habiter une scène, et faisant preuve d’une puissance vocale époustouflante.

Toutes ces pièces étaient ponctuées d’extraits audio d’entrevues, et il était fort agréable d’entendre la voix de la jeune Céline, laissant ainsi la vague impression qu’elle se trouvait dans la salle avec nous.

Si je devais donner une note moins positive à la soirée, je devrais avouer qu’il ne s’agit pas d’un spectacle qui mérite de s’écouter assis. L’ambiance aurait été encore plus festive si les gens avaient pu bouger à leur guise, sans se sentir mal à l’aise de cacher la personne assise derrière.

Finalement, le spectacle s’est conclu après avoir, encore une fois, souligné l’apport de la carrière de Céline Dion au Québec, et comment l’album D’Eux, ayant été vendu à plus de dix millions d’exemplaires dans le monde, a marqué la francophonie génération après génération. C’est ensuite toutes en chœur que les chanteuses ont clôturé cette soirée avec la magnifique chanson de Luc Plamondon, L’amour existe encore.

Mis en scène par Benoit Rioux, D’Eux, 30 ans déjà : Célébrons Céline sera également au Festival d’été de Québec le 13 juillet, une opportunité à ne pas manquer afin de passer par toute la gamme des émotions, en plus de redécouvrir une des œuvres phares de la culture québécoise. Suivez notre couverture des Francos ici.

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