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Comment poursuivre sa vie aveuglément lorsque l’on apprend la mort éminente de son père, la longue maladie dans laquelle son corps s’enlisera jusqu’à la fin, comment accepter que déjà, nos racines seront moins solides désormais? Dans Chaque blessure est une promesse de l’auteur Simon Brousseau, on retrouve les fragments des souvenirs et des réflexions d’un fils face à l’inévitable, face au vide que l'absence de son père créera.
«Au printemps 2020, le pied-droit de mon père est devenu engourdi. Ce dernier a d’abord cru que c’était son nerf sciatique, dont il souffrait occasionnellement, mais non, les traitements habituels et les anti-inflammatoires étaient cette fois inefficaces. Il y avait quelque chose, mais nous ne savions pas quoi.»
Paru en octobre 2023, Chaque blessure est une promesse révèle le deuil bouleversant de l’auteur Simon Brousseau qui débutera le 12 novembre 2020, date à laquelle son père a appris qu’il était atteint de la sclérose latérale amyotrophique (SLA). Le deuil est une étape toujours difficile quand on mesure l’ampleur de ce qu’il nous enlève.
Dans Chaque blessure est une promesse, on ressent non seulement le premier deuil qui lentement, chaque heure, chaque jour, emportera la santé du père de l’auteur, mais également le deuil de perdre sa source première, de perdre le phare qui pour toujours ne sera qu’un souvenir. S’ensuivent le chagrin inépuisable, l’impuissance, la peur que tout s'arrête ou s’efface.
Mais il y a dans les souvenirs des racines aussi profondes que celles qui nous ont donné naissance, ces racines qui nous tiennent debout, contre vents et marées, il y a dans le passé assez de terre pour faire fleurir tout l’avenir perdu. Et c’est là, dans le passé, que le présent peut être fragile et le futur, telle une promesse, être l'ancrage dans notre vie.
Les écrits restent…
La précarité de la vie
«Pleurer me révèle une dimension de l'amour que je préférais ignorer: les personnes qu’on aime doivent mourir, et c’est dans le terreau de cette vérité simple que l’amour prend racine, dans l’impossibilité de durer et dans la rareté des occasions de se voir. Je pleure mon père mais aussi, déjà, l'insuffisance des moments qu’il me reste avec lui.»
Qu’est-ce que la vie sans nos parents? Il arrive un âge où l'on doit y penser, parce que le temps nous dicte la fin, parce que la vie est ainsi faite, on sait depuis toujours qu’un jour, on perdra nos piliers. Mais quand ce jour nous est imposé, à un moment où l’on était loin d’y réfléchir, à un moment où la vie est encore jeune, comment passer au travers de ce drame sans bousculer nos idéaux, nos rêves, nos espoirs de lointains et simples horizons partagés avec nos parents, notre famille et nos propres enfants?
«Apprendre à être père sans pouvoir m’appuyer sur le mien m’attriste et m’effraie.»
La première fille de Simon Brousseau ne gardera aucun souvenir de son grand-père. Ni ses jumeaux nés après son décès. À 65 ans, le père de l’auteur apprend qu’il ne lui reste que quelques années à vivre et d’ici cette fin prématurée, la SLA prendra possession de son corps.
Il n’y a pas de détachement possible. La souffrance est inévitable; il faudra la vivre seul et avec les autres, il faudra s’en imprégner, l’haïr, l’aimer, l’accepter et finalement se rendre compte qu’elle ne s’acceptera jamais parce qu’on ne peut accepter la souffrance de perdre un être cher, parce que même si l'acceptation est une étape du deuil, elle se fait impossible.
«Ces moments de complicité sont toutefois entachés par un sentiment persistant de déception. Déception face à moi-même, d'abord, qui ne trouve rien de mieux à dire que des platitudes, mais aussi déception romantique, car j’ai espoir qu’il s’ouvrira à moi avec une intensité nouvelle, comme dans un film, pour me livrer ses secrets, ses angoisses et ses regrets.»
La seule chose qui rend acceptable la mort est le souvenir, la promesse des souvenirs. Promesse de vivre intensément et parfois mollement la vie, promesse de regarder ses enfants grandir avec le sourire en coin en s’imaginant notre père les regarder aussi, la promesse que la blessure fera naître un désir insatiable de profiter de la vie. Il faut en profiter. C’est une obligation.
Peu de recherches sont consacrées à la SLA malgré les milliers de personnes atteintes. Il est difficile pour les proches de s’accrocher à l’espoir d’un quelconque médicament ou traitement qui rendra les dernières années sereines. Chaque chapitre de Chaque blessure est une promesse est un souffle court sur les émotions qui envahissent l'auteur alors qu’il vit le drame d’être père tout en sachant le sien malade et condamné. L’écriture du livre se fait témoin et exutoire. Tels les jours qui se suivent, mais ne se ressemblent pas, les chapitres sont inégaux et saccadés. La lecture qui en ressort est touchante, désarmante. On se sent si impuissant non seulement envers la maladie du père, mais aussi envers le fils si seul dans sa peine. On aura beau être entouré, on est toujours seul avec sa peine.
«Quand on connaît l’heure précise à laquelle on va mourir, tous nos derniers gestes sont faits, toutes nos dernières paroles sont prononcées dans la conscience qu’il s'agit de la dernière fois et qu’on chemine vers ce moment immaculé, radicalement inconnu où, pour la première fois, on va trouver la mort.»
La fragilité de l’être et de la vie est un constat douloureux. Être conscient que la mort fait partie de la vie est un coup de grâce dont on se remet peu à peu avec les promesses d’autrefois, ces souhaits intimement implantés en nous, qu’on a partagé ou non. Chaque blessure est une promesse se lit délicatement avec empathie et amour complet. Une lecture qui ne laissera personne indifférent, une lecture qui scelle plusieurs êtres ensemble.
Retrouvez plus d'information sur Chaque blessure est une promesse de Simon Brousseau aux Éditions Héliotrope en cliquant sur ce lien.