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Dès vendredi 29 mars 2019, courez en salle voir Sauver ou périr, le second long-métrage du réalisateur français Frédéric Tellier. Avec cette histoire touchante inspirée de faits réels que traversent les sapeurs-pompiers de Paris durant leur service, Tellier signe un réel chef-d’œuvre. Ce film vous fera rire, pleurer et vous donnera, peut-être, un peu plus conscience du métier de sapeur-pompier, trop souvent méconnu et oublié dans le tourbillon de notre quotidien.
Frédéric Tellier est un réalisateur très apprécié par la critique depuis son premier long-métrage L’affaire SK1, sorti en 2015. Avec ce premier film au casting alléchant (Raphaël Personnaz, Nathalie Baye et Olivier Gourmet) et à l’histoire vraie d’un inspecteur de police à la recherche d’un assassin pendant plus de huit ans, il réalisait là un bon drame policier. D’ailleurs, la majorité des critiques françaises s’entendent depuis pour dire que Frédéric Tellier sait faire « du grand art ».
Aujourd’hui, il nous revient avec son second long-métrage, également inspiré de faits réels en s’orientant vers le monde des sapeurs-pompiers de Paris durant leurs heures de service. La narration se resserre sur la vie du Sergent Franck Pasquier, qui devient papa de deux jumelles en même temps qu'il obtient son diplôme pour gérer une équipe lors des incendies. Il doit alors alterner entre la vie de famille et celle de caserne, jusqu’au moment où, lors d’un incendie, il se sacrifie pour sauver deux de ses collègues. Franck se réveille huit semaines plus tard à l’hôpital Saint-Louis (spécialisé dans le traitement des grands brûlés), couvert de pansements et dans l’incapacité de parler et de bouger. S’ensuivent 16 mois d’hospitalisation et 24 opérations pour essayer de retrouver une vie « normale ».
Avec Sauver ou périr, Frédéric Tellier met en scène un drame qui vous prend aux tripes. Le film se divise en trois parties, chacune plus émouvante l’une que l’autre. D’abord la vie de caserne: l’entraînement sportif, les différentes interventions de jour comme de nuit, et les accidents des collègues sur le terrain. Cette première partie est une belle introduction documentaire à ce métier trop souvent mis de côté. Le moment décisif de la narration arrive lorsque Franck a son accident.
On rentre vite dans la deuxième partie, parfois difficile à regarder. Tellier documente la vie du personnel hospitalier et décrit la patience et l’amour qu’il faut pour exercer ces professions. Franck, retenu dans sa chambre, doit apprendre à vivre en ayant le visage et les membres couverts de pansements pendant quasiment deux ans. Tellier nous fait ressentir la douleur, la tristesse, la folie et la colère sans pour autant tomber dans le pathos. Il mène avec justesse la mise en scène des dialogues et des émotions qui vont avec. Il n’oublie pas de représenter les difficultés que traverse Cécile, la femme de Franck, pour élever seule deux petites filles, ainsi que toutes les émotions que ressent sa famille.
Enfin, la troisième partie du film est lumineuse. Franck doit essayer de faire face à son futur. Peut-il vivre? Un retour à la vie active et la vie de famille est-il envisageable? Tellier signe en tout cas un film sur les sapeurs-pompiers et les risques de leur métier certes, mais il met également en scène les difficultés qu’amènent la maladie mentale, la colère, le dégoût, le jugement et le suicide dans un cadre familial. Aujourd’hui, en 2019, il semble important de parler de ces sentiments et de les mettre en scène, et Tellier fait ça avec beaucoup de justesse.
Côté acteurs, Pierre Niney dans le rôle de Franck est magistral. Ancien sociétaire de la Comédie-Française, il livre une performance juste, émouvante et crédible. Anaïs Demoustier dans le rôle de Cécile est à la hauteur de son rôle, cette femme qui perd tout: son mari, sa confiance, ses rêves et son envie de vivre. Cela peut paraître un peu sombre, mais Tellier nuance très bien son scénario et son montage pour ne pas tomber dans le pathétique et il livre un film extrêmement crédible.
Le titre du film est d’ailleurs tiré de la devise éponyme des sapeurs-pompiers parisiens, créée en 1941 par le caporal-chef Clément lorsqu’il a associé les initiales « SP » des Sapeurs-Pompiers à l'expression « Sauver ou Périr ». Alors ne manquez pas Sauver ou périr au cinéma, dès ce vendredi 29 mars 2019. Vous ressortirez ému, chamboulé mais heureux d’avoir vu un aussi bon film! Un conseil, pensez à votre boîte de mouchoirs, car il a été difficile pour nous de retenir nos larmes...